Signes positifs et signes négatifs

S’il existe bien un enseignement astrologique dont plus personne ne parle, c’est bien de la nature « positive » ou « négative » d’un signe. Il faut dire que l’intitulé lui-même a quelque chose de rédhibitoire, de caricatural, comme si un signe sur deux était paré de qualités d’initiative et d’action (Signes positifs) tandis que l’autre était passif et contemplatif (Signes négatifs). C’est en effet la définition courante que l’on peut trouver de la répartition binaire du zodiaque. Mais c’est là mal comprendre ce qu’on voulut nous transmettre les anciens et il est donc utile de consacrer cette leçon à mieux comprendre le système de polarité (+/-) qui partagent les signes astrologiques en deux grands groupes.

La répartition binaire

Les signes qualifiés de l’attribut positif sont : Le Bélier, le Gémeaux (parfois dit neutre), le Lion, la Balance, le Sagittaire et le Verseau. Autrement dit les trois signes de Feu et les trois signes d’air qui sont en effet des signes plutôt extravertis et actifs.

Les signes qualifiés de l’attribut négatif sont : Le Taureau, le Cancer, La Vierge, le Scorpion, le Capricorne et les Poissons. Autrement dit, les trois signes de Terre et les trois signes d’Eau, qui sont plutôt introvertis et méditatifs.

Mais dire de la qualité positive qu’elle représente l’extraversion et l’action, ou de la qualité négative qu’elle représente introversion et la méditation, c’est simplement formuler autrement ce que nous dit déjà la répartition des signes en éléments. Cela n’ajoute en somme rien à ce que l’on sait déjà des groupes élémentaires (voir à ce sujet la leçon sur les 4 éléments). Si on répartit en plus les signes selon un système binaire, c’est évidemment qu’il y a quelque chose de plus à comprendre, c’est que les qualités positives et négatives nous apportent une idée supplémentaire.

Il existe en effet bien des moyens d’analyser le zodiaque : on peut le faire par axe (voir la leçon sur les maisons astrologiques), par éléments, par mode (Signes cardinaux, fixes ou mutables), par hémisphère, par quadrants (voir la leçon sur les quadrants) etc. Chaque approche nous apporte une compréhension supplémentaire des signes et c’est en abordant chaque signe sous les multiples angles qu’il peut présenter que l’on atteint son essence la plus profonde.

Nous allons donc maintenant voir ce qui signifie la polarité d’un signe.

Signification de la polarité zodiacale

De façon générale, l’alternance entre signes positifs et signes négatifs est finalement simple à expliquer et répond à une sorte de « respiration ». Un signe positif signifie une exploration et il est toujours suivi d’un signe négatif qui, dans le même domaine, signifie l’exploitation.

Arrêtons-nous sur ces deux termes.

Explorer, c’est parcourir un espace ou un domaine encore inconnu afin de l’étudier attentivement. C’est donc tester les limites (explorer ses limites) et les forces (explorer son potentiel) en présence, apprendre à les manipuler tel un enfant qui, découvrant quelque chose, tente d’en comprendre le sens, de cerner l’utilisation qu’il peut en faire (et ses expériences peuvent être malheureuses, maladroites). Explorer, c’est aussi tout simplement expérimenter. Le concept même d’exploration comporte l’idée de se confronter à l’inconnu et de maîtriser des forces nouvelles. Un explorateur est selon la définition du dictionnaire « une personne qui se livre à des recherches dans un domaine particulier » et cette définition s’adapte parfaitement aux six signes positifs précités.

Signe explorateur

Exploiter signifie à la base accomplir ou encore trouver un usage à. Exploiter, c’est mettre en valeur une chose, en tirer un profit personnel. L’exploitation suit très logiquement l’exploration : le signe positif est donc le prospecteur, l’éclaireur alors que le signe négatif qui le suit est l’exploitant qui vient après coup et qui va utiliser de façon concrète, profitable, utilitaire les ressources découvertes. Il est donc à la fois réducteur et faux de dire que les six signes négatifs sont des signes passifs. Certes, ils ne sont pas dans une démarche d’action pure puisqu’ils vont se contenter de glaner les fruits qu’un autre à découvert. Mais leur fonction n’en est pas moins essentielle. Imaginez un monde sans signes négatifs : des connaissances auraient certes étaient explorées mais personne ne les auraient converties en techniques, en progrès.

De nouvelles terres auraient certes étaient explorées mais personne ne les auraient colonisées. Si les signes positifs sont mouvement, ils ne font donc pas en tirer la conclusion hâtive que les signes négatifs sont absence de mouvement. C’est la nature du mouvement qui change : Les signes de Feu et d’Air impriment un mouvement de l’intérieur (depuis eux-mêmes) vers l’extérieur, ils explorent. Les signes de Terre et d’Eau impriment un mouvement de l’extérieur vers l’intérieur (vers eux-mêmes), ils absorbent, intègrent et exploitent.

On aura compris que l’un et l’autre forme donc un équilibre, une polarité dans laquelle auquel groupe de signes ne saurait être complet et profitable sans son pendant.

Il nous reste donc à entrer plus dans le détail et à étudier chaque paire zodiacale puisque notre étude se doit d’être binaire et donc d’envisager chaque signe avec le signe qui le suit (et vice versa).

Les paires zodiacales du Bélier à la Vierge

Issu de l’océan indifférencié des Poissons (cycle précédent), le signe du Bélier est force de vie. A la fois signe cardinal, de feu et positif, il est par excellence l’initiateur, le Grand explorateur qui va, souvent de façon violente ou un peu rude, chercher à explorer le monde nouveau à sa disposition. Sa vitalité est immense, primordiale mais non-contrôlée et « explose » en tous sens, avide qu’il est de découvrir tout ce que l’univers mais à sa disposition. Il est celui qui commence, qui entreprend mais rapidement attiré par d’autres horizons, il a du mal à rester en place, à construire avec patience. Non, il préfère aller de l’avant car il sait sa mission de grande envergure : c’est à lui qu’incombe le rôle d’impulser le mouvement initiale à la roue zodiacale tout entière. Il se sent pressé par le temps, il éprouve le besoin de se précipiter, de ne jamais s’arrêter car c’est grâce à ses découvertes initiales que le monde tout entier va ensuite se bâtir. Pas de temps à perdre donc et cela fait du Bélier un signe instable pour qui la paralysie est proche de la mort, pour qui s’arrêter pour bâtir est impensable : il laisse cela à d’autres !

D’autres ? Et en priorité au Taureau qui le suit. Signe de Terre, fixe et négatif, le Taureau, lent à se mettre au travail mais opiniâtre, est justement fait pour passer derrière le fougueux Bélier et construire à sa place ce que son compagnon s’est contenté de survoler, d’ébaucher. Le signe du Taureau intègre littéralement la force de vie débordante du Bélier et commence à exploiter utilement, patiemment cette force. Plus question de gaspiller cette force en partant dans toutes les directions. Le Taureau se concentre sur un objectif, souvent unique, et y met à disposition la vitalité du signe précédent. Cette vitalité n’est bien sûr plus flamboyante, éclatante, aussi visible. Mais elle se fait plus contrôlée et le plus grand atout du Taureau, c’est justement de maîtriser (certains dirons pesamment) la puissance issue du Bélier et coulant encore dans ses veines. Le Bélier a exploré la Vie, le signe du Taureau lui donne une forme, le Bélier à découvert des terres cultivables, le Taureau se charge de les ensemencer, le Bélier a repéré des lieux habitables, le Taureau les investit, les aménage. Le premier signe positif à explorer toutes les ressources proposées par l’existence, le second signe, négatif, va les exploiter, les faire fructifier, les développer, les amener à maturation et les faire proliférer. Le premier est la figure même de l’explorateur au long cours, le second celle du colon, de l’agriculteur. Le premier est un nomade, le second un sédentaire.

Zodiaque

Cette illustration provient du site Atelier du trésor

Puis vient à nouveau un signe positif, c’est un dire un nouvel explorateur. Celui-ci va toutefois être chargé de défricher un autre monde, il va se spécialiser. C’est l’explorateur social (et par conséquent intellectuel, mais dans cet ordre là). Là où le Bélier cherchait des potentiels, des ressources et était curieux de tout, le signe des Gémeaux s’intéresse plus précisément à l’environnement, aux gens, aux autres. C’est un explorateur grégaire. On retrouve chez lui l’impatience, l’incapacité à se fixer longtemps, la soif d’aller de découverte en découverte mais cela se fait maintenant plus précisément dans le domaine social. Dès lors, comment ensuite faire fructifier cette découverte ? C’est là qu’intervient le signe du Cancer qui va rendre productive cette première exploration. Le signe des gémeaux à recenser la population du monde, en a dresser des cartes démographiques, à parler aux uns et aux autres, a vu milles cultures différentes sans en adopter aucune et sans s’installer nulle part. En Cancer, on fait à nouveau un tri dans ses objectifs (car les signes négatifs sont aussi des signes de tri comme cela deviendra éclatant en phase Vierge : en effet, l’exploitation sous entend le tri, la sélection du bon grain de l’ivraie). Le Cancer, après que le Gémeaux ait fait connaissance de tout le monde sans grand discernement (ce n’était pas son but), commence à se rapprocher de certains individus seulement, par affinité. Il va avec eux créer une cellule humaine qui pourra à son tour croître, s’agrandir car le Cancer est prolifique : de la famille, on passera à la tribu, de la tribu au village, du village au comté et du comté à la patrie.

L’important est de comprendre ici que le Cancer produit à partir de l’enseignement Gémeaux au même titre que le Taureau a produit à partir de l’enseignement Bélier. En ce sens, on peut donc aussi dire que les signes négatifs sont des signes productifs et c’est en effet le cas de chacun d’eux.

Arrive maintenant une troisième phase d’exploration. On repart à l’aventure avec le signe du Lion dont le domaine de prédilection sera l’expression de lui-même sous diverses formes, la créativité. En phase Lion, l’homme découvre que si il peut tirer des fruits du monde (Bélier/Taureau) et des autres (Gémeaux/Cancer), il peut aussi en extirper ad nihilo de lui-même car l’homme est un petit démiurge, il a le pouvoir de transformer ses idées et ses élans et d’accoucher, par le pouvoir de son inspiration et de ses talents d’œuvre inédites. Là où il n’existe rien, ni matériau ni compagnon, le Lion peut tout de même créer quelque chose. Etant de la catégorie des explorateurs, des signes positifs, son enthousiasme à créer sera multiforme : enfant, œuvre artistique, objets, projets, idées, peu lui importe ! D’ailleurs, sa créativité est gratuite, pour le plaisir et ne cherche aucune finalité. Le Lion jouit seulement de sa capacité à engendrer, à se reproduire (et pas seulement de façon sexuelle) à l’infini : le lion s’essaime lui-même à travers le monde, laisse des petites parties de lui partout où il le peut.

Alors, le signe de la Vierge intervient. En tant qu’exploitante des découvertes faites par le signe précédent, elle va tout faire pour trouver un sens, une utilité au pouvoir créatif du Lion, à sa prodigalité. A nouveau, elle va devoir, comme Le Taureau et le Cancer avant elle, faire d’abord un tri, un tri sévère même. Qu’est-ce qui est utile ? Que peut-on réellement exploiter dans la multitude flamboyante léonine ? N’est-il pas nécessaire de réduire son propre plaisir et son propre ego si l’on désire faire fructifier utilement –c’est-à-dire profitablement pour tous car la Vierge s’éveille aussi à la vie collective étant le dernier signe du premier hémisphère- la créativité solaire ? La Vierge s’y emploie donc. Elle transforme ainsi l’inspiration instinctif du Lion en techniques codifiées, elle réduit son propre hédonisme, ses propres ambitions afin d’améliorer ce qui a été crée. Elle prend le temps de s’arrêter, de peaufiner, de réfléchir. Le Lion a mis à sa disposition beaucoup de nouveaux matériaux qu’il faut maintenant répertorier, apprendre à mieux connaître. Sa propre créativité se fait donc plus discrète, parfois jusqu’à l’anonymat car son but n’est plus de se reproduire (elle n’est pas appelé Vierge pour rien) mais de perpétuer ce qui existe, de préserver, de protéger et de faire fructifier le capital léonin.

Les paires zodiacales de la Balance aux Poissons

Nouvelle phase d’exploration : la Balance, second signe d’air, reprend les élans Gémeaux et continue l’exploration du social, de l’Autre. Mais son exploration est déjà plus affinée, plus sélective car le Cancer est passé entre temps et à déjà sensiblement réduit la dispersion propre à Mercure. Signe cardinal et positif, tout comme le Bélier (ce sont les deux signes de l’équinoxe), la Balance amorce le second cycle, le second hémisphère zodiacal. Lors du premier cycle, l’être humain s’est toutefois déjà découvert en lui-même, il a exploré le monde, est allé à la rencontre des autres et s’est découvert un pouvoir de création, ce qui par excellence le distingue de l’animal. Les signes positifs dès lors vont continuer à jouer le rôle d’explorateur mais cette exploration se fera désormais dans l’unique sphère du monde des hommes, de la société humaine. La Balance n’explore donc plus simplement, comme les Gémeaux avant elle, la surface du monde, son peuplement, les gens qui le constitue mais cherche un rapport plus privilégié à l’Autre, un rapport plus policé, plus étroit mais aussi plus profond et privilégié. Elle explore le monde de façon à découvrir à qui elle peut s’associer mais son désir d’association précède et surpasse souvent son esprit critique (car les signes positifs peuvent aussi être qualifiés de signes animés par un désir qui les dépasse), elle doit souvent se raviser et chercher à nouveau. C’est qu’elle a une certaine idée de la perfection, de l’union idéale (communiqué par le signe précédent, la Vierge). Aussi, bien que son désir la pousse au mariage, à l’association durable (son second maître est Saturne), elle explorera souvent de nombreuses relations avant d’être satisfaite, si elle l’est jamais, ce qui correspond bien à sa maîtresse traditionnelle Vénus (voir la mythologie).

Alors intervient le signe du Scorpion. En sa qualité d’exploitant, le signe du Scorpion est d’abord prêt à faire le tri, le grand ménage et tant pis si cela fait mal, tant pis si rompre provoque de la souffrance, pour soi et pour les autres. Le Scorpion a pour mission de faire fructifier ce que la Balance à découvert. Dans leur cas, cela signifie donc que les unions et associations contractés par la Balance doivent devenir fructueux, aboutir à quelque chose de concret, de palpable, de physique, de matériel ou de carrément transcendantal, peu importe ! Aussi, le Scorpion est le signe par excellence des « investissements » et sans doute le plus représentatif des signes négatifs tout comme le Bélier est le plus représentatif des signes positifs (il n’est pas anodin que Mars soit en domicile et en exaltation dans ces signes, en « liaison profonde » donc).

Le Scorpion peut dès lors s’investir corps et âme dans une relation. Contrairement à la Balance qui cherchait à se préserver, Le Scorpion est prêt à aller au bout, c’est un extrémiste : la relation doit être fructueuse ou ne pas être, pas de demi-mesure. Les associations gagnent donc en profondeur : la Balance flirtait, le scorpion réclame un engagement authentique : les êtres humains, avec lui, ont des relations sexuelles, connaissent la passion, s’associe financièrement. Dans la phase Scorpion, plus question de se rétracter, de se retirer au moindre signe de déséquilibre, l’engagement est trop absolu et on sait par avance que si on rompt nos engagement, on y perdra des plumes. Pour cela, le signe du Scorpion est aussi associé aux pertes et dépouillement car avec lui, on s’investit totalement dans l’autre (et vice versa).

Avec le signe du Sagittaire, un nouveau type d’exploration s’engage. Le Scorpion étant allé aussi loin qu’il était possible dans le domaine matériel comme sentimental, le Sagittaire part à la découverte de nouveaux horizons, des horizons maintenant idéologiques. Le monde de l’idée, pré-exploré par les Gémeaux (mais plus par incidence que par volonté puisque le contact aux autres sous entend le partage d’idée), va être le champs de jeu du dernier signe de Feu. Avec le Sagittaire, les êtres humains passent au second plan et bien que le signe puisse se montrer philanthropique, c’est surtout l’exploration du monde de l’esprit, encore largement inconnu, qui l’intéresse. Comme tous les autres signes positifs, c’est toutefois un boulimique ressentant aussi l’urgence d’accomplir ses repérages. Le monde qu’on lui propose d’explorer est en effet bien vaste, voir infini ! C’est pour cela que son élan le pousse à aller toujours plus loin, plus haut, ailleurs. Comme le Gémeaux à l’opposé, c’est un nomade. Mais un nomade idéologique qui n’a de cesse de découvrir de nouvelles façons de pensées, de nouveaux systèmes, de nouvelles cultures, de nouvelles croyances, de nouvelles philosophies.

C’est alors qu’arrive le Capricorne qui en sa qualité de signe négatif va devoir trouver des applications concrètes (d’autant que c’est le dernier signe de Terre !) à toutes les connaissances découvertes par son prédécesseur. Le Capricorne est par excellence celui qui va tenter d’organiser le monde, de créer des structures pour donner une existante concrète aux idéologies développées précédemment. Si le Sagittaire a recensé et développer beaucoup de concepts, ils manquent encore de réalisme et sont pour l’instant des théories, certes séduisantes mais peut-être utopique ou fantaisiste en dehors du pur raisonnement. Le Capricorne se donne pour devoir d’exploiter très concrètement ses théories en faisant d’abords le tri (fonction des signes négatifs) puis en leur donnant une réalité tangible, une application comme l’avait fait précédemment la Vierge par rapport au Lion et le Taureau par rapport au Bélier. Ce qui intéresse le Capricorne, c’est ce qui est réaliste, pragmatique, ce qui peut fonctionner, être appliqué à grande échelle, socialement et non plus seulement pour la jouissance intellectuelle d’un individu isolé. Le Sagittaire était un être de désir (signe positif), essentiellement préoccupé de la jouissance qu’il tirait de la gymnastique de son esprit. Le Capricorne s’intéresse peu à son propre plaisir. Il est capable de se sacrifier, de suer sang et eau pourvu que l’idée (ou les idées) qu’il a jugé bon de récupérer et de mener à leur terme finissent par exister, par être validée(s) par le réel. Son ambition, bien que forte, concerne un objet extérieur à lui-même, une idée, dans laquelle il va s’investir totalement (on retrouve cette idée de s’investir totalement dans tous les signes négatifs).

Zodiaque binaire

Enfin, la dernière exploration se fera avec le signe du Verseau. Dernier signe d’air, il est aussi un signe Fixe dont le rôle est de cristalliser la trilogie d’air qui nous parle des idées et des rapports sociaux. Son exploration va donc à nouveau concerner les gens, leurs interactions et par delà bien sûr la société en tant qu’entité. Le Verseau réfléchit en terme de fraternité, ce qu’il cherche, ce sont les dénominateurs communs, le tissu, le liant qui va permettre à un ensemble d’individus de vivre et de progresser en bonne intelligence. Comme le Sagittaire avant lui, ce sont surtout les idéologies qui l’intéressent mais, toujours par rapport au Sagittaire, il se spécialise. Là où le neuvième signe explorait sans distinction toutes les philosophies, Le onzième signe s’attache à se concentrer sur la politique, au sens premier d’organisation de la cité. Le Verseau est le signe du présent et de l’avenir, il fait un rapide constat de ce qui est et envisage à partir de là le futur. Pour cette raison, il gouverne, avec Uranus, tout à la fois les politologues, les astrologues, l’aérospatial, les techniques modernes comme l’informatique ou le cinéma, etc. Le Verseau est chargé de repenser le monde, de le renouveler, de l’améliorer mais comme tous les autres signes positifs, il se contente de défricher le terrain, d’établir de grandes règles, d’explorer des possibles.

C’est alors que le signe des Poissons clôt le zodiaque. C’est un signe mutable, négatif et d’Eau. On est bien loin donc de l’idée d’une fin concrète, bien arrêté, figée, constituant un terme net au cycle. Bien au contraire, tout est à nouveau en potentiel. Mais dans le cadre qui nous préoccupe, on dira surtout que les Poissons sont les exploitants des utopies Verseau : c’est à eux qu’incombent le rôle de mettre en place les grandes envolées fraternelles et les grands projets sociaux pensés en Verseau. C’est par sa force de compassion, sa profonde humanité, son sacrifice accepté qu’il y arrivera car c’est dans la concession de chaque individu que peut être trouvé un hypothétique bonheur collectif.

Conclusions

Résumer la polarité des signes à quelque chose d’aussi réducteur que « Actif/passif » est donc, comme on l’a démontré, regrettable. La polarité d’un signe est significative du type de mouvement, d’élan vital qui l’habite, en rapport avec le signe précédent. On pourra résumer comme suit les qualités de chaque polarité :

Les signes dits positifs sont des explorateurs, ils sont animés par un désir personnel qui les pousse à défricher un domaine plus ou moins vaste. Plutôt nomades, parfois impatients, ils sont aussi enthousiastes et dynamiques. Animés par une force de vie allant de l’intérieur vers l’extérieur, leur but est de repérer, ébaucher, mettre à jour, proposer.

Les signes dits négatifs sont des exploitants, ils sont animés par un but spécifique dépassant leur propre désir. Cette fin les pousse à intégrer, à donner forme, à faire fructifier, à trier, à produire et investir depuis les valeurs du signe positif qui les précède. Plutôt sédentaires, la force qui les anime va de l’extérieur vers l’intérieur.

Tous droits réservés Philippe REGNICOLI

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8 thoughts on “Signes positifs et signes négatifs

  1. j’apprécie énormément l’astrologie.il important que tout un chacun sache ses correspondances astrologiques pour mieux se connaitre et connaitre également les autres,les comprendre…

  2. Rôle de la Balance selon ce cours, et expérience humaine à l’appui: après le tri Cancer et Vierge, opérer une sélection sociale « compétitive » pour « explorer » au mieux ses échanges spirituels mais aussi émotionnels, physiques, artistiques, financiers etc…ce qui peut relativiser le critère de la durée.

    Merci,Philippe pour la richesse de vos infos et la clarté de vos cours toujours très bien structurés.
    Mélodie

  3. Positifs négatifs?? Bon j’en ait entendu parler mais ça reste péjoratif comme si c’était de bons et de mauvais signes. Je suis contente d’être un signe dit négatif! Avec ces explications j’y voit comme un certain cheminement de Bélier en Poissons. RÉPONSE D’ANNE : C’est justement ce que l’article tendait à combattre puisque le fait d’être d’un signe positif ou négatif doit être pris à un plus haut degré que le premier.

  4. je trouve le concept extrêmement intuitif et intéressant , mais j’ai eu du mal a percevoir le rôle de la balance dans le deuxième cycle . est ce une exploitation relationnel qui serait plus liée au spirituel ?

  5. je m interesse a l astrologie depuis plusieurs annees et votre analyse me parait pleine de bon sens

  6. merci infiniment, en cette soirée, ou seule avec moi meme, j’avais besoin, juste de cela, merci philippe, mais aussi merci la vie, qui m’apporte ce dont j’ai besoin quand le moment est venu, je suis une double travailleuse, poisson ascendant capricorne, je me comprends mieux, petit à petit, grace à ce site, ou je ne viens pas assez souvent.
    Ma vie est assez laborieuse, mais ces signes me font etre pugnace, et eternellement pleine d’espoir. maryse

  7. Je voulais vous féliciter car je trouve que chaque fois, on y puise des informations importantes, merci de nous faire en profiter.

  8. Ben voilà qui tombe bien pour répondre à certaines questions que j’ai posées ici sur le forum 😉 Vite je suis pressée de lire ce nouveau sujet, d’avance merci d’exister Philippe.

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