De l’astronomie à l’astrologie (1)

Notre Terre appartient comme chacun le sait bien-sûr, au système solaire. Ce système est un ensemble d’astres organisés autour d’une étoile brûlante, le Soleil, et gravitant autour de lui. On suppose que notre système solaire est né de l’effondrement gravitationnel d’un nuage moléculaire gigantesque (la nébuleuse solaire) il y aurait 4,6 milliards d’années. Ce nuage aurait donné naissance à plusieurs étoiles. On pense que le Soleil s’est formé non loin de plusieurs super novae et que ce sont les chocs entre celles-ci qui auraient provoqués l’effondrement gravitationnel du nuage suivi de la naissance de notre système solaire. Cet effondrement se manifesta par un mouvement de rotation qui aboutit à la condensation des molécules en son centre, formant ainsi le Soleil. Le reste du nuage s’aplatit sous l’influence de ce centre et donna le disque protoplanétaire : c’est la rencontre, la condensation des éléments de ce disque qui forma les planètes dont la terre, ainsi que tous les astéroïdes, et comètes, formant notre système solaire.

Notre système est donc composé d’une étoile centrale : le Soleil, autour duquel gravitent les planètes, (y compris naines), astéroïdes et comètes mais aussi de la poussière interplanétaire . Autour de la plupart des planètes gravitent de plus des satellites.

On distingue les planètes telluriques : Mercure, Vénus, la Terre et Mars (ce sont des planètes solides) et les planètes géantes, gazeuses ou joviennes : Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune .Entre ces deux groupe ce trouve la ceinture d’astéroïde à laquelle appartient Cérès. Derrière Neptune, se trouve la ceinture de Kuiper, deuxième ceinture d’astéroïde accueillant Pluton. Viennent ensuite des objet épars (dont Eris) dans la zone parfois appelée « antichambre d’Oort « . Au delà encore, on suppose une zone nommée le nuage d’Oort ( pas encore observé mais théorique et probable), sorte de sphère enveloppant le système solaire et qui serait un immense réservoir de comètes. En schématisant, disons que si le Soleil est le cœur, le nuage est la peau du système.

Le soleil, Mercure et Vénus

Le Soleil, cœur rayonnant de notre monde

Notre étoile fait partie des « naines jaunes » (alpha Centauri, l’étoile la plus proche du Soleil en est un autre exemple), son diamètre est de 1 392 000 km (soit environ 125000 fois la Terre !). La température en son centre est de 15 millions de degrés, « seulement » 5500 à sa surface. Sa magnitude est de -26,8 (plus la magnitude est faible plus l’objet est brillant).

Le Soleil est le cœur rayonnant du système solaire ; c’est lui qui par sa force d’attraction organise le ballet des astres autour de lui ; c’est lui qui par sa chaleur, sa lumière, apporte l’énergie ; c’est grâce à lui que nous sommes là et c’est par lui que la vie cessera. Car l’avenir du Soleil est de devenir géante rouge (comme Aldébaran du Taureau ou Antarès du Scorpion), devenant ainsi 200 fois plus grand ! Taille qui lui fera engloutir les planètes telluriques. Sa fin sera de s’effondrer sur lui-même, devenant une naine blanche plus petite que le Soleil actuel, plus froide mais stable, n’en finissant plus de s’éteindre.

Le Soleil est composé essentiellement d’hydrogène (75%) et d’hélium (25%), le reste des éléments le constituant ne représente que 0,1%. Par fusion nucléaire le Soleil transforme l’hydrogène en hélium et produit ainsi sa chaleur et sa lumière. Bien sûr, même immense, cette réserve d’hydrogène finira par s’épuiser (nous en serions à la moitié !), le noyau constitué alors uniquement d’hélium se contractera, devenant ainsi encore plus chaud et provoquera les réactions nucléaires de l’hydrogène résiduel des couches supérieures du Soleil, provoquant alors sa dilatation et sa transformation en géante rouge.

Si c’est son noyau qui produit la chaleur, c’est sa surface, la photosphère, qui produit la lumière. Vient ensuite l’atmosphère solaire, composé de la chromosphère, de la couronne (que l’on peut admirer lors d’éclipses) et de l’héliosphère ; ces zones s’étendent sur une surface encore plus grande que le Soleil lui-même.

Le Soleil est parfois marqué de tâches : ce sont des zones moins chaudes (ce qui explique l’aspect sombre). Ces dernières persistent environ deux semaines, elles permettent de constater le cycle solaire. Ce cycle (période d’environ 11 ans) montre une activité accrue à son pic, se manifestant par une augmentation des tâches, des rayonnements corpusculaires et électromagnétiques et des sursauts (manifestation électromagnétique du Soleil).

Parfois, se produisent également des éruptions solaires, véritables colonnes de feu de plusieurs centaines de milliers de kilomètres. Une seule engloutirait la Terre. Elles vont jusqu’à perturber l’activité radioélectrique terrestre par leur rayonnement, provoquant ainsi modifications magnétiques et aurores polaires.

Enfin, le Soleil produit aussi des vents (appelés « vents solaires »), flux ioniques éjectés de l’atmosphère solaire. La magnétosphère de la Terre nous protège de leurs radiations. Cependant, ceux-ci peuvent être plus violents à l’occasion d’une éruption solaire et provoquent alors les aurores polaires et perturbent nos moyens de communication et satellites.

Mettre toutes ces données en lien avec l’astrologie est facile ! Cœur de notre système, source de toute chaleur, lumière, vie, mais aussi brûlant les premières planètes et privant de son énergie les dernières, le Soleil est le roi incontesté, rien ne peut se mettre en travers de sa route. Il dévorera toute sa cour dans un gonflement démesuré d’égo. Ce tyran ne peut souffrir aucune contestation, il impose sa volonté, sa domination, à toutes les planètes. Mais il se donne littéralement, il brûle son cœur pour nous, il se consume pour produire lumière et chaleur. En termes humains on peut vraiment dire qu’il brûle d’amour.

Il rayonne, il est au-delà de lui-même grâce à sa couronne, ses vents qui mènent son influence jusqu’aux confins du système solaire, et sa lumière qui le fait voir même au-delà. Il porte cette idée d’influence, de charisme mais aussi de don de soi, de générosité. Il est le guide, le dieu à suivre, à prier. Comment ne pas être démesurément orgueilleux quand on a l’honneur de cette fonction ? Et pourtant, les solaires auraient-ils aussi l’angoisse de savoir que comme leur astre, ils peuvent finir par tout brûler autour d’eux pour finir naine blanche isolée ?

Mercure, toujours aux premières loges

Voici la première et la plus petite des planètes : Mercure mesure moins de 5000 km de diamètre (0,4 fois la Terre), elle fait sa révolution en 88 jours mais sa rotation (son « jour ») dure 58 jours terrestres.

Mercure est une planète compacte, quasiment privée d’atmosphère. Sur sa surface rocheuse ne vont que quelques courants gazeux, sa croûte est donc à nu, ce qui lui vaut d’être soumise à des températures extrêmes : sa face tournée vers le Soleil avoisine les 427 degrés, tandis que sa face nocturne est glaciale (-183 degrés). Cette absence d’atmosphère est due à sa proximité d’avec le Soleil et à sa faible gravité, les vents solaires balayant littéralement son atmosphère.

Mercure est souvent surnommée « la Lune du Soleil », en effet, son apparence est vraiment proche de notre satellite : une surface rocheuse, nue, maculée de cratères. Ces cratères sont des traces d’impacts de météorites du temps où le système solaire était plus violent et instable que maintenant. Mercure étant dépourvue d’activité interne (les mouvements telluriques auxquels la Terre doit la dérive des continents, les séismes et le volcanisme), ses cicatrices ne se sont pas effacées, balayées par les vents ou l’érosion des eaux comme sur la Terre. Si Mercure a cependant eu une activité tellurique (il y a des traces de coulées de lave), ce n’est plus le cas désormais.

La composition de Mercure est surtout faite de silicate mais son noyau est métallique, il semblerait qu’il s’agisse de la planète à la plus haute densité en fer du système solaire. Des observations tendent à montrer que Mercure dispose aussi de glace d’eau dans les cratères des pôles, ce qui est très surprenant vu les températures auxquelles elle est soumise.

Mercure est intéressante surtout pour son lien avec le Soleil.
Tout d’abord, il s’agit de la première des deux planètes intérieures (celles qui se situent avant la Terre), ainsi, Mercure vue de la Terre ne s’éloigne jamais de plus de 28 degrés du Soleil (ne rendant possible que l’aspect de conjonction avec le Soleil). Ce qui amène Mercure à rétrograder souvent, dépassant le Soleil, s’arrêtant pour le rejoindre et se laissant dépasser pour courir de nouveau rejoindre son maître.

Plus surprenante est la journée mercurienne ! Sur Mercure, le Soleil se lève puis se couche et se relève. Quatre jours avant le périhélie (endroit où Mercure est le plus proche du Soleil), le mouvement Solaire s’arrête, puis il rétrograde pendant 4 jours !

Mercure est le serviteur du Soleil, il l’accompagne partout, lui tient compagnie, est au plus près de lui, on voit bien l’analogie avec le dieu messager. Toujours à l’écoute de son maître, il porte sa parole aux autres, incarnant ainsi la notion de mot, de parole. Le sens des choses est le Soleil, Mercure en est le reflet, le moyen de comprendre.

Cependant, chez lui, Mercure joue avec le Soleil, il s’en amuse en le faisant rebondir ou rétrograder, aucune autre planète ne l’ose ! Il devient celui qui rie, se moque, le bouffon du roi, le sarcastique. Ainsi Mercure fait aussi comprendre par l’humour et l’ironie.

Mercure est à deux faces, l’une brûlante, l’autre glaciale, de même qu’il n’est observable qu’au petit matin et au tout début du crépuscule. Mercure est dualité, à la fois le serviteur du roi et celui qui le tourne en dérision, celui qui le fait littéralement tourner en bourrique, c’est lui le plus proche du Soleil, c’est lui qui le connait le mieux. Il n’est pourvu d’ailleurs d’aucune atmosphère pour se protéger de lui, c’est lui qui mourra le premier quand le Soleil deviendra géante rouge. Ainsi c’est lui le mieux à même de comprendre, d’apprendre, car il est le plus près du cœur du système solaire. Curieux, il observe son Soleil de près, il est peut-être inconscient des dangers, ou alors accepte-t-il le danger de se trouver au plus près du danger pour prévenir les autres. Il ressemble au journaliste au plus près des événements pour informer, c’est le guetteur qui observe pour prévenir, c’est l’humoriste qui se moque du pouvoir dont il est si proche. Peut-être est-ce pour ça que les mercuriens sont pressés, car ils savent qu’ils seront les premiers à subir la colère du Roi, en tout cas, ils osent, eux, rire du roi !

Vénus, la torride sœur de la Terre

Mesurant 12000 km de diamètre, Vénus a quasiment le même diamètre que la Terre. Sa composition est également très voisine de notre planète ; elle possède un relief avec des vallées et des montagnes, un tellurisme important. On peut vraiment parler de planètes jumelles.

Vénus aurait certainement eu le même destin que la Terre si elle ne se trouvait pas si près du Soleil, voisinage provoquant la transformation de la surface vénusienne en véritable enfer. Vénus est la plus chaude des planètes : il y règne une fournaise de 460 degrés. Pour voir plus chaud dans le système solaire, il n’y a que le Soleil lui-même ! Vénus enregistre aussi le record de pression : à sa surface, la pression est équivalente à celle que l’on trouve dans nos fosses marines. Vénus est balayée par des vents extrêmement violents (350 km/h). Entièrement couverte de nuages, Vénus est continuellement soumise à l’orage, le tonnerre y gronde inlassablement et les éclairs zèbrent sans arrêt son ciel. La touche finale de ce charmant paysage est la pluie… d’acide sulfurique et chlorhydrique !!
Cette température extrême est générée par un intense effet de serre dû à la forte densité de l’atmosphère vénusien, à sa couche de nuages blancs laiteux qui réfléchissent intensément la lumière du Soleil, à sa pression et surtout à son atmosphère composé à plus de 96% de CO2. Vénus est une véritable Cocotte-minute. Ses nuages blancs renvoient la lumière, ce qui fait de Vénus l’astre le plus brillant du ciel avec une magnitude de -4,6.

Par contre Vénus ne possède que très peu de magnétisme, il semblerait que son noyau métallique n’a pu se solidifier à cause de la croûte terrestre brûlante. La vitesse de rotation très lente de Vénus participe également à ce faible magnétisme. En effet, Vénus est la seule planète qui met plus de temps à tourner sur elle-même (243 jours) qu’autour du Soleil (224 jours) et en sens rétrograde en plus (l’origine de cette singularité est obscure, un impact d’une extrême violence peut-être, seul Uranus possède aussi cette particularité). Vénus a aussi l’originalité d’avoir l’orbite la moins excentrique du système solaire, elle dessine quasiment un cercle autour du Soleil.

Vénus n’a pas de tectonique des plaques, tout simplement parce que sa croûte n’est pas divisée en plaques, contrairement à sa sœur la Terre. Cependant, ce n’est pas un astre mort, bien au contraire, l’intérieur de Vénus est fait de magma liquide. Vénus a à peu près la structure d’un œuf : une croûte solide uniforme (la coquille) mais un intérieur visqueux (le blanc), uniforme également, puis enfin un noyau liquide (le jaune).

Vénus a par contre un volcanisme important qui aboutit à ce que sa surface soit couverte de lave solidifiée. Vénus est une planète vivante, qui bouge.

Aussi surprenante que soit cette hypothèse, Vénus pourrait abriter une forme de vie dans ses épais nuages. Les scientifiques ont observé que des formes de vies appelées « extrêmophiles » ont la capacité de se développer dans des milieux très acides (comme les nuages de Vénus) ou aussi chauds que Vénus. Si nous ajoutons à cela l’énergie de la lumière et les éclairs nécessaires pour mélanger les éléments de la vie, il se peut qu’une vie microscopique soit présente dans les nuages vénusiens.

Si Mercure semble liée au Soleil, Vénus l’est surtout à la Terre, non seulement par leurs similarités physiques, mais aussi par l’harmonisation de leur orbite : Vénus présente toujours la même phase à la Terre pendant ses conjonctions inférieures. Surtout, Vénus dessine un pentagramme autour de la Terre : lors de ses conjonctions supérieures au Soleil, Vénus se trouve sur l’une des branches de l’étoile. Vénus est également une planète intérieure, depuis la Terre, elle ne s’éloigne jamais du Soleil à plus de 46 degrés. Elle a la même attitude que Mercure : elle va et vient vers le Soleil, on ne la voit qu’à l’aube et au crépuscule, mais pendant plus longtemps et avec sa belle lumière, elle est la première à apparaître, la dernière à disparaître et la plus remarquable !

Bien sûr, les critiques de l’astrologie diront qu’attribuer les notions de beauté, de plaisir et d’attraction à une planète infernale au magnétisme peu influent montre bien que l’astrologie n’est pas sérieuse… Et pourtant, en regardant de plus près, on s’aperçoit que toutes les planètes sont infernales, la vie ne peut se développer que sur la Terre. Et après tout, la déesse de l’amour ne vaudrait-elle pas la planète la plus… torride ???

Sérieusement, remarquons avant tout la stabilité et l’homogénéité de Vénus : c’est la planète à l’orbite parfaite, sa rotation souligne sa lenteur, son atmosphère montre une température identique à chaque endroit. Vénus donne ainsi une idée de constance.
Sa chaleur est due à l’effet de serre : Vénus capte l’énergie solaire, se l’approprie et la fait fructifier. N’est-ce pas là le principe d’attraction qu’elle symbolise ? N’oublions pas que l’énergie solaire est la plus grande richesse du système solaire, Vénus est la plus apte à l’attirer et à la développer.

Et son affinité avec la Terre, si Vénus capte les valeurs solaires, elle rappelle aussi les valeurs terrestres (lunaires donc, comme nous le verrons). Son mouvement en synchronicité avec notre planète rappelle encore l’harmonie, la constance, la stabilité, l’équilibre et allons plus loin, Vénus est là où on l’attend, elle est donc fidèle, sûre et sécurisante pour la Terre qui sait qu’elle retrouvera sa sœur toujours aux mêmes endroits.

Vénus entretient donc des rapports privilégiés avec les deux astres qui ont créé la vie. Elle montre ainsi sa propre affinité avec les valeurs de vitalité, c’est la planète qui fait la synthèse des énergies vitales. Si Mercure est celui qui connait le mieux le Soleil, Vénus est celle qui connait le mieux la Terre. Peut-être est-ce pour ça que les vénusiens sont parfois jaloux, leur planète qui aime tant la vie en est dramatiquement dépourvue (ou si peu fournie !), c’est peut-être pour ça qu’ils sont doués pour rendre cette vie chérie si agréable.

Gaia by L. Gizzi

« Gaia », notre terre

La Terre et la Lune

La Terre, berceau de la vie

Notre planète, la Terre, troisième planète du système solaire, la plus grande des planètes telluriques (avec 12700 km de diamètre), est le lieu unique d’un miracle inconnu ailleurs dans le système solaire et probablement dans l’immense majorité de l’univers : la Terre est la seule à abriter une biosphère.

Cette biosphère, nom scientifique de la Vie, doit son existence à de multiples facteurs que nous allons voir.

Mais d’abord qu’est-ce que la vie ? Un être vivant est une forme auto-organisée, homéostatique (capacité de conserver son équilibre interne en dépit des pressions extérieures, elle se caractérise par la capacité d’échange avec l’environnement), produisant de l’énergie, capable de se reproduire et d’évoluer. Les êtres vivants vont de la simple cellule aux organismes complexes, intelligents, raisonnants et émotifs que sont les animaux dont nous faisons partie. Cette vie serait apparue il y a plus de 3,5 milliards d’années, née dans la mer fécondée par les comètes.

La première condition de la vie (telle que nous la connaissons du moins !) est la présence d’eau à l’état liquide. La Terre est la seule à posséder une hydrosphère, elle est couverte à plus de 3/4 de mers et d’océans. La Terre possède un système unique de traitement de l’eau : celle-ci s’évapore grâce à la douce chaleur du Soleil puis se condense en nuages qui iront arroser les terres et nourrir les nappes phréatiques souterraines. De ces dernières sortiront les sources qui donneront les rivières et les fleuves, fertilisant les continents pour revenir enfin dans la mer. Pourquoi la Terre a-t-elle la chance de posséder cette hydrosphère ?

Tout d’abord parce qu’elle se trouve à une distance raisonnable du Soleil. En effet, grâce à cette place privilégiée, la Terre a une température d’environ 27 degrés, homogène car les différences de température sont raisonnables (comparons nous à Mercure qui perd 600 degrés du jour à la nuit !).

La force de gravité de la Terre, sa masse, son magnétisme participent aussi à ce maintien de la température. Notons que la Terre est la planète tellurique qui possède le plus important champ magnétique et la plus grande force de gravité, ce qui permet de conserver son hydrosphère et son atmosphère.

Son atmosphère, contrairement à Mars et Vénus n’est pas constituée majoritairement de CO2 mais d’azote (75%) et surtout d’oxygène (25%). Et pourtant, à l’origine, la Terre avait la même atmosphère que ses voisines. Ce sont les premières formes de vie végétale qui ont permis cette transformation : en utilisant la photosynthèse, les premières plantes qui vivaient dans la mer primitive ont converti la lumière du Soleil en sucre, rejetant l’oxygène, cet oxygène indispensable aux formes de vie complexes qui peuplent la terre.

L’atmosphère terrestre possède une couche d’ozone en très haute altitude (entre 20 et 50 km), ce gaz, polluant quand on le trouve près des formes de vie, est salvateur là haut : il permet de filtrer les rayons UV du Soleil qui brûleraient les organismes (on voit que notre planète sait nous protéger des excès du Soleil, de même qu’avec sa magnétosphère faisant bouclier aux vents solaires).

L’association de notre hydrosphère (la mer) et de notre atmosphère (le ciel) donne à la Terre cette couleur bleue caractéristique. Dans le système solaire, seules deux autres planètes sont bleues : Uranus, dieu du Ciel, et Neptune, dieu de la mer, comme par hasard.

La Terre est en perpétuel mouvement. Comme Vénus, elle possède un tellurisme important : ses plaques tectoniques déplacent les continents, remodelant sa surface, créant les montagnes et les vallées. Puis par la mer, par le vent, l’érosion remodèle encore ce paysage. La Terre change d’aspect au fil des siècles. Le volcanisme renvoie la lave issue du centre de notre planète, re-fertilisant encore, recyclant les matières.

Ceci est expliqué par la composition interne de la Terre. Ce n’est pas une boule uniforme, elle est formée de plusieurs couches successives.

D’abord la croûte terrestre, solide, relativement fine (5 km) ; ensuite vient la zone de subduction qui met en mouvement les plaques tectoniques, elle s’enfonce vers le manteau, lui-même divisé en manteau supérieur (visqueux) et inférieur (plus élastique encore que le supérieur). Le manteau est la partie la plus importante de la Terre, il représente 84% de sa masse et mesure 2300 km, c’est de cette partie que vient la lave des volcans. Vient ensuite le noyau, lui-même divisé en externe et interne. La partie extérieure, mesurant 1800 km est liquide, formée de fer essentiellement et d’autres métaux. D’une température de 4000 degrés, ce fer est aussi liquide que l’eau, c’est les courants de ce fer liquide qui provoquent l’effet « dynamo » et aboutit au champ magnétique terrestre. Le noyau interne (d’un rayon de 1600 km) composé également de fer est solide malgré la température de 5000 degrés. Cet état est dû à la pression très forte à cet endroit. Notons que le noyau interne ne tourne pas à la même vitesse que la Terre, il lui faut environ un millénaire pour faire un tour complet.

La Terre est penchée sur son axe, c’est cette particularité qui fait les saisons, et donc… le zodiaque !

La Terre elle-même semble se conformer à la définition de la vie. Cette théorie s’appelle l’hypothèse Gaïa, élaborée par James Lovelock. Selon lui, la Terre est un super organisme vivant, reliant tous les autres entre eux (comme chaque cellule de notre corps est un organisme complet qui, avec les autres, en forme un plus grand). Même si cette théorie écologique est controversée (mais absolument pas réfutée), sachons apprécier sa poésie et ses implications : notre planète, la Terre, est vivante ! Respectons notre berceau, notre mère, et protégeons-la comme elle nous protège.

L’image de notre mère dans le ciel…

Mais la Terre n’est pas seule dans sa course autour de son dieu Soleil, cet amant qui la réchauffe, lui donne son énergie (son amour) pour qu’elle puisse donner vie. Elle a une compagne, un satellite, un autre astre plus petit, qui tourne autour d’elle : la Lune !

Notons tout d’abord que la Lune est un satellite remarquable dans le système solaire : parmi les centaines de satellites connus, elle est la 5ème en taille avec un diamètre de 3474 km (plus grosse que Pluton et Cérès !). C’est aussi en proportion, la deuxième plus grosse par rapport à sa planète tutrice (sinon, c’est Charon, mais nous verrons que son cas est spécial…).

Notre satellite partage beaucoup de caractéristiques avec Mercure : c’est un astre pierreux, sans atmosphère, sans tellurisme, sans vie. Sa température varie de 123 degrés (jour) à -233 degrés (nuit).

Et pourtant, sans Lune… pas de vie sur Terre !

L’influence de la Lune sur la Terre est connue de tous par les marées, mais l’atmosphère et le manteau terrestre subissent également cette attraction (avec des manifestations moins évidentes pour l’être humain évidemment).
Mais la Lune est surtout un verrou gravitationnel pour la Terre, elle stabilise sur son axe notre planète. Grâce à elle, l’inclinaison de la Terre ne varie que très peu (entre 21 et 24 degrés ; pour comparaison, Mars, dépourvu de satellite massif penche entre 20 et 60 degrés !). Ainsi, la Lune qui permet de stabiliser la Terre permet également les saisons et notre zodiaque ! Cette stabilité est aussi essentielle à un maintien d’une température homogène à un endroit donné, donc au climat et à la formation d’un écosystème stable. Une hypothèse affirme aussi que l’influence gravitationnelle de la Lune aurait permis le brassage des premiers acides aminés provenant des comètes participant ainsi à l’élaboration de la vie.

Cependant, comment cette compagne bienfaitrice de la Terre est-elle apparue ?
L’hypothèse la plus probable, corroborée par les compositions voisines de la Terre et de la Lune, est que notre satellite est un morceau de Terre arraché à notre planète par la collision d’un astéroïde géant de la taille de Mars (appelé Théia) ! Cet impact aurait eu lieu dans les tous premiers millions d’années de la Terre alors qu’elle n’était pas encore refroidie.

La Lune est bien connue pour suivre un rythme et présenter des phases selon sa position autour de la Terre. L’ombre de cette dernière la cache plus ou moins partiellement, formant ainsi croissant, moitié, et lune gibbeuse (phases entre la nouvelle Lune -absence totale : conjonction avec le Soleil- et la pleine Lune -disque lunaire complètement visible : opposition avec le Soleil-).
La Lune et la Terre sont liées par leur mutuelle attraction mais également par un synchronisme : les périodes de rotation et de révolution de ces deux astres étant en harmonie, la Lune présente toujours la même face à la Terre. La face cachée de la Lune a été observée pour la première fois en 1968 (mission Apollo 8).

La Lune est actuellement le seul objet extraterrestre sur lequel l’homme a mis le pied. La première fois, ce fut en 1969 (mission Apollo 11), par Neil Armstrong et Edwin « Buzz » Aldrin. Notons qu’Armstrong fut choisi pour marcher en premier sur la Lune car il était civil tandis que Aldrin était militaire, ceci portant un message de paix et non de conquête. En effet, bien que les Américains y aient planté leur drapeau, la Lune, comme toute partie de l’espace, ne peut être revendiquée comme propriété de quiconque. L’espace est zone internationale, son exploitation, surtout militaire est interdite.

Il devient évident que le rôle de la Lune en astrologie est de représenter la Terre. La Lune est réellement un morceau de Terre dans le ciel. On remarque que le symbolisme lunaire essentiellement maternel, nourricier, à la fois passif et créatif est déjà entièrement celui de la Terre. L’élément associé à la Lune est l’eau. Notre planète, en dépit de son nom, est réellement l’astre le plus à même de représenter cet élément : seule planète possédant en quantité de l’eau à l’état liquide, elle est recouverte à plus de 75% par les mers. En fait, on devrait plus l’appeler « Mer » (apprécions aussi l’assonance…) que « Terre », mais l’être humain marchant sur le sol et le cultivant a retenu l’élément solide de sa planète (autre élément féminin et maternel). La Terre représente vraiment l’association de ces deux éléments, en complément du Soleil représentant le feu mais aussi l’air (vents solaires, rayonnement corpusculaire, sursauts magnétiques).

Si le Soleil apporte l’énergie nécessaire à la vie, la Terre apporte la matière. Cette optique est capitale dans la compréhension du symbolisme luni-terrestre (ou gaïen). La matière reçoit l’énergie, elle permet de s’y incarner pour exister, la matière peut prendre divers états (solide, liquide, gazeux), différentes formes, elle est plastique, créative, mais sans l’énergie apportée par le Soleil, elle demeure inerte. On peut lui rapprocher les caractéristiques de passivité, le besoin d’apport d’énergie, le lymphatisme, la lourdeur, mais aussi la réceptivité, source d’émotion, d’imagination, et donc, avec le concours du Soleil, de créativité.

La Terre et la Lune sont les protectrices de la vie, elles permettent au Soleil de réchauffer la vie sans la brûler. Viennent donc également les valeurs d’attention, de compréhension, de douceur, de responsabilité, de famille. Notre système planétaire est notre berceau, notre tombe aussi, car notre matière retourne à la Terre pour se recycler et rendre disponible d’autres matériaux pour de nouveau créer d’autres formes de vie. Tout se transforme, tout se recycle. Le « cycle », le « rythme » sont d’autres notions importantes du symbolisme gaïen, comme le montre notre représentante, la Lune, avec ses phases. Elle est porteuse de cette notion d’éternel recommencement (une autre affinité avec Vénus qui présente aussi des phases et un rythme).

Souvenons-nous de la force de la Terre et de la Lune quand nous croisons ces lunaires passifs et rêveurs qui portent aussi la fécondité de leur planète maîtresse, notre Terre. Et que les solaires se souviennent que leur énergie ne peut s’incarner sans le concours des lunaires.

A suivre…

Tous droits réservés (texte et illustration) Laurent Gizzi
Reproduction totale ou partielle interdite sans autorisation écrite de l’auteur

5 thoughts on “De l’astronomie à l’astrologie (1)

  1. J’aime bien ce site et avec plaisire recevoir les nouvelle effets sur la terre et le soleil

  2. Emerveillée devant la relation interdependance qui existe parmi les satellites. C’est vraiment l’oeuvre d’un génie.

  3. J’ai du mal à croire en l’astrologie (père mathématicien!) mais ce texte me parle bien car il est très bien documenté.

  4. Tout simplement passionnant ! Cette lecture nous permet de prendre conscience d’une foule de données astronomiques qui sont nécessaires à la bonne compréhension astrologique.

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