Certaines personnes publiques s’avèrent être des «cas d’école» pour l’astrologie, illustrant, sans le savoir sans doute mais de façon presque parfaite, toutes les tendances d’un signe ou d’une position. C’est le cas de Jack Nicholson, dont la vie étrange, les choix cinématographiques sulfureux et la psychologie hors norme semblent être autant de démonstrations de la Planète Pluton, toute puissante chez lui et en analogie avec le signe du Scorpion. Étudions cela plus en détail à travers sa biographie, son physique et ses choix professionnels (filmographie) puis écoutons simplement ce qu’un plutonien a à nous dire à travers des citations inoubliables.
Jack Nicholson : Thème et destinée d’un plutonien
Les dominantes de ce thème sont :
-Vénus (culminante et conjointe au Soleil, Maître de l’amas en Taureau) -Pluton (Conjoint à l’ascendant et en aspect avec les deux autres dominantes) -Jupiter (conjoint au Descendant)
Le destin plutonien de Nicholson
Jack Nicholson est issu d’une famille très modeste, d’origine irlandaise. Il est né le 22 avril 1937 à Neptune dans le New Jersey. Sa mère qui n’était alors qu’une adolescente de 14 ans le confie à ses parents et se fait passer pour sa sœur. Pluton en XII et en Cancer évoque de lourds secrets (XII) concernant le sexe et les choses tabous (Pluton) et concernant la famille (Cancer). Il est conjoint à l’Ascendant (donc, dominant et touchant directement à la filiation, aux ascendants de l’acteur) opposé à Jupiter (le secret est aussi en contradiction avec la morale et la légalité que représente Jupiter), carré Vénus dominante et maîtresse de IV (maison du foyer familial et des parents). Jack Nicholson ne découvrira cette histoire qu’en 1975, lorsque le Time Magazine décide de mener une enquête sur ses origines. L’article parait en Août 1975 : Jupiter transite à 24° Bélier et forme une conjonction à Vénus, un carré à Pluton, un Carré à Jupiter (Le réseau d’aspects de naissance est donc entièrement réactivé par Jupiter qui rétablit ici la vérité) Saturne transite à 25° Cancer et forme une conjonction à Pluton en XII (représentant sans doute un rude choc émotionnel mais aussi une occasion de faire table rase du passé et d’évoluer dans de nouvelles directions). Uranus transite à 28° Balance en IV (Evénements bouleversants et inattendus dans le cadre familial), il forme un carré à Pluton, un carré à Jupiter et une opposition à Vénus (la position natale est donc à la fois réactivée par Jupiter d’un côté du zodiaque, en Bélier, et Uranus de l’autre, en Balance). Il ne connaîtra jamais son père, un aviateur alcoolique, qui les abandonne, sa mère et lui, dès sa naissance. Le Soleil, symbole du Père, est carré à l’ascendant (la filiation), carré Pluton XII (figurant ici l’abandon),et carré Jupiter, autre dominante. (…) Il est réellement découvert par le public en 1969 dans Easy Rider de et avec Dennis Hopper. Ce road movie culte raconte l’histoire de l’errance tragique de deux motocyclistes dans l’Amérique des années 70. Ce rôle lui vaut une nomination aux Oscars. Le film sort le 14 Juillet aux USA : Soleil et Lune transitent à 21°Cancer conjoint Pluton (les deux luminaires représentent au sens propre et figuré une mise en lumière, un coup de projecteur donné sur la vie de l’artiste). Saturne transite à 07° Taureau et forme une conjonction au Soleil et à Uranus :comme bien souvent, Saturne signale ici l’aboutissement de long efforts en venant se placer sur le soleil natal (gloire) et Uranus natal, significateur général du cinéma. Uranus transite à 00° Balance et forme une conjonction à la Lune : Popularité (Lune) sans doute inattendu avec de nombreux changements de vie. Dès lors, il enchaîne les rôles.
Un physique et un caractère plutonien
Nicholson : des choix plutoniens
Nous voyons que la destinée de Nicholson est profondément influencée par la marque de Pluton à la fois dans son thème natal et par les transits de ou sur celui-ci. Voyons maintenant qu’au delà des événements, Pluton en XII dominant par conjonction à l’Ascendant influence profondément les goût de l’acteur et plus précisément les choix de rôle qu’il a fait. Nicholson nous donne ainsi un palmarès presque exhaustif des personnalités PLUTON/CANCER/XII qu’il n’a eu de cesse d’interpréter, déclinant sur divers modes les valeurs de cette position comme s’il avait voulu prendre en une seul vie tous les chemin qui se présentaient potentiellement à lui :
Film (année) |
Nom du personnage |
Rôle joué |
The departed (2006) | Frank Costello | Un baron de la drogue |
Tout peut arriver (2004) | Harry sanborn | Un Don juan pervers |
Self-contrôle (2002) | Buddy Rydell | Un psychiatre douteux |
Mr Schmidt (2002) | Warren Schmidt | Un retraité paumé |
The pledge (2000) | Jerry Black | Un policier de la criminelle |
Pour le meilleur (…) (1997) | Melvill Udal | Un écrivain misanthrope |
Etoile du soir (1996) | Garett Breedlove | Un cosmonaute divorcé |
Blood and wine (1996) | Alex gates | Négociant en vin et voleur de diamant |
Mars attacks (1996) | Président USA Dale | Président voyant sa patrie exterminée. |
Crossing guard (1995) | Freddy Gale | Un justicier implacable |
Wolf (1994) | Will Randall | Un loup-garou |
Man trouble (1992) | Eugene Axline | Un dresseur de chien |
Des hommes d’honneur (92) | Colonel Jessup | Un colonel manipulateur |
Hoffa (1992) | Jimmy Hoffa | Un syndicaliste sulfureux |
Two Jack (1990) | Jack Gittes | Un détective privé |
Batman (1989) | Le Joker | Un criminel schizophrène |
Les sorcières (…) (1987) | Daryl van Horn | Le diable |
La brûlure (1986) | Mark | Un mari infidèle |
L’honneur des Prizzi (1985) | Charley Partanna | Un tueur de la maffia |
Shinning (1980) | Jack Torrance | Un père de famille possédé |
En route vers le Sud (1978) | Henry Moon | Un voleur de chevaux |
Vol au dessus (…) (1975) | Randle MacMurphy | Un criminel feignant la folie |
Chinatown (1974) | Jack Gittes | Un détective privé |
Rappelons pour mémoire que la drogue, la perversion, la psychiatrie, la retraite, la misanthropie, l’alcool,les prisons, les grandes épreuves et les carnages, la manipulation, la schizophrénie, l’infidélité,l’illégalité, le vol et la folie en général dépendent de la Maison XII. Le donjuanisme, la sexualité, l’instinct, le pouvoir, les questions existentielles, les travaux d’investigations, la vengeance, l’occulte, la possession et de façon global, toute mise en danger volontaire de sa personne, dépendent de Pluton. Enfin, la patrie, les rapports familiaux ainsi que la propriété, le foyer et la mère sont le domaine du Cancer.
Ainsi pour reprendre les trois derniers rôles de Nicholson :
-Baron de la drogue : le pouvoir (Pluton) dans l’illégalité du milieu de la drogue (Maison XII) et de la maffia ou « famille » (Cancer) -Don Juan pervers (qui tombe amoureux de la mère d’une de ses jeunes conquêtes) : Pluton + Cancer XII (précisons qu’une situation équivalente s’est réellement produite dans la vie de l’acteur que sa femme a quitté après avoir découvert qu’il avait mis enceinte une des amies de leur fille). -Psychiatre aux méthodes étranges (il ramène son patient à son domicile) : Maison XII (la folie)/Pluton (l’investigation)/Cancer (le domicile)
Nicholson : Un visage et des mots plutoniens
Nous ne pouvons finir sans évoquer le fait que Jack Nicholson a aussi le physique type du Plutonien, à la fois fascinant et inquiétant et qu’il véhicule en lui toute la philosophie de la planète.
Laissons lui la parole à travers quelques citations choisies depuis un interview de Dennis Rossano pour le journal L’express en 2004 (les mots mis en gras par nos soins sont des mots-clefs plutoniens, nous émettons un commentaire en fin de citation et entre parenthèses) :
– L’art dramatique consiste à interpréter des hommes ou des femmes plus ou moins ordinaires qui se retrouvent dans des situations extraordinaires. Mon approche se réfère toujours à cet état paradoxal. On recherche l’essence de l’être humain, ce qui est la définition de la thérapie: découvrir sa vie intérieure. (Recherche d’intensité, fascination pour les états paradoxaux, questionnement existentialiste)
– Cela fait maintenant trois ans que j’étudie la comédie de près. J’aime l’idée d’aborder un style qui me résiste encore. (Volonté de dépassement de soi)
- C’est un travail qui envahit tout ce qui m’entoure. Ce qui permet aussi de rester vivant. Je n’ai peur que de mourir. Pas d’autre chose. (Passion dans l’action, omniprésence de l’idée de mort)
– Les monteurs aiment des acteurs comme moi, car, à chaque prise, je leur propose une manière différente d’aborder un personnage. Même si l’on répète indéfiniment une situation, quand on tourne une même scène des dizaines de fois, on la ressent toujours différemment, et il faut savoir la rendre nouvelle. L’acteur peut ainsi se transformer perpétuellement. (Volonté de transformation et de renouvellement constant)
– Il y a, dans ces défis, quelque chose qui me maintient en vie.
– Je connaissais Marcello Mastroianni, par exemple. Je n’ai jamais cherché à l’imiter; Ces influences n’ont jamais été primordiales pour moi; parfois, c’est vrai, j’y pense et je me dis que tel personnage me rappelle tel acteur. Je ne le dis à personne, mais en mon for intérieur se forme une synthèse entre cette image d’acteur, l’homme que je suis, et le héros que je dois incarner. (Forte individualité et faculté de « recycler », de transformer, de mêler les choses pour faire naître quelque chose de nouveau)
– Une bonne connaissance de sa sexualité permet d’approcher psychologiquement un personnage de manière crédible. Je n’ai jamais pensé avoir un physique particulier et pourtant il semble que les réalisateurs qui m’engageaient à mes débuts pensaient le contraire. (Importance de la sexualité et magnétisme)
– Je m’oblige à donner le meilleur de moi-même de peur qu’on ne découvre que je suis un mauvais acteur. (Insatisfaction, perfectionnisme, remise en question de soi)
Et pour clore, une sentence typiquement plutonienne :
– Résister à l’inévitable rend fou.
Tous droits réservés Philippe REGNICOLI
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Oui, les deux hommes ont vécu le même type d’histoire. Merci pour cette piste comparative intéressante, on va fouiller cela 😉
Est-ce que l’histoire de naissance de Nicholson n’est pas semblable à celle du chanteur dont le nom m’échappe. Je croyais d’ailleurs qu’il y avait une erreur au début et je me suis dit qu’il s’agissait plutôt de ce chanteur très populaire qui chante Leila, nom que je trouve enfin : Eric Clapton.