De quelle manière Gordon SUMNER est-il devenu STING ? Quelle a été sa vie ? Beaucoup cherchent encore à découvrir ce qui se cache derrière cette voix fabuleuse et ce physique de jeune homme. A 55 ans, il ne manque ni de charme, ni de charisme, et sa popularité n’a jamais faiblie. Son évolution professionnelle et personnelle sont peu communes et c’est donc, tout naturellement vers l’Astrologie que nous nous tournons pour rendre hommage, non seulement à l’artiste, mais aussi à l’homme à travers une biographie horoscope et une analyse caractérielle.
Thèmes et dominantes de Sting
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Les principales dominantes du thème de Sting sont :
Jupiter culminant en M IX. Pluton à l’Ascendant et en M I. Lune/Neptune au FC, cette conjonction faisant, elle-même, partie d’un amas en Balance (avec le Soleil et Saturne). Mercure (pour les raisons énoncées page suivante)
Biographie astrologique de Sting
Gordon Matthew SUMNER, alias STING est né le 2 octobre 1951 à Wallsend, près de Newcastle en Angleterre. Il est le fils aîné d’une fratrie de 4 enfants (Amas en III) et d’une famille modeste : son père est laitier (Soleil conjoint Lune IV), sa mère est coiffeuse (Lune IV en Balance).
A ces heures perdues, sa mère joue du piano (Lune conjointe Neptune), ce qui prédispose le jeune Gordon à s’intéresser à la musique. C’est à cette époque que son oncle lui offre sa première guitare. Autodidacte (Soleil/Saturne en III), Gordon apprend seul à jouer de cet instrument, ne se basant que sur l’écoute inlassable de ses vinyls (Les Beatles et les Rolling Stones) dans le but d’en reproduire les sons exacts : la conjonction Lune (la plasticité) avec Neptune (la musique) donne en effet ce don pour « sentir » la musique et on le retrouve fréquemment chez les musiciens. Il n’a pourtant pas encore l’idée de faire carrière dans la musique et il poursuit des études qui le destinent à une profession dans l’enseignement : il désire être instituteur. Cette première vocation est tout à fait explicite dans son thème, d’abord par la dominante jupitérienne qui donne le goût de la pédagogie et surtout par l’amas en III qui fait naturellement aimé tout ce qui touche au scolaire.
Néanmoins, ses deux passions le pousse à mener une double vie : il étudie le jour et, la nuit venue, il est bassiste dans un groupe local, « The Phoenix Jazzmen ». La vie partagée en deux activités est elle aussi le propre d’une maison III chargée et d’un Mercure dominant (conjoint Soleil et maître d’ascendant ; en domicile sectoriel et en exaltation en Vierge). Il y est souvent habillé de polos rayés noir et jaune, ce qui lui vaut son surnom de « Sting », le dard en anglais (surnom qu’il conservera par la suite).
En 1975, il prend définitivement la décision d’abandonner sa carrière d’enseignant pour se consacrer entièrement à la musique. Le groupe « The Police » naît l’année suivante. Cette naissance n’est pas due à la seule volonté de Sting, mais bel et bien à sa rencontre déterminante avec Steward Copeland. La magie opère entre le batteur survolté et le bassiste à la voix surprenante. Puis, Henry Padovani, guitariste émérite, rejoint le duo. Plus tard, Andy Summers vient compléter l’équipe mais, sa mauvaise entente avec Henry Padovani précipite le départ de celui-ci. Durant les 7 années qui suivent, le groupe « The police » acquiert une formidable notoriété. Leurs albums font fureur, grâce à ce mélange subtil de punk, de rock et de reggae.
En 1984, Sting envisage une orientation différente de sa carrière, ce qui va précipiter la séparation du groupe. A ce moment, l’axe nodale en transit est carré à l’axe nodale natal et se trouve avec le NN en XI : les groupes, les amis, la communauté. Cet aspect de carré semble bien pousser le natif à « rompre » avec le groupe dont il fait partie (au sens large et ici musical) afin de réorienter sa vie de façon plus personnelle.
Il fait ses premiers pas au cinéma dans le film de David Lynch, « Dune ». Uranus, significateur général du cinéma se trouve alors en V, l’art, et lui permet donc d’explorer cette nouvelle voie créative.
C’est en 1985 qu’il sort son premier album solo, dont le titre principal, « The Russians » jette un pavé dans la mare de la guerre froide entre l’Amérique et la Russie. Puis, en 1986, son second album « Nothing like the sun » décrit la situation précaire en Amérique Latine. En 1987, il milite activement pour la libération de Nelson Mandela et crée « The Rainforest Foundation », association pour la préservation de la forêt Amazonienne. Cette profonde implication sociale est dû à son Jupiter culminant en Bélier (qui pousse à devenir un chef de fil dans l’action et la revendication) mais aussi à sa conjonction Lune/Neptune angulaire en Balance qui lui confère un amour inné pour l’écologie, la paix et la justice.
Le décès de son père en 1990 (qu’on peut traduire sans doute par le carré de Pluton IV à l’ascendant), lui donne l’impulsion d’un nouvel album, sans doute le plus noir de sa carrière, « The soul Cages ». A la suite de la sortie de cet album s’ensuit une longue période d’absence de l’artiste qui est sans doute astralement signé par un amas de quatre lentes (dont le NN) en Capricorne et en VI, configuration qui pousse à la retraite, à l’introspection et à privilégiez le quotidien au succès ou à la vie publique.
Depuis la dissolution du groupe « The Police », Sting a également ajouté quelques cordes à son arc, puisqu’il a appris à jouer de plusieurs autres instruments de musique, tels que la mandoline, le luth, l’harmonica, et la flûte de pan (N’oublions pas l’amas en III qui produit des « touche à tout »). 1999 voit le retour d’un Sting plus serein, père de six enfants (Cérès, Maître de la Maison V, celle de la progéniture, est conjointe au NN signant ainsi l’importance de la paternité dans le destin), toujours aussi humaniste mais différent dans sa façon de l’exprimer. Il ne donne quasiment plus que des concerts privés dans sa résidence de Toscane (tous les bénéfices sont reversés à sa fondation). Il publie une autobiographie en 2004, « Broken Music ». Dans son dernier album « Songs From The Labyrinth », il rend hommage à la musique de John Dowland, compositeur et luthiste du XVI ème siècle. Cet hommage à la musique du passé est sans aucun doute imputable à la double « lunarisation » de la planète des musiciens, Neptune, à la fois conjointe à la Lune et en IV. Rappelons que la Lune est la significatrice du passé, de l’histoire et des racines.
Analyse de la personnalité à travers les dominantes
La culmination de Jupiter en Bélier (signe dans lequel se trouve également le MC) est synonyme d’une forte ambition, non seulement pour son évolution personnelle mais aussi pour le bien-être de la communauté. C’est la marque d’un personnage engagé, toujours préoccupé de faire le bien autour de lui, attiré par les sujets ayant un impact social tels que la religion, la politique, l’environnement, etc.… Notons que Jupiter est en opposition avec l’amas en Balance, ce qui dénote une spiritualité sans cesse féconde et l’idéal élevé d’un monde meilleur (avec Neptune et la Lune), un besoin d’implication active, non dénué de méticulosité et de discipline (avec le Soleil et Saturne).
Le trigone Jupiter/Ascendant et l’amas en III accroît la nature curieuse de l’artiste, dont les centres d’intérêts sont nombreux et variés et dans lesquels il s’investit pleinement. Cela se traduit chez Sting par le besoin de comprendre la nature humaine au travers des philosophies et de ses rencontres de toutes natures.
La présence de Pluton en Maison I laisse supposer une personnalité intense, douée pour les remises en questions et qui, d’ailleurs, ne déteste pas l’idée de posséder une certaine emprise sur les autres. Pluton peut représenter une tendance à l’extrémisme, au regard de sa conjonction à Mars (Sting n’a pas hésité à vivre pendant plusieurs mois parmi les Indiens d’Amazonie, dans le dénuement le plus total).
La conjonction Lune/Neptune au FC donne de précieuses indications quant à la sensibilité de Sting. Il n’est pas seulement un artiste engagé, prêt à payer de sa personne pour arriver à convaincre ses semblables. Il est aussi très réceptif aux émotions de ceux qui l’entourent. Cette conjonction dénote une vive imagination, un esprit rêveur, parfois teinté d’utopisme dans sa recherche d’idéal. Sting fonctionne à l’émotionnel et au sentiments : ce sont ses deux moteurs essentiels.
A la première découverte du thème, la constatation que nous pouvons faire, est celle de la concentration planétaire en quadrant I, et plus particulièrement en Maison III, ce qui dénote un besoin de progression tourné vers l’échange, vers les autres. Cette nécessité d’améliorer son existence, mais aussi celles des autres, se caractérise également par l’amas en Balance, pensées et actions étant orientées vers autrui, dans un soucis de coopération et de partage. Le fait que les deux luminaires se trouvent en Balance exprime une recherche d’harmonie chez Sting, une sorte de pacificateur dans ses relations ainsi qu’un sens familial très développé (la Lune est en domicile sectoriel en M IV ; Cérès, maître de V est conjoint NN), mais aussi un besoin constant de se sentir engagé dans des causes justes et nobles (Amas Balance dont maître d’ascendant).
La conjonction Saturne/Soleil en Balance indique quant à elle une certaine rigueur dans sa vie personnelle et quotidienne (Saturne est conjoint au maître d’Ascendant et maître de la M VI). Sting a, en effet, assimilé de nombreuses pratiques de méditation et il est végétarien. C’est ce qui fait de lui un planificateur déterminé dans son travail et dans sa vie personnelle, s’astreignant à apprendre et comprendre toujours plus, dans un souci de perfection.
Les données karmiques
La position des Nœuds lunaires (Nœud Nord en M VIII et en Poissons) est tout aussi parlante. Le Nœud Nord en Poissons dirige la personne vers un esprit de compassion vis-à-vis des autres, un apprentissage à donner et à se donner sans arrière pensée, ce que Sting a merveilleusement réussi. A noter que cette position favorise également l’importance que l’on accorde à notre hygiène de vie, ce qui est son cas. La position du Nœud Nord en M VIII vise à défendre le même esprit de transformation et d’expansion de la personne au travers d’un groupe ou d’une communauté, c’est-à-dire, l’envie de progresser, mais, en y associant les autres. De plus, elle rend nécessaire le détachement qui se traduit souvent, au niveau de la destinée, par une conquête de la notoriété ou du pouvoir suivi d’un abandon volontaire de ces valeurs.
Enfin, la position de la Lune Noire en M XI donne une certaine faculté de persuasion, le pouvoir de « toucher » les autres, de les associer à des buts communs, sachant que cette position indique aussi une sélection sévère, quant à la sphère « des autres » et plus particulièrement du cercle amical. La Lune Noire en Gémeaux révèle un besoin évident de connaissance et de reconnaissance, d’où, le probable sentiment de frustration personnel qui peut en découler, quand cela n’est pas le cas. La Lune Noire en Gémeaux est, également synonyme d’un sens aigu de la satire, de ce que l’on appelle « humour noir », dont Sting n’est pas dépourvu…
Précisons qu’au vu de la configuration générale du thème, il est probable que Sting, dans sa précédente vie, est été un artisan laborieux s’étant enrichi toute sa vie mais n’ayant pas réussi à « décoller » de certitudes trop prosaïques. Sa vie actuelle devait donc être destiné à découvrir par de nombreux moyens (musique, engagement, philosophie …) comment élever son âme vers des connaissances non plus utilitaires et matérialistes mais spirituelles et universelles.
Conclusion et citations
A l’interprétation du thème de Sting, nous ne pouvons que constater sa progression et sa métamorphose au fil du temps, la dynamique qui a fait qu’un individu naît dans un milieu ordinaire, vit une vie ordinaire et, avec le temps, devient le porte-parole d’une philosophie de vie, par le biais de ses réflexions, de ses interrogations personnelles. Dans son cas, voici un bel exemple de la dominante Jupitérienne (l’expansion), mais aussi, celles de Pluton (la transformation) et de la conjonction Lune-Neptune (le besoin d’implication).
Nous ne pouvons que lui laisser la parole pour conclure :
Quelques citations…
Lune/Neptune :
« Je n’ai aucune excuse à fournir à propos des mensonges que j’ai pu prononcer sur mon histoire. Certaines parties de ma vie resteront dans l’ombre, elles sont trop douloureuses et je ne veux plus y penser ».
» La musique « pure » n’évolue pas « .
» La cocaïne, c’est la façon qu’à Dieu de nous montrer qu’on a trop d’argent « .
» Je ne prétends pas avoir eu je ne sais quelle intuition de mon avenir, mais mon obsession pour la musique a quelque chose d’inhabituel, comme si mon inconscient me disait : c’est la voie du salut « .
Extrait du livre « Broken Music » de Sting
Soleil/Saturne :
« Depuis toujours, j’écris des chansons. J’ai l’habitude de condenser mes idées et mes émotions en des couplets concis et rythmés, et de les mettre en musique. L’idée d’écrire un livre ne m’avait jamais effleuré mais, parvenu à la cinquantaine, un âge qui porte sans doute à l’introspection, j’ai commencé, pour la première fois, à coucher de longs passages dont le ton et le contenu m’étonnaient et me stimulaient autant que n’importe laquelle de mes chansons. C’est ainsi qu’est né « Broken Music ». Dans ce livre, je parle de la première partie de ma vie, de mon enfance, de mon adolescence et de mes débuts de musicien jusqu’aux premiers succès du groupe « The Police ». C’est une histoire que peu de gens connaissent. Je n’avais aucune envie de me livrer à un exercice autobiographique convenu, de raconter par le menu tout ce qui m’est arrivé. En fait, j’ai été attiré par l’exploration de certains moments précis, de certaines personnes et de certaines relations, de certains événements singuliers qui résonnent profondément en moi lorsque je m’efforce de comprendre l’enfant que j’étais, et l’homme que je suis devenu (…).»
Tous droits réservés Anne Bresciani et Philippe REGNICOLI
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