Le point sur l’astrologie médicale

Dans le cadre de mes consultations astrologiques, on me demande souvent conseil pour des questions de santé. Ma réponse est toujours la même : je ne pratique pas d’astrologie à proprement « médicale » car j’estime que seules les personnes ayant une double formation (médicale ou au minimum paramédicale ET astrologique) devraient s’aventurer sur ce terrain glissant.

Toutefois, toujours soucieux de diffuser au maximum la connaissance astrologique (y compris à des fins de recherche), j’ai décidé de constituer un dossier sur cette branche spécifique qu’est l’astrologie médicale. Le présent article en constitue la première partie, une introduction sur le sujet.

Une discipline, une déontologie

L’astrologie médicale est antérieure à la médecine officielle. Il est notable qu’Hippocrate, qui donna son nom au célèbre serment qui impulse la déontologie médicale jusqu’à nos jours, avait rassemblé l’ensemble des connaissances de santé de son époque, collecte réalisée selon les grands axes de la pensée de l’astrologue Ptolémée.

Cette incursion sur le terrain déontologique nous permet de fixer, d’emblée, les limites de l’astrologie médicale :

  1. L’astrologie médicale ne doit d’abord jamais prétendre se substituer à des approches thérapeutiques ayant faits leur preuve ; elle peut toutefois s’avérer une aide complémentaire utile lorsqu’il s’agit de définir l’origine d’une maladie et de présumer de son évolution. L’astrologue peut donc avoir un rôle consultatif mais jamais plus.
  2. Une indication astrologique isolée ne peut prétendre expliquer quoi que ce soit ; c’est toujours au minimum la convergence d’une série de facteurs astraux qui peut nous renseigner. Il est ainsi ridicule de penser que si vous êtes Bélier, vous aurez des soucis dentaires. Il est donc sage, en astrologie médicale comme en astrologie en général, de plutôt parler de « facteurs favorisants ». S’il est ainsi probable qu’un Soleil en Taureau indique une fragilité potentielle au niveau du cou, des cervicales et de la gorge, il est nécessaire que plusieurs facteurs favorisants convergent, se recoupent pour tirer la conclusion qu’une faiblesse réelle existe à ce niveau.
  3. Tout jugement sur la santé nécessitera une excellente maitrise de l’astrologie, une connaissance solide des principes de base de la biologie humaine mais aussi et surtout une bonne vision de la vie de la personne.
    Ainsi, une alimentation équilibrée favorisera par exemple le maintien d’un bon état de santé tandis que de mauvaises habitudes (tabagie, alcoolisme, mauvais sommeil, nourriture trop riche, etc.) tendront à entamer le capital santé.
    L’hérédité génétique comme l’anamnèse personnelle du sujet ont évidemment une importance. Tout comme l’âge, le niveau social, la profession, la gestion du stress, l’entourage familial, le sexe et la sexualité…
    Il faut donc insister sur l’idée que le thème natal n’est qu’une influence parmi d’autres, un outil de lecture.
  4. Enfin, toujours dans l’optique d’éviter de tomber dans le rôle méprisable de l’apprenti sorcier, nul ne saurait prédire la mort ni même les maladies à venir.
    L’astrologie médicale peut être préventive (par exemple en décelant une faiblesse au niveau gastrique, on préconisera une alimentation adéquate afin d’éviter le déclenchement d’un problème) ou complémentaire d’un suivi médicale reconnu. Elle ne saurait ni être curative (l’astrologue ne peut soigner, soyons très clair sur ce point) ni être prédictive (aucune maladie n’est inéluctable, n’est « écrite » par avance).

Planche d'anatomie

 

En quoi l’astrologie peut être pertinente en matière médicale ?

La maladie prend souvent sa source à un niveau subtil, échappant souvent à la médecine allopathique du fait d’une vision purement « mécanique » de la santé.

En homéopathie comme en médecine orientale, on perçoit la maladie de façon bien plus holistique puisqu’elle est toujours l’indice d’une disharmonie entre l’esprit, la vie et le corps du sujet. Aussi, si la maladie a des symptômes, elle est en elle-même le symptôme d’une problématique dépassant souvent le seul corps (mauvaise hygiène de vie, stress, régime alimentaire inapproprié, émotionnel inhibé, dépression, traumatisme refoulé, insatisfaction existentielle chronique, environnement toxique, frustration affective ou sexuelle, etc.). Un manque ou une difficulté durant trop longtemps ont en effet presque toujours tendance à évoluer en maladie ou en minimum en « bobos ».

Il convient donc de trouver ce qui, dans la vie ou le tempérament du natif lui nuit ou lui fait défaut de façon sous-jacente et peut induire par la suite la maladie.

L’astrologie peut donc aider à trouver la cause profonde d’un mal apparent. A ce sujet, le symbolisme, fondement de l’astrologie, est en effet un outil de qualité car le lieu d’expression de la maladie (partie du corps concernée) est souvent symptomatique, c’est à dire révélatrice, par analogie, de la cause profonde.

Par exemple, le signe du Taureau qui a tendance à ruminer et à être rancunier peut avoir du mal à « avaler » certaines choses (paroles ou situations blessantes) ce qui peut se transformer en torticolis par exemple. De même, le signe du Lion, souvent passionné et « s’engageant de tout cœur » peut souvent connaître des soucis cardiaque si son naturel est entravé ou déçu.

La faiblesse organique est donc révélatrice d’une situation extérieure ou d’un état d’âme intérieur qui, une fois arrangé, peut aussi permettre un plus rapide rétablissement.

Si on ajoute à cela que l’astrologie peut permettre d’étudier les rythmes biologiques de l’individu, elle deviendra une aide précieuse.

Les facteurs astraux prioritaires

Pour juger de la santé d’une personne, il faudra regarder un ensemble de facteurs et s’attacher à déceler en quoi ils convergent afin d’établir, par recoupement, les points de faiblesse potentiels.

On regardera à cette fin :

  1. L’ascendant et ses aspects
  2. Le maître de l’ascendant et les planètes qui se trouvent à l’ascendant
  3. Le soleil, la lune et leurs aspects
  4. Les maisons IV (maladies héréditaires) VI (maladie dues à une mauvaise hygiène de vie), VIII (maladies contagieuses) et XII (maladies graves) et le maître de chacune de ces maisons et les planètes qui s’y trouvent.

On voit combien le champ des possibles est complexe. Donnons toutefois un exemple : soit une personne ayant une conjonction Mars/Saturne. On peut supposer une possibilité d’inflammation osseuse (arthrite, arthrose, rhumatisme). Si cette conjonction fait en plus opposition à l’ascendant, la possibilité augmente. Si de plus, cette conjonction se trouve en aspect de tension à un des maîtres des maisons médicales, la probabilité se fait de plus en plus aiguë et des dispositions préventives devraient donc être prises (pour commencer fuir les climats humides).

A suivre…

Tous droits réservés Philippe REGNICOLI
Reproduction totale ou partielle interdite sans autorisation écrite de l’auteur

 

5 thoughts on “Le point sur l’astrologie médicale

  1. Bonjour,
    Un témoignage sur l’utilisation de l’astrologie médicale en Inde. Je n’en ai pas moi-même bénéficié, mais j’ai été témoin de son utilisation. Une femme qui était venue en fauteuil, se plaignait tout le temps, souffrait beaucoup, est allée voir un médecin sur place, qui, vue l’ampleur de ses symptômes, l’a envoyée voir l’astrologue jyotish (astrologie indienne, quelques différences avec la nôtre, ils n’ont que 7 planètes je crois, le noeud nord et le noeud sud, et les cartes se présentent sous forme de rectangle et non de cercle), lequel a dressé la carte du ciel et l’a renvoyé au médecin indien. Lequel médecin a a priori compris ce qui s’était passé et a proposé un traitement dont je n’ai pas compris le principe. Lequel traitement s’est révélé d’une efficacité redoutable puisque la femme après son passage chez ce médecin marchait avec une canne et était souriante, ne se plaignait plus, moins de 3 semaines plus tard lors du trajet retour. Elle n’avait pas eu les détails, mais d’après ce que j’ai compris sa maladie prenait son origine dans un accident qui lui avait fait perdre la mémoire, et la carte avait montré la conjonction planétaire à ce moment. Je l’ai revu quelques années plus tard, elle était toujours debout avec sa canne et toujours souriante. Je crois que ketu et rahu (le noeud nord et le noeud sud chez nous) étaient compliqués, mais je peux me tromper. L’astrologie médicale a donc toute sa place dans le traitement de la maladie, toutefois l’astrologie occidentale semble en avoir perdu la connaissance, et les médecins conventionnels occidentaux ne sauraient sans doute pas travailler avec des astrologues, l’un et l’autre semblant incompatible de notre côté du globe, alors qu’ils s’entendent très bien ailleurs et peuvent donner des résultats étonnants.

  2. bonjour, dans le livre astrologie médicale de carroy, la 6 cristallise les maladies aiguës tandis que la 12 les maladies chroniques
    Est – ce quil existe un consensus sur la question des secteurs ou y a til une réfence d’Hippocrate à ce sujet
    Comme autres infos contradictoires, les dents sont parfois associée au bélier (tête) ou au taureau cou. Les anciennes planches de dessin sont tres vagues. Mais la dentitions semble se découper suivant les dents selon certains, la dent de sagesse inférieure est associée a la mâchoire mobile et mandibule donc taureau. Si on considère que la lune ne doit pas transiter le signe de la maladie ( en cas d’opération ), ce n’est pas pareil.
    Merci

  3. Merci pour cette introduction très claire. Je pratique l’astrologie et travaille en relation avec un médecin. Je serais très intéressé de lire une suite ou des conseils de lectures pour élargir mes compétences d’aide.

  4. Merci Philippe pour cet article inaugural sur le sujet de l’astrologie et de la santé.
    Ayant eu l’occasion de côtoyer pas mal de médecins et de services de soins en tant qu’infirmier, j’avais reconnu depuis longtemps les limites (et certains travers) de notre conception occidentale de la maladie. La prise en charge de la personne malade s’arrête souvent au soulagement de l’inconfort symptomatologique (quand elle ne va pas jusqu’à considérer la maladie comme la punition à leur mauvaise conduite ou hygiène de vie). Je retrouve parfaitement mes convictions selon lesquelles un problème de santé est la conjonction de plusieurs facteurs qui déséquilibrent une harmonie biologique/psychologique/énergétique dans ton article. Et je me réjouis que l’astrologie puisse contribuer à diffuser cette vision des choses plus humanistes, en tout cas moins dans le jugement ou la condamnation des personnes souffrantes. J’attends la suite avec impatience…

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