Nous nous proposons d’établir ici les nombreuses connexions existantes entre l’astrologie et la graphologie, sachant que ces deux disciplines d’étude de la personnalité- et de son évolution- ont connu le même type de progression, rencontré le même genre de réticences « scientifiques » mais, alors que la graphologie est, après un peu plus d’un siècle d’existence, désormais presque unanimement acceptée et reconnue, l’astrologie peine toujours à obtenir le respect des « officiels ».
Il sera donc également intéressant de voir quelles options prises par les graphologues lui ont permis de devenir une « science » tandis que l’art d’Uranie se voit toujours reléguée au rang de superstition. Ainsi, nous mettrons en lumière pourquoi, avec une démarche de fond et des méthodes pourtant très proches, ces deux disciplines ne jouent plus dans la même cour, les experts graphologues étant par exemple maintenant communément admis à fournir leur éclairage dans le cadre judiciaire.
Faire accepter une discipline humaine
L’esprit dit rationnel a souvent le travers d’être rétif à la nouveauté, c’est malheureusement un état de fait à laquelle la graphologie a dû se confronter lors de ses balbutiements.
Et cela n’est d’ailleurs pas spécifique aux disciplines présentant une apparence (et j’insisterais sur ce terme) « extraordinaire ». Quoi que l’extraordinaire ne l’ai bien sûr que tant qu’il ne devient pas une chose courante, tant qu’il ne s’intègre par dans l’ordinaire.
Cette lapalissade n’est pas si anodine puisque si on remonte de quelques siècles seulement en arrière, on constate que les premiers médecins furent, comme les astrologues à l’heure actuelle et les graphologues il n’y a guère, confrontés aux sarcasmes, à la méfiance et au rejet d’une société bien pensante, établie sur des principes fixes et ne voulant les remettre en cause. Les premiers médecins eux aussi furent taxés de charlatanisme et l’oublier serait une grave erreur car si le progrès technologique avance de plus en plus vite, il n’est même pas sûr qu’il existe un progrès phylogénétique dans les mentalités : l’être humain reste un être humain et il en faudrait peu pour que la civilisation actuelle reviennent à la sauvagerie car l’humain reste un animal avant tout, un animal pensant certes, mais un représentant de la faune tout de même, c’est-à-dire un être vivant adapté à une routine, à des schèmes rassurants et n’étant pas volontiers prêt à accepter le changement car tout changement tend à compliquer l’existence en obligeant à s’adapter.
L’adaptation étant sans doute une des choses les plus difficiles qui soit pour un individu et plus encore pour une espèce : Darwin prouva que cela était réel mais que tout processus d’évolution , « d’adaptation » , prenait des millénaires ! Et ce qui s’applique au biologique s’applique aussi, et même peut-être encore davantage, au psychique. Aussi, je ne suis pas sûr que le citoyen de la Rome antique diverge beaucoup du citoyen lambda moderne si on lui retire ses avancées technologiques et les apports de sa culture. L’exemple des « enfants sauvages » est d’ailleurs illustratif de la rapidité avec laquelle l’être humain peut perdre tout « acquis » (le mot est volontairement entre guillemets) dès qu’il est coupé de sa matrice civilisationnelle.
Bref, cette digression faite, revenons-en à notre sujet.
Les débuts de la graphologie furent difficiles, a contrario d’ailleurs de ceux de l’astrologie qui, à sa naissance, était un savoir tout à fait normalisé pour ne pas dire naturelle . La graphologie des débuts fut en effet assimilée aux sciences occultes (panier facile où l’on met tout ce qui échappe aux tentatives de dissection scientifique) et, au mieux, considérée d’un œil sceptique ou goguenard.
La graphologie a donc dû gagner ses lettres de noblesse (jeu de mots facile…) et se plier à des expériences dûment contrôlées. Mais aussi sans doute beaucoup plus objectivement contrôlées du fait, précisément, qu’elle ne traînait pas derrière elle, à l’instar de l’astrologie, des centaines d’années de casseroles, de superstitions, de débordements…
Pourtant que se propose d’étudier la graphologie ? Par l’écriture, elle cherche à déceler les tendances caractérielles d’un individu, en tirer un certain nombre de conclusions domaine par domaine (affectif, professionnel, relationnel). Or, l’astrologie a sensiblement la même démarche mais en se basant sur le thème natal plutôt que l’écriture.
On ne me fera donc pas croire qu’une expérience menée impartialement ne permettrait pas à un astrologue compétent de dresser un portrait caractérologique suffisamment précis pour répondre, au minimum, aux mêmes impératifs de critères que ceux qui furent imposés aux graphologues. Graphologues comme astrologues ne peuvent en effet se targuer d’aboutir à un portrait fidèle à 100% mais seulement de dégager les lignes directrices d’une personnalité.
Bases communes entre graphologie et astrologie
C’est par l’abbé Michon que fut publiée, en 1871, la première « œuvre graphologique » intitulée Système de Graphologie. Ces recherches initiales, encore grossières, furent reprises par Jean Crépieux-Jamin dont les travaux restent la base de toute étude graphologique. On retiendra notamment qu’il instaura un système de classification (dit logiquement jaminien) qui se propose d’étudier toute écriture en partant de constations générales (qu’il appela genres) et en précisant que chaque genre se subdivise en une multitude d’espèces (c’est-à-dire de sous-groupes venant nuancés les genres principaux). L’astrologie procède de la même façon pyramidale puisqu’elle part elle aussi de constatations généralistes (forme globale du thème –dessin planétaires-, répartitions en éléments, signe solaire et ascendant, etc.) pour affiner peu à peu la prospection en utilisant des sous-groupes (différenciant par exemple un natif ayant le soleil Taureau avec l’ascendant Gémeaux d’un autre possédant aussi le soleil Taureau mais avec un ascendant en Cancer puis, franchissant encore une marche vers la précision, distinguant deux natifs « Taureau asc Gémeaux » par le fait que l’un à une dominante Mercurienne et l’autre une dominante Solaire, etc.).
En graphologie, on dira donc par exemple d’un individu A qu’il a une écriture filiforme au même titre qu’un autre individu (B) mais qu’ils sont différents l’un de l’autre car A possède un graphisme incliné tandis que celui de B est sinueux. De même on dira que deux sujets peuvent présenter un même signe solaire mais différer du fait qu’ils n’ont pas le même ascendant.
Mais Crépieux-Jamin affirme aussi que certains facteurs à observer sont incontestablement plus importants car ils délivrent l’essence même du profil psychologique qui servira de base à l’analyse. Il nomme ses éléments saillants les qualitatives. On retrouve une équivalence évidente en astrologie : les dominantes planétaires qui ont le même rôle : permettre à l’analyste de situer (d’abord de façon mal taillée) l’essence de la personne concernée, la base sur laquelle va se construire ensuite son étude, la base qu’il va façonner.
Et le père de la graphologie moderne insiste également sur un principe essentiel : l’écriture forme un tout indissociable. Aussi, il n’hésite pas à anticiper les critiques et à lui-même accuser de charlatanisme toute personne qui éditerait des manuels de définitions toutes faites. C’est, dit-il, comme de vouloir apprendre une langue étrangère en choisissant un mot après l’autre dans le dictionnaire. Car, ajoute-t-il, il ne faut pas perdre de vue l’ensemble de l’écriture, il ne faut jamais tirer de conclusions hâtives d’un élément isolé (tout comme le médecin ne doit pas faire de diagnostic sur un symptôme pris isolement).
Ce principe est également fondateur de toute analyse astrologique cohérente qui doit prendre l’ensemble du thème, considérer celui-ci comme un tout indissociable, grandement se méfier des définitions toutes faites (comme Vénus en maison IV signifie…) qui n’ont qu’une valeur illustrative et surtout toujours garder à l’esprit de ne pas tirer trop vite de conclusion d’un seul élément, d’en chercher la confirmation ailleurs dans la carte natale.
Et Crépieux-Jamin d’enfoncer le clou en mettant en garde le graphologue amateur de n’utiliser dans ses travaux que des signes observés et connus avec certitude au risque, sinon, de commettre des erreurs monumentales car chaque qualité et chaque défaut pris en compte peut modifier le portrait final tout entier. Pour lui, mieux vaut d’ailleurs tracer un portrait incomplet qu’un portrait faux.
C’est pour moi ici paroles de sagesse facilement applicables aux astrologues qui, eux aussi, ne devraient utilisés que des éléments dûment éprouvés (y compris par leur propre expérience) et préférer rendre un travail incomplet que de prendre le risque de dire n’importe quoi d’autant que la mauvaise interprétation d’un seul facteur peut tout changer. Aussi, il est important que chacun n’utilise que les matériaux qu’il sait savoir parfaitement manipuler.
D’ailleurs que l’on ait affaire à un débutant en graphologie ou en astrologie, il faudrait garder à l’esprit que chacun avance selon ses capacités propres, développe sa discipline selon sa personnalité et que par conséquent un astrologue ne peut être l’équivalent d’un autre, chacun ayant son approche, ses méthodes de prédilection et sa sensibilité personnelle.
Il est par contre toujours important –c’est en quelque sorte une règle d’or commune à l’astrologie et à la graphologie- de garder à l’esprit que les différentes influences présentes inter-réagissent et font que le résultat final, la conclusion de l’étude, doit produire un ensemble cohérent et significatif. Ce résultat est appelé résultante en graphologie et synthèse en astrologie.
On peut donc énoncer que dans les deux disciplines, c’est le facteur dont l’intensité est la plus forte (dominantes ou qualitatives) qui se voit modifié, nuancé par le moins fort pouvant être considéré comme une sorte d’agent modificateur (c’est par excellence le cas des aspects en astrologie : un aspect est un agent modificateur de la position de la planète en signe et maison).
Poussons la comparaison : une écriture dite surélevée est en graphologie le reflet de l’orgueil au même titre qu’un soleil dominant en astrologie. Si à ce facteur principal vient s’ajouter la froideur des sentiments (en graphologie une écriture rigide et monotone et, en astrologie un carré à Saturne par exemple), on aboutit à l’idée d’un comportement dédaigneux. Mais ce jeu d’influence doit encore être confirmé. Ainsi, au même titre qu’en graphologie, l’addition d’une écriture surélevée (orgueil), inégale (sensibilité) et arrondie (bienveillance) est l’indice (et seulement l’indice !) d’un esprit globalement protecteur envers les siens, on en arrivera aux mêmes conclusions, en astrologie, par le même genre de truchement et de combinaisons, si par exemple le soleil est dominant, trigone à la Lune et en maison IV.
On constatera toutefois qu’en graphologie pas plus qu’en astrologie, on ne se trouve en présence d’une « science exacte » mais qu’assez étrangement, les approximations tolérées chez les graphologues ne le sont pas chez les astrologues. On constatera d’ailleurs également, dans la foulée, qu’il est absolument impossible de rédiger une sorte de dictionnaire présentant toutes les combinaisons possibles car ces combinaisons sont pratiquement infinies (Lire toute de même « Combinaisons des influences astrales » d’Ebertin pour ceux que le sujet passionnent).
Dans le même ordre d’idée, les deux disciplines partagent également une autre technique d’approche : en graphologie, chaque espèce d’écriture comme chaque position astrale a une signification différente selon qu’il s’agit d’une écriture « harmonieuse » ou « disharmonieuse ». Ainsi, une écriture sinueuse (qui en soi signifie souplesse mentale) présentant globalement un caractère harmonique sera l’indice de diplomatie tandis que la même écriture sinueuse disharmonique sera signe de manipulation. Il en est de même en astrologie où un principe de base sera interpréter différemment selon qu’il se présente de façon harmonique ou pas : Par exemple Mercure (à la base lui aussi la souplesse mentale) sera indice de diplomatie s’il est harmonique et de manipulation dans le cas contraire (par exemple s’il est affligés de nombreux aspects stressants).
Autres similitudes entre graphologie et astrologie
La graphologie a sans doute fait un bond en avant sous l’impulsion du psychologue suisse Max Pulver qui en a littéralement révolutionné les conceptions de bases de la discipline. Ses théories sont fort intéressantes et on va voir combien elles sont proches (et à mon avis inspirées) de l’astrologie.
Le docteur Pulver part du postulat que le mouvement naturel de notre écriture est d’aller de gauche à droite, « Nous devons imaginer que le scripteur, le Moi, se trouve à gauche est, par conséquent, celui à qui on désigne la communication, le Toi, à droite *» De plus, « nous avons l’habitude de situer symboliquement la pensée, l’esprit, le jour, en haut » par opposition au bas qui représente la nuit, l’émotionnel et la matière. On aboutit ainsi à une croix qui évoquera immédiatement aux initiés astrologues celle composée par la ligne horizontale (ASC/DSC) et verticale (MC/FC) et dont les angles ont la même signification. Qu’on en juge :
En parallèle, le psychologue suisse met en lumière le fait que certaines lettres peuvent servir de témoins pour telle ou telle spécificité à condition de ne pas être contredite par l’ensemble du graphisme. Or, en astrologie, on parle de signifiant au lieu de témoins et de planètes au lieu de lettres mais le résultat est le même : si en graphologie, le T est par exemple témoin de la volonté du sujet, le Soleil, en astrologie remplit la même fonction de signifiant. Dans les deux cas, l’indice fourni doit, comme toujours, être soumis à l’ensemble des autres données. De même le O et le A (minuscules) sont témoins des sentiments de même qu’en astrologie, la Lune et Vénus sont les principaux signifiants de ces sentiments. Et puisque la palette de lettres à disposition est plus vaste que celle des planètes, il est logique que certaines lettres correspondent non plus à des planètes mais à des maisons. Ainsi, le M est globalement significateur du rapport au monde, rôle assuré en astrologie par la maison VII.
On peut dès lors, à partir de ces indices clefs, essayer de définir le comportement du sujet dans tel ou tel domaine. Par exemple, si le premier jambage du M domine, le sujet sera soupçonné de vouloir dominer les autres ce qui, en matière astrologique sera aussi le cas si la maison VII est occupée par Mars par exemple. Si les éléments utilisés ne sont pas identiques, la procédure d’analyse est clairement la même, étudiant les mêmes types de données (humaines) et parvenant aux mêmes conclusions (une typologie du vivant). Il est important de rappeler que si aucune conclusion ne peut être tirée de lettres isolées (pas plus que de planètes), c’est la synthèse de l’ensemble de ces indices qui permettront au final de dresser un portrait tout en nuance.
Mais la graphologie moderne va encore plus loin dans son troublant rapprochement avec l’astrologie puisque l’analyste graphique considérera que le geste global de chaque écriture (c’est-à-dire la direction générale qu’on y voit en prenant un peu de recul et par rapport à la feuille écrite dans son intégralité) est significatif d’une orientation de la personnalité.
Herbert hertz fournit à l’appui une nouvelle croix pour le moins troublante :
Avec quelques traits supplémentaires et intermédiaire, on aboutit à :
Je pense inutile de commenter…
Et les comparaisons ne s’arrêtent pas là, loin s’en faut. Nous allons en énumérer encore quelques unes sans plus rentrer dans les détails pour garder à cet article une proportion raisonnable :
– Crépieux-jamin postulait ainsi que les mouvements de la plume vers la gauche (appelés sinistrogyres ou régressifs) s’opposent à l’activité, montrant une inclinaison vers l’introspection, l’intériorité : comment ne pas faire l’analogie avec les planètes rétrogrades en astrologie ? Elles aussi signifient cela et elles aussi présentent un mouvement inversé.
– Un autre graphologue, Hegar, observe que les lettres peuvent se décomposés par les différents traits les composant : en astrologie, on peut aussi décomposer les éléments d’un signifiant quelconque : une planète par exemple a un élément (air, feu, terre, eau), une vitesse (son « pas » astronomique), une grosseur, une intensité lumineuse, etc. qui sont autant d’éléments symboliques édifiants pour comprendre en profondeur tout ce qu’elle revêt.
– Comme l’astrologue, la graphologue recourt souvent à la classification traditionnelle des tempéraments, ou sa version Jungienne moderne. La comparaison entre tempérament, type d’écriture et élément dominant est flagrante : par exemple, le type traditionnel Lymphatique (Intuitif chez Jung), correspond à l’écriture relâchée ou molle, qui correspond elle-même à une dominance élémentale Eau.
Conclusions
Comme en astrologie, il existe évidemment différentes écoles, différents courants graphologiques mais pour autant, les deux disciplines se considèrent respectivement comme « encore au stade de la recherche » et présentant des résultats certes encore incomplets mais pourtant probants pour qui veut bien y regarder. Pourtant, et c’est probablement là que la graphologie a pris une avance considérable sur l’astrologie, les praticiens ont réussi à s’entendre clairement sur des bases communes et à ainsi produire un courant de synthèse unanimement reconnu (je milite pour qu’une telle chose finisse par arriver en astrologie…).
Il faut d’ailleurs bien considérer, et Herbert Hertz le dit très bien pour son clocher que « il nous semble cependant difficile de vouloir additionner des méthodes aussi différentes » entre elles.
Et je pense ici que le lecteur ne sera plus davantage étonné si je cite ces méthodes qui (comme par hasard ?) constituent exactement le même type d’approche qu’en astrologie : ainsi par exemple, dans les deux disciplines, ceux qui revendiquent l’analyse systématique ont du mal à s’entendre avec ceux qui utilisent la théorie de la forme et de la structure (la « Gestalt » si précieuse à Rudhyar et Ruperti !).
Et je ne peux ici qu’à nouveau citer Monsieur Hertz dont les paroles s’ajustent comme un gant à l’astrologie :
« Le fait de ne pas être mixible ne veut pas dire qu’on ne puisse parvenir à un résultat homogène et surtout utilisable. A chaque praticien de trouver sa propre « méthode », voire sa propre synthèse ! On ne pourra pas épuiser le sujet, ne serait-ce parce que les facettes de la personnalité humaines sont innombrables. (…) [Notre discipline] s’emploie toujours à tracer une image générale d’un individu en donnant les indications nécessaires pour voir le personnage dans les grandes lignes mais par la voie des résultantes, il lui sera en général possible de répondre à des questions de détail et tout à fait particulières »
Pour conclure, on peut au final s’interroger sur la notion même de spécialiste, de praticien et d’expert et ainsi mettre en contraste que ce qui est toléré chez les uns et étrangement inadmissible chez les autres.
Tout ceux qui sont fidèles aux émissions télévisées (désormais nombreuses) traitant de chroniques judiciaires ont sans doute dû s’apercevoir combien il était fréquent (pour ne pas dire systématique) que les experts se contredisent et que des procès entiers basculent ainsi dans des querelles (assez inquiétantes d’ailleurs !) de « spécialistes ».
Et je ne parle pas ici uniquement des graphologues. Un expert balistique en contredira un autre, le rapport d’un médecin légiste se verra réfuté par un autre, les conclusions d’un chimiste étant souvent balayées par celles d’un collègue.
Pourtant, tous ces « experts » ont droit de citer, mieux même, sont invités par des tribunaux à se prononcer sur la vie d’un individu, en l’occurrence l’accusé.
Et alors même qu’on a ici affaire, à des questions de « vie ou de mort » (et plus encore dans les pays où la peine capitale subsiste), il parait « normal » que des experts se contredisent aussi ouvertement, soient incapables de tomber d’accord alors qu’ils sont formés par des structures d’état, ont un diplôme reconnu et travaillent sur les mêmes pièces de dossier. Cela ne choque personne…
L’astrologue n’en demande pourtant pas autant mais devient pourtant l’objet de tous les quolibets du pouvoir et des médias s’il a le malheur de se tromper. Et si deux astrologues ont le malheur de se contredirent publiquement, c’est carrément toute la profession qui est remise en cause ! Remarquons au passage que c’est là un bon moyen pour empêcher un quelconque dialogue entre eux.
Pourtant, on ne peut qu’espérer qu’on nous accordera un jour ce qu’il est convenu d’appeler le « bénéfice du doute » et qu’une nouvelle génération de femmes et d’hommes de science, de politiques, d’intellectuel(le)s se pencheront à nouveau sur l’astrologie…ne serait-ce pour en constater l’énorme évolution au cour des dernières années.
Tous droits réservés Philippe REGNICOLI
Reproduction totale ou partielle interdite sans autorisation écrite de l’auteur
* Les différents extraits cités ici sont tirés de « La graphologie » de Herbert Hertz, éditions PUF. J’invite tout lecteur intéressé à se le procurer.
Passionnant parallèle! Les productions humaines tendent à projeter, à reproduire en les conjuguant les propres [i]formes[/i] de l’homme (anthropomorphisme); et le lien profond et avéré entre la main et le développement du cerveau est un vecteur de poids pour justifier l’intérêt de ce canal. Par ailleurs, les différents auteurs ont toujours soin de préciser l’importance d’écrits multiples (et réalisés -inscrits- à des périodes espacées dans le temps… voire sur des supports différents) pour mieux « capturer » un global tenant compte des variations bien humaines… Ce qui n’est pas sans rappeler l’utilisation des transits en Astro, comme la nécessité d’une conception [i]dynamique[/i] pour approcher le vivant.. tout en limitant le risque d’interprétation faussée car hâtive et reposant sur une base trop limitée (il est souvent illusoire d’espérer tirer un quelconque portrait psychologique graphologique de valeur, sur la base d’une seule pièce d’écriture). Merci pour cet article!
Très intéressant! J’ai un livre super bien fait de Francoise Colin: « astrologie et graphologie ». En effet, les dominantes planétaires s’expriment dans l’écriture et ca colle parfaitement.
Enfin, pour les grandes lignes. En graphologie comme en astrologie, il faut avoir de l’expérience pour être perspicace.
Petite précision : la graphologie, si elle a connu une belle période, est de plus en plus décriée (au même titre que peut l’être l’astrologie). Il est de très mauvaise presse pour une entreprise par exemple de dire qu’elle l’utilise pour ses recrutements. Car la graphologie en tant qu’outil d’analyse de la personnalité reste non validée scientifiquement : les expériences qui ont été conduites pour démontrer sa prédictivité donnent des résultats catastrophiques. Il n’en reste pas moins que des entrepreneurs l’utilisent avec satisfaction depuis des années et que beaucoup de gens restent bluffés par leur analyse graphologique. Pour l’avoir « côtoyée » professionnellement je dirais que c’est un outil intéressant sans être totalement fiable, il peut mettre dans le mille mais aussi être à côté de la plaque. Il y a une bonne idée à la base mais on ne peut pas éliminer tous les biais d’interprétation hélas…
bravo philippe 😆
j’espère moi aussi de tout coeur que l’astrologie sera reconnue, tout comme la graphologie, l’est actuellement.
Celà pourra valider un enseignement sérieux de cette discipline et donc limiter les risques de dérives…