Présentation de l’astrologie bouddhiste

Vous pouvez plutôt écouter cet article sur notre podcast astrologique.

Dans cet article sur l’astrologie bouddhiste nous aborderons un certain nombre de concepts communs à ces deux spiritualités millénaires que sont le bouddhisme et l’astrologie. Pour qui la pratique depuis longtemps et sait y chercher autre chose qu’une voyance déterministe qui condamnerait chaque individu à être ce qu’il est et à vivre ce qu’il doit, l’astrologie possède une réelle philosophie et même la structure d’une authentique spiritualité. Je parle bien ici de structure car en réalité, l’astrologie est plus un cadre, un outil de réflexion sur les grandes questions humaines (les différences entre les individus, le sens des événements, la notion de cycle éternel, etc.), bien plus un cadre donc qu’une spiritualité -et moins encore une religion- en tant que telle. Ainsi, l’astrologie bouddhiste, se servant du cadre traditionnel (planètes, domification et signes occidentaux) consiste avant tout en une réinterprétation de la science des astres à la lumière de la sagesse du bouddhisme.

Présentation générale de l’astrologie et du bouddhisme

On peut « habiller » l’astrologie de bien des façons, c’est ce qui d’ailleurs en fait sa force d’adaptabilité et lui a permis de traverser les siècles, en étant aujourd’hui plus vivace sans doute que jamais.

Il y a ainsi toujours eu des praticiens de toute obédience, de toute philosophie et certains, il faut bien le dire, semblent même avoir largement détourner – pour appuyer un dogme initial- le message originel que charrie en elle-même l’astrologie et qui est par contre difficilement conciliable avec le matérialisme par exemple.

Il n’est pas plus facile de donner une définition claire de l’astrologie que du bouddhisme car ces deux grilles de lecture du monde sont à la fois complexes, très anciennes et protéiformes (bouddhisme comme astrologie ont des formes multiples). Essayons toutefois.

Le bouddhisme est l’enseignement du bouddha, un homme qui a atteint l’éveil voici plus de 2000 ans.

Cet enseignement nous a été transmis sous forme de sutras : il en existe des milliers et parce qu’ils contiennent des enseignements parfois contradictoires, ils ont donné lieu à de nombreuses écoles, chacune affirmant la supériorité de ses propres principes. Tous ces sûtras ont toutefois pour point commun d’être des retranscriptions de la pensée de Siddhârta Gautama, le bouddha originel qui a vécu en Indes plusieurs siècles avant JC.

Toutes les écoles bouddhiques s’accordent sur les raisons qui ont poussé le futur bouddha à chercher l’éveil. Dans sa jeunesse, alors qu’il était prince, il prit conscience de la souffrance humaine et en fut profondément troublé. Il renonça à son statut de prince et adopta le mode de vie d’un moine errant, en recherchant une solution aux quatre souffrances : la naissance, la maladie la vieillesse et la mort.

Au bout de plusieurs années de pratiques ascétiques et de méditations profondes, il finit par réaliser la vérité qui libérerait l’homme de la souffrance et devint bouddha. Le but qui le poussa à rechercher l’illumination était donc de trouver un remède aux souffrances universelles.

Pour ce qui est d’une définition brève de l’astrologie, référons-nous à Carl Gustav Jung qui nomme la loi des correspondances synchronicité et qui la définit comme un principe de connexion acausale (ce qui signifie un lien ne reposant pas sur le principe de cause à effet). En référence à l’astrologie, il précise que tout ce qui nait ou tout ce qui est réalisé à un moment particulier présentera inévitablement les qualités de ce moment.

Cette loi de synchronicité explique pourquoi la carte astrologique natale est tirée d’après l’heure de la première inspiration de l’individu. C’est en effet le moment où le nouveau-né accorde son rythme individuel à celui, plus grand, de son environnement, de l’univers.

Le bouddhisme, pas plus que l’astrologie, ne permet évidemment d’éviter ses souffrances profondément humaines que sont par exemple la maladie et la mort. Mais l’astrologie comme le bouddhisme propose par contre une certaine perception du monde, c’est-à-dire une compréhension de celui-ci et ce seul changement de vision peut déjà permettre de mener une vie plus heureuse sur des bases plus solides, en respectant les lois propres à notre univers.

On a longtemps eu tendance à considérer le bouddhisme comme une religion nihiliste et l’astrologie comme une doctrine déterministe : si des « dérives » (et elles sont nombreuses dans le cas de l’astrologie) justifient ces accusations, il faut bien réaliser que les préceptes bouddhistes comme astrologiques, s’ils sont bien appliqués, accordent au contraire une valeur absolue à la liberté humaine (libre-choix, responsabilisation de l’individu) et à la vie grâce à un éveil progressif aux réalités profondes de l’univers.

L’objectif final du bouddhisme est de permettre à chaque individu d’atteindre le bonheur terrestre, l’épanouissement ici et maintenant. Je suis persuadé que l’astrologie peut être en ce sens un excellent outil pour « observer son cœur » et évoluer plus vite.

Il est très important de souligner que le bouddha ne peut en aucun cas être défini comme un être transcendantal, suprême ou divin. De même, l’astrologie n’est en rien une discipline prescriptive (qui dicte quoi faire) grâce à laquelle celui qui y est initié pourrait et devrait dicter aux autres quelles conduites ils doivent avoir, quels métiers ils doivent exercer ou encore quelles personnes ils doivent épouser.

(…) il faut suivre la loi (de l’univers) et non la personne

Bouddha veut dire «éveillé », celui qui a connu l’illumination. Un bouddha est donc celui qui réalise en lui-même l’essence profonde, la réalité de la vie. C’est celui qui approche de la réalité ultime débarrassée du voile des illusions. De même, l’astrologue solidement initié-et je parle là d’une formation qui prend souvent des dizaines d’années- est une personne qui peut lire certaines structures cycliques profondes de l’univers, en rapport avec la vie individuelle mais dont le seul but est d’aider les autres à devenir pleinement autonome en percevant de façon clair tant ce qui se trouve en eux-mêmes qu’à l’extérieur.

Dans les deux cas, le bouddhiste comme l’astrologue sont des êtres humains ordinaires mais dont la lecture du monde va au delà de l’illusion matérielle, des seuls phénomènes, de ce qui échappe à la science cartésienne et qu’on attribue en général au hasard ou à une fatalité aveugle.

Dans tous les cas, bouddhistes comme astrologues sont toutefois des individus faillibles qui ne devraient en aucun cas être mis sur un piédestal ou aveuglément écoutés. Un précepte important du bouddhisme préconise d’ailleurs de « suivre la loi et non la personne« .

D’ailleurs, l’astrologie et le bouddhisme ne doivent jamais aller contre le bon sens et doivent, de plus, parfaitement s’intégrer dans la société afin d’apporter des solutions concrètes et raisonnables aux problèmes de la vie quotidienne.

Astrologie comme bouddhisme sont encore des philosophies de vie proposant des moyens très concrets afin de révéler son moi véritable, afin de se responsabiliser puis s’améliorer en tant que personne et devenir de plus en plus heureux en épanouissant son humanité.

Dans aucun cas, nous ne devrions avoir affaire à des spéculations métaphysiques, des théories idéalistes inapplicables, des systèmes entraînant la souffrance ou allant à l’encontre de la singularité de chaque vie humaine. Bien que l’expression soit depuis quelques années galvaudées, l’astrologie et le bouddhisme sont par excellence des disciplines de développement personnel permettant le parfait accomplissement de soi et, ce faisant, la parfaite intégration de l’individu à son environnement.

Comme le soulignait Emmanuel Kant, la recherche de la perfection individuelle et le bonheur des autres sont à la fois les buts et les devoirs des êtres humains. Le fait que le bouddhisme et l’astrologie partagent (avec d’autres enseignements d’ailleurs), autant de points communs est la preuve qu’un enseignement, lorsqu’il est universel, peut et ne manque jamais d’apparaître sous plusieurs formes, à des époques et dans des milieux culturels différents.

Enfin, bien que le terme soit bien plus souvent employé dans la spiritualité que dans l’astrologie, les deux disciplines se proposent aussi d’atteindre une forme d’illumination, ou encore d’éveil. Cela signifie seulement arriver à une pleine conscience de notre véritable entité et développer grâce à cela une grande sagesse pour faire efficacement face à toutes les situations, accroître sa vitalité en étant en harmonie avec soi et avec l’univers, et par voie de conséquence, parvenir à un État de bonheur solide et durable.

L’astrologie bouddhiste est donc un chemin que je vous propose d’emprunter afin de découvrir une autre façon de lire le monde, de le comprendre et de le vivre…

Définition de l’astrologie bouddhiste

L’astrologie bouddhiste ne doit pas être confondue avec l’astrologie tibétaine ou chinoise, deux astrologies possédant leurs propres zodiaques, leurs propres systèmes de calcul et leurs propres symbolismes.

L’astrologie bouddhiste est la rencontre de deux sagesses millénaires, l’une venue d’orient (le bouddhisme), l’autre d’occident (l’astrologie telle que nous la connaissons, avec ses signes du bélier, du taureau, des gémeaux, etc.). L’astrologie bouddhiste, ou bouddhique, est donc une réinterprétation d’un ensemble de techniques astrologiques à la lumière de la philosophie du Bouddha, c’est la convergence de deux modes de pensées très profonds qui se recoupent et se complètent et qui constituent une approche précieuse pour atteindre le bonheur dans notre époque troublée.

On pourrait encore dire que l’astrologie bouddhiste résulte de l’addition des procédés rationnels occidentaux et de l’intuition philosophique orientale; qu’elle se retrouve ainsi être une discipline réunissant les deux grands styles de développement de la pensée humaine. Nous avons de fait la conviction que c’est par excellence le modèle d’une spiritualité riche et en adéquation avec notre temps. L’astrologie bouddhiste se propose de contribuer à ce que chaque individu progresse sur le chemin de l’éveil en l’aidant, dans ses propres limites, à mieux comprendre ses tendances de base (tendances fondamentales de la personnalité), son karma (bagage, en bon et en mauvais, avec lequel elle s’incarne) et son chemin de vie (point de départ et ligne d’horizon).

L’astrologie bouddhiste n’a en aucun cas pour finalité de « juger » les gens mais bien au contraire, en leur faisant comprendre leur ligne de destinée, de leur montrer comment améliorer les choses et accéder au bonheur. Elle est un outil au service des personnes désireuses de mener à bien une évolution, de révéler leur meilleur potentiel humain.

Qu’est-ce que la bouddhéité en quelques mots simples ?

La bouddhéité, que l’on peut aussi traduire par « éveil », est un état de vie dans lequel prédomine la sagesse, la vitalité, le courage et l’harmonisation entre sa vie et le monde, à commencer par son environnement immédiat (famille, travail). Ce n’est ni un état « surhumain » ni même un état constant quoi que le but de l’évolution de tout être humain est de le faire dominer dans la plupart des situations.

Précisons que c’est une idée fausse que de croire qu’il est nécessaire de quitter le monde de se retirer dans un monastère pour pouvoir à pratiquer le bouddhisme. Il en est de même pour l’astrologie bouddhiste. Il est clair que l’enseignement du bouddha s’adresse aux hommes et aux femmes ordinaires, vivant chez eux avec leur famille, ayant un travail, et étant intégrés dans la société.

On peut même affirmer qu’une foi ne se traduisant pas en actes dans la vie quotidienne est une simple construction mentale sans utilité. Il arriva d’ailleurs qu’un ermite errant du nom de Vacchagotta rencontra le bouddha et lui demanda si, parmi ceux qui suivaient son enseignement, il y avait des laïques menant une vie de famille et vivant en ville. Le bouddha déclara catégoriquement que bien plus nombreux étaient les laïcs, hommes et femmes, qui, menant une vie de famille, suivaient avec succès son enseignement et atteignaient de hauts états spirituels.

S’il peut donc convenir à certains de mener une vie de retraite loin de l’agitation, il est certainement plus louable, et cela demande plus de courage, de pratiquer la méditation et l’évolution personnelle en vivant au milieu de ses semblables, en les aidant et en leur rendant service. S’il peut être utile dans certains cas de se retirer afin de perfectionner son esprit et de devenir plus fort pour se mettre ensuite au service des autres, une vie entièrement solitaire n’a pas de sens en astrologie bouddhique et cela n’est pas conforme à l’enseignement du bouddha puisque celui-ci se fonde sur l’amour, la compassion et l’interaction.

Si on désire parfaire son humanité, il n’y a nulle cérémonie à accomplir, nul baptême à recevoir, nul engagement contracté. Il suffit de suivre ce qui nous semble juste et de s’efforcer de devenir une personne meilleure.

Bien que les formes de bouddhisme soient multiples, on s’entend en général sur cinq préceptes à observer et que l’on pourra retenir dans la pratique de l’astrologie bouddhiste et qui, sans surprise, recoupent les interdits moraux de toutes les spiritualités :

  • ne pas tuer
  • ne pas voler
  • ne pas violer
  • ne pas mentir
  • ne pas consommer de produits intoxiquant

Enfin, comme le rappelle Chogyam Trungpa: « N’attendons pas d’avoir tout accompli avant de passer au stade suivant, cela prendrait des siècles. Il faut avoir foi en sa propre réussite. Quand on désire évoluer, on y parvient ».

But de l’astrologie bouddhiste

Répétons que l’astrologie bouddhiste n’a en aucun cas pour finalité de « juger » les gens mais bien au contraire, en leur faisant comprendre leur ligne de destinée, de leur montrer comment améliorer les choses et accéder au bonheur.

L’astrologie bouddhiste n’a pas plus pour prétention de se substituer à un véritable parcours spirituel: elle est uniquement un instrument que l’on peut utiliser comme une sorte d’accélérateur sur ce parcours.

Il est important de préciser que s’il est vrai que l’astrologie karmique insiste souvent (au niveau du premier constat) sur ce qui ne va pas, c’est seulement pour mieux rectifier les tendances négatives fondamentales et ainsi harmoniser sa vie.

Il ne faut donc jamais être angoissé face aux révélations concernant notre antériorité : quoi qu’une étude dise, le seul fait que quelqu’un la commande prouve son esprit de recherche et son désir d’avancer, et prouve donc que cette personne est déjà en train d’améliorer son karma !

Dans le bouddhisme comme dans l’astrologie bouddhiste, l’homme est au centre. Le bouddha d’ailleurs ne prétendit jamais être autre chose qu’un être humain, il ne prétendait pas plus être inspiré par une puissance extérieure quelconque.

Chaque vie est la somme totale de tous les moi précédemment incarnés

Sa réalisation est le fruit de l’éveil maximal de l’intelligence humaine et elle est donc accessible à tout un chacun. Chaque humain possède en lui-même la possibilité de s’éveiller s’il en fait l’effort, c’est-à-dire en quelque sorte, s’il perfectionne son humanité.

Selon le bouddhisme comme selon la philosophie sous-jacente à l’astrologie, l’homme est son propre maître et il est l’artisan de sa destinée. Le bouddha a dit « On est son propre refuge, qui d’autre pourrait être le refuge ? ».

Ainsi, il encourageait les autres à se développer, à travailler à leur libération et à leur bonheur.

Car l’astrologie comme le bouddhisme insiste aussi sur l’importance de la décision individuelle.

Là est la vraie liberté. Rien ne nous est en fait imposé de l’extérieur et s’il existe bien une chaîne de causalité qui produit des conséquences que l’on doit bien assumer, il est toujours possible, chaque jour, dans le présent, de modifier en profondeur le cours des choses en approfondissant sa propre compréhension de la réalité ultime.

Le but de l’astrologie bouddhique est de contribuer à une compréhension intérieure (soi-même) et extérieure (l’univers) qui permettra de produire des changements importants et positifs découlant de la réforme de soi. Le pouvoir de se réformer soi-même, c’est essentiellement cela la sagesse.

Enfin, mais c’est probablement utile de le préciser, le but de l’astrologie bouddhiste n’est pas de convertir. On peut tout à fait bénéficier de l’éclairage de l’astrologie bouddhiste sans se mettre ni à l’astrologie ni au bouddhisme !

Nous n’hésiterons d’ailleurs pas à nous référer à des auteurs « non bouddhistes et/ou non astrologues », tout persuadé que la vérité est unique et qu’elle prend seulement des formes différentes. Retenons qu’on peut être un boddhisattva (personne sur la voie de l’éveil complet et tournant ses efforts vers le bien de l’humanité) sans être pour autant un « bouddhiste » ou pratiquer le bouddhisme. Méfions-nous toujours des étiquettes…

Edgar cayce

Ainsi, l’œuvre entière d’Edgar Cayce est en accord profond avec les thèses qui sont défendues sur ce site. Selon son système de pensée, toutes les entités sont incarnées périodiquement afin de tirer de la vie les leçons spirituelles fondamentales : l’amour, la patience, la modération, l’équilibre, la dévotion, etc.

Cayce assurait que « chaque vie est la somme totale de tous les moi précédemment incarnés ». Cayce n’a jamais cessé d’insister sur le fait que, quand une personne rencontrait un type spécifique de problème, ou traverser une phase de vie stressante, elle était simplement « confrontée à son moi ». Ou en d’autres termes, l’individu devait alors faire face à l’expérience dont il avait créées les causes antérieurement. Edgar Cayce pensait aussi que posséder une connaissance des lois fondamentales universelles (la réincarnation, le karma, etc.) favorisait l’épanouissement spirituel.

La loi de la grâce occupe une place prépondérante dans les lectures psychiques de ce clairvoyant. Cette idée de grâce est en fait similaire à celle de bouddhéïté.

Elle stipule que si la loi du karma opère à un niveau grossier, comme une « mécanique cosmique », elle peut être remplacée par la loi de la Grâce quand un individu ouvre sa conscience au supérieur. En conséquence, la loi du karma n’est pas la force ultime qui sous-tend nos vies, on peut « déjouer » le karma en s’élevant spirituellement, en se mettant en « communion avec le grand tout ».

On pourra de la même façon se référer encore avec profit au spirite brésilien Chico Xavier (et son œuvre majeure Noss lar) ou encore au livre du Dr Schiebeler « La vie après la mort terrestre« .

La seule diversité culturelle et intellectuelle des différentes personnes délivrant un message identique devrait être en soi la preuve que certaines vérités invisibles existent et régissent en profondeur le cours de nos vies.

Le thème est-il karmique ?

Oui ! Toute position ou aspect natal représente un conditionnement karmique, c’est-à-dire qu’il s’agit de l’aboutissement d’une chaîne de causalité concernant les conséquences de nos pensées, paroles et actes dans nos vies précédentes.

Le thème de naissance représente donc la somme des vies et des actes antérieurs, pré-conditionnant un tempérament, un environnement de base et une ligne de vie.

Dans ce sens, toute astrologie est karmique. Lui retirer la dimension karmique, c’est la priver de son essence même, la vider de sa substance pour n’en laisser qu’une ossature fragile et sans vigueur, une coquille vide pouvant se plier aux exigences du matérialisme.

Les graines du karma antérieur ne peuvent germer si elles sont grillées par le feu divin de la sagesse

Pourquoi les êtres humains s’incarnent-t-ils ? En dernier recours, ils s’incarnent toujours pour devenir heureux et remplir leur mission personnelle. Toutefois, certaines causes plantées dans le passé ou certains comportements dans le présent engendrent la souffrance. Lorsque nous rencontrons l’échec ou la douleur, nous avons tendance à en faire endosser la responsabilité aux autres, à la société, à la malchance. Certes, il peut y avoir un certain nombre de causes extérieures mais au final aucun problème ne peut être résolu complètement si on en découvre pas la cause fondamentale, c’est-à-dire la cause qui réside en nous-mêmes.

L’important n’est pas d’éviter les problèmes mais de savoir quel sens on va leur donner et si on va pouvoir s’en servir comme tremplin de notre évolution. Laissons ici la parole à Yogananga (un Yogi indien mort en 1952) qui explique quelle est la bonne attitude à adopter à l’égard de sa destinée : « Les graines du karma antérieur ne peuvent germer si elles sont grillées par le feu divin de la sagesse… Plus l’auto réalisation d’un homme est profonde, plus il influence l’univers entier par ses subtiles vibrations spirituelles, et moins il est affecté par le flux général (le karma). »

Et à Stephen Arroyo de poursuivre:  » Dans la tradition bouddhique, la seule manière de réaliser des progrès spirituels consiste à s’éveiller à un niveau de conscience supérieure au domaine du karma et au plan de l’illusion. Cependant, la loi karmique nous affecte d’une manière ou d’une autre tant que nous sommes incarnés. Il serait donc souhaitable que nous parvenions à comprendre les schèmes karmique sous l’égide duquel se déroule notre vie, et cela pour la seule raison qu’elle nous permettrait de confronter notre destin avec acceptation et courage. »Poursuivons en laissant la parole à Dane Rudhyar : « Ce ne sont pas les événements qui influencent les individus mais les individus qui influencent les événements ».

En d’autres termes, c’est notre attitude qui est le facteur crucial. Seule notre attitude déterminera si nous souffrirons ou si nous épanouirons. Une attitude durablement positive demande toutefois beaucoup de courage et comme le dit Daisaku Ikeda, sage bouddhiste contemporain : « La foi est la forme la plus élevée de courage; la seule, en fait, qui nous permette de nous élever incessamment. »

Et Liz Greene de conclure pour nous: « Toutes les valeurs morales et éthiques sont en fait très relative bien que l’univers soit intrinsèquement moral avant tout. »

Tous droits réservés Philippe REGNICOLI

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2 thoughts on “Présentation de l’astrologie bouddhiste

  1. Bonjour,

    Merci pour cet article très intéressant.
    Je vous souhaite, bonne continuation.
    Et au plaisir de vous lire.
    Et vive l’astrologie qui nous rassemble.

  2. c’est un grand plaisir de retrouver Autourdelalune ! 🙂

    La thématique bouddhiste complète bien la richesse du site !
    A bientôt pour de nouvelles aventures !

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