Tandis que les principales préoccupations publiques tournent depuis plusieurs mois autour de l’économie, des banques, des parachutes dorés et des golden boy, le décès de Sœur Emmanuelle, suivant de peu celui de Guillaume Depardieu, nous rappelle à l’ordre et devrait nous faire davantage réfléchir sur ce qui est important, c’est-à-dire essentiel, dans notre vie.
Il faut bien dire que les gens atteints de graves maladies comme ceux -enfants compris- vivant dans le dénuement le plus complet portent peu d’intérêt à la marche chaotique de la bourse et au retour brutal à une économie collant au réel, c’est-à-dire loin des spéculations et de l’enrichissement douteux des personnes qui ont déjà tout. Rendons ici hommage à deux « enfants terribles » du siècle qui, chacun à leur façon, ont su dépasser leurs propres souffrances pour s’occuper de celle des autres.
Il est intéressant tout d’abord de comparer les thèmes de ces deux personnes regrettées qui, du moins en apparences, n’avaient rien en commun.
Guillaume Depardieu, né le 07 avril 1971 à 11H35 à Paris.
Né dans un milieu bourgeois, il souffrira toute son enfance de l’absence du père (Soleil carré à son maître Mars, carré à L’ascendant et opposé Uranus IV). Adolescent, il devient délinquant, touche aux drogues dures et est condamné à 3 ans de prison. Il ne résoudra jamais vraiment son problème de dépendance, de dopage, que ce soit avec les drogues ou l’alcool (Jupiter/Neptune carré Lune, maître d’ascendant). En 1995, un accident on ne peut plus stupide (une valise mal accroché s’envolant sur la route et venant percuter sa moto) lui faire devoir subir une opération à la jambe, opération durant laquelle il attrapera une maladie nosocomiale incurable (staphylocoque doré). En 2003, la souffrance étant intolérable, il prend la décision de se faire amputer de la jambe pour mettre un terme à son calvaire. Malgré ce parcours bien lourd pour un aussi jeune homme, il prendra le temps de s’engager dans des films politiques mais surtout d’être le porte-parole de tous ceux qui, contaminés lors d’opération, n’ont pas son pouvoir médiatique. Il est décédé le 13 octobre 2008 d’une pneumonie foudroyante. Un destin globalement bien difficile et pourtant noble, altruiste, parfaitement représenté dans son thème par le Nœud Nord en VIII (les épreuves, la souffrance, l’obligation de changer, y compris ici dans son corps) et en Verseau (le dévouement à une cause, les mouvements associatifs, l’importance des amis et de l’altruisme). Ce Bélier ascendant Cancer sera toute sa vie partagé entre la révolte, la revendication dans la violence et le combat (Bélier) et son désir de protection et de protéger, de vivre une vie simple (Cancer)
Sœur Emmanuelle est née le 16 novembre 1908 à 08H15 à Bruxelles.
Elle souffrira également de l’absence du père puisque celui-ci décède par noyade, sous ses yeux, alors qu’elle a 6 ans (Soleil en scorpion et en XII carré Lune). Notons au passage qu’elle est Scorpion, signe si souvent mal vu et pourtant capable du meilleur, du plus grand dévouement dans certains cas. Sœur Emmanuelle ne se réfugiera pas dans l’alcool ou la drogue mais dans une autre valeur neptunienne : la religion (Neptune en VIII, soleil en XII). C’est à l’âge de la retraite qu’elle fera le plus parler d’elle (Saturne angulaire) puisque en 1971, alors qu’elle est âgée de 63 ans, elle décide d’aller vivre au Caire, avec les « chiffonniers ». Guidée par ses valeurs : la foi en l’Homme, le Respect de l’autre et la Justice, elle parvient à s’intégrer dans la communauté égyptienne. En 1993, Sœur Emmanuelle quittera l’Égypte et rejoindra sa communauté en France pour prendre une « semi-retraite » à 85 ans. Elle continuera jusqu’à la fin à se battre pour plus de solidarité à travers ses livres, ses conférences en école, son association d’aide aux SDF (« les amis de Paola »). Elle s’est éteinte le 20 octobre 2008, sans souffrance. Une vidéo pour en savoir plus sur elle. A n’en pas douter, Sœur Emmanuelle n’eut pas non plus une vie facile mais elle sut également sublimé sa propre souffrance pour ce mettre au service des autres : observez son nœud Nord conjoint à Pluton (correspondant à la maison VIII) en Gémeaux dont le maître, Mercure, est en XI (en analogie avec le Verseau).
Dans les deux cas, on retrouve donc, au niveau des composantes de la destinée, des valeurs Uranus/Pluton. Mais la comparaison peut être poussée plus loin puisque on retrouve aussi dans les deux thèmes la force généreuse de Jupiter (en domicile et exalté par Neptune chez guillaume Depardieu ; maître d’ascendant chez Sœur Emmanuelle) ainsi que le dévouement instinctif de la Vierge (abritant la Lune –maître d’ascendant- chez Guillaume Depardieu tandis que l’ascendant de Sœur Emmanuelle est conjoint à Cérès).
En tous les cas, le monde vient de perdre deux personnalités de premier ordre, sachons leur rendre un pudique hommage et les laisser loin des récupérations politiques. Concluons en laissant la parole à la sainte du Caire :
« On ne possède pas le bonheur comme une acquisition définitive. Il s’agit à chaque instant de faire jaillir une étincelle de joie. Ne l’oublions pas : Souris au monde et le monde te sourira. »
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