Vivre le deuil : Face à Pluton

C’est d’abord volontairement que le titre de ce cours présente une apparente contradiction. Apparente seulement puisque le texte suivant s’adresse bien « à ceux qui restent » et non à « ceux qui partent ». Nous ne parlerons donc pas ici de techniques (toujours oiseuses) pour déterminer le moment de la mort mais bien de l’aide psychologique, depuis le thème natal, que l’astrologie peut apporter à tous ceux qui, au cours de leur vie (et cela finit toujours par arriver), doivent faire face à un deuil douloureux. Pluton est, dans notre carte de ciel, le représentant, non de notre mort ou même de la mort des autres mais de la façon dont chacun de nous va instinctivement, viscéralement, réagir à la mort.

Nous allons voir que sa position natale en maison et en signe conditionne en effet notre manière même de concevoir le départ définitif des proches. Nous verrons aussi comment chacun, en fonction de sa configuration natale, peut prendre quelques mesures simples pour traverser le moins douloureusement possible cette épreuve inévitable.

Pluton, le psychopompe ; la mort, un passage

Le terme de psychopompe désigne initialement, dans un contexte religieux, celui ou celle qui accompagne l’âme des morts. Dans la mythologie, c’est par exemple Orphée ou encore Charon (au passage, le satellite de Pluton) ; dans l’iconographie chrétienne, c’est par exemple Saint Michel.

En astrologie, ce terme pourra donc être utilisé à l’égard de la planète qui nous accompagne dans le deuil, la planète qui gouverne notre façon d’appréhender, d’accepter ou au contraire de rejeter l’idée de la mort. En l’occurrence, Pluton.

Rappelons que Pluton, en analogie avec le signe du Scorpion et la maison VIII, gouverne en effet la mort, la fin des choses. Encore faut-il préciser que dans la philosophie astrologique (et bien avant que cela soit énoncé par Lavoisier), rien ne meurt vraiment puisque toute finalité est avant tout une métamorphose et le début de quelque chose d’autre.

Quand on parle de mort, il vaudrait donc sans doute mieux parler de changement d’état, de transformation radicale et quelque soit notre école astrologique de référence, on ne peut donc nier que la tradition même de l’astrologie évoque par ce biais l’idée de vie après la mort, de renouveau après la disparition terrestre puisque la maison VIII, Pluton et le Scorpion gouverne à la fois « la mort » et les transformations (qu’on envisage donc le paradis, la survivance de l’âme ou la réincarnation, l’idée transmise par la tradition astrologique est le passage d’une réalité à une autre).

Tout ceci a été confirmé par la physique/chimie (les molécules se transforment mais de disparaissent jamais : ainsi, l’eau devient buée puis à nouveau eau, le bois brûlée devient charbon mais ne disparaît pas pour autant : il modifie simplement sa structure moléculaire). Mais un simple examen de la nature est tout aussi éloquent : la chenille devient papillon tout autant que la flore se fane, « meurt » et devient humus. A aucun moment, d’aucune façon, on peut donc assurer qu’un corps quelconque laisse place au néant : il peut se volatiliser (devenir brume au vent), se racornir, changer d’apparence, sembler disparaître (comme l’eau dans la terre qui devient boue) mais jamais, jamais être « rappeler au néant ». Ce qui a été crée existera toujours, sous une forme quelconque, et il est maintenant prouvé que la terre toute entière -c’est-à-dire l’ensemble de ce qui y existe et y vit- est issue du magma originel, de « poussières d’étoiles » qui se présentent seulement actuellement sous une forme différente : les montagnes, les océans, la pierre et même les animaux et les hommes qui ne sont qu’un assemblage complexe des molécules présentes depuis que la terre est terre.

psychopompe : accompagner les morts

Dans notre thème, Pluton représente donc notre acceptation du changement, de la transformation et de la perte. Et par delà donc, notre acceptation de la loi cosmique qui fait que tout finit par périr (l’insecte le plus insignifiant comme la civilisation la plus glorieuse) mais que cette disparition est nécessaire, qu’elle ne signifie pas une fin catégorique mais bien un changement d’état, de forme. Beaucoup de gens ne tolèrent pas l’idée même de la mort. Pourtant, à bien y réfléchir, quoi de plus naturel ? La mort fait partie intégrante de la vie puisque la mort est une porte dans la vie, ou mieux, une porte entre les vies. C’est en mourant que l’on peut renaître. Sans la mort, tout serait irrémédiablement figé, gelé, cristallisé : il ne saurait y avoir aucune évolution (y compris celle des espèces chères à Darwin, dont la théorie repose justement sur une sélection par la mort).

Faut-il aller jusqu’à dire qu’il faut aimer la mort ? Non bien sûr. Du moins ne faut-il pas la craindre et encore moins la haïr. Car détester la mort, c’est un peu détester la vie, c’est du moins détester le mouvement et l’évolution naturelle de toutes choses et de tout être. Pour beaucoup de gens, l’idée de la mort est d’ailleurs bien plus effrayante pour les autres que pour eux-mêmes car bien qu’un solide instinct de survie nous tenaille (afin sans doute d’endurer au jour le jour une vie terrestre qui n’a rien de facile), c’est bien souvent la mort de ceux que l’on aime qui nous est le plus difficile à supporter. C’est l’absence.

Voilà en effet une chose bien terrible que de ne plus pouvoir voir ou toucher les êtres chers, de ne plus pouvoir échanger, rire et pleurer avec eux. Pourtant, il faut « faire le deuil » car autrement, nous ne pouvons plus nous-même avancer, progresser, évoluer, vivre en un mot. Voilà d’ailleurs tout le paradoxe : La mort d’une personne chère peut nous tuer. Non pas physiquement mais psychiquement et cette mort spirituelle est au final bien plus triste car bien plus inutile que la mort physique de ceux qui sont partis et qui, quelque soit nos croyances en l’au-delà (si tant est que l’on en ait) vivent maintenant autrement. Et même si l’on ne croit en rien, même si on croit que la mort est néant, alors pourquoi s’en affliger puisque le néant est forcément synonyme d’absence d’émotion, de ressenti et que l’on peut donc être persuadé que nos chers disparus ne souffrent pas.

Quoiqu’il en soit, nos réactions face à la mort diffèrent énormément d’un individu à un autre et cela est essentiellement dû à la position de Pluton dans notre ciel natal. Pluton étant une planète fort lente, sa position en signe (commune à des millions de naissances survenues sur des années) n’est pas la plus probante. C’est bien la position en maison qui semble déterminer nos mécanismes instinctifs face à la mort. Chose d’ailleurs peu étonnante puisque Pluton concerne globalement l’ensemble de nos schèmes inconscients.

Pluton en Maison : face au deuil

Nous allons ici exposer les réactions les plus typiques de chaque individu en fonction de la position de Pluton en maison. Chaque portrait est suivi d’un conseil qui, nous l’espérons, pourra aider chacun à faire face au deuil. Précisons, comme toujours, que l’étude de l’ensemble du thème seul (et notamment les aspects de Pluton, la position de Saturne, de la lune noire, etc.) permet de nuancer les explications suivantes. Notons pour mémoire que toute conjonction à Pluton natal peut sensiblement modifier nos réactions.

Si vous avez Pluton en maison I

La mort sera vécue comme une atteinte personnelle, une injure à votre intégrité physique, à votre vie et surtout comme un rappel que nul n’est immortel et qu’il faut pleinement vivre pour ne rien regretter. Chez les Pluton en I, la mort des autres renvoie douloureusement à sa propre disparition et peut donc entraîner facilement dans la morbidité et l’angoisse.

Le deuil peut toutefois être un bon moment pour remettre en question votre propre vie, réorienter en profondeur votre philosophie, vos objectifs et être plus authentique. Pensez à ce que vous aimeriez faire et plus encore à qui vous voudriez être et…devenez-le !

Si vous avez Pluton en maison II

La mort est vécue comme une perte concrète, un manque ressenti par tous vos sens, l’impossibilité d’être avec l’autre. C’est comme si on vous arracher d’un coup de votre sécurité, de votre stabilité, qu’on vous amputait d’une partie de vous et qu’il persiste une sorte de grand vide que rien ne peut combler.

Le deuil peut toutefois être un bon moment pour remettre en question votre attachement aux choses et aux êtres, votre possessivité. Rien ne nous appartient vraiment sur cette terre, à part notre âme. Pensez à faire le tri, débarrassez-vous de tout ce qui est inutile, trop « matériel » dans votre vie car comme vous le savez, on apporte rien avec nous dans la tombe.

Si vous avez Pluton en maison III

La mort est vécue comme une profonde métamorphose de votre environnement, de vos repères. Elle a pour vous une dimension intellectuelle non négligeable et la perte d’un proche peut entièrement vous faire revoir votre approche des autres, redéfinissant votre façon d’envisager le monde et les relations humaines.

Le deuil peut donc être un bon moment pour remettre en question vos rapports humains, pour vous interroger sur le bien-fondé de vos attitudes.

Êtes-vous trop froid ou au contraire trop envahissant avec les vôtres ? Existe-t-il des choses que vous auriez voulu dire à celui ou celle parti(e) trop tôt, des sujets que vous n’avez jamais abordé, des choses qui resteront non dites ? C’est le moment de changer votre mode de communication.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé

Si vous avez Pluton en maison IV

La mort est vécue comme une atteinte à vos bases mêmes. Elle remue profondément, souvent douloureusement vos souvenirs, elle provoque chez vous de la nostalgie et vous vous rattachez généralement désespérément à vos souvenirs, devenant morose, vous repliant sur vous-même. La mort de parent vous est souvent particulièrement insupportable et il ne faut pas ici négliger l’importance de l’ensemble des phénomènes inconscients (surtout les peurs d’enfance, les blocages émotionnels) qui tendent à ressortir en période de deuil et vous amène souvent à une régression.

Pourtant, c’est aussi un bon moment pour justement replonger dans votre passé, analyser en profondeur les patterns inconscients qui dirigent votre vie, faire le point sur votre passé, sur vos rêves et ce qui vous reste à faire.

Si vous avez Pluton en maison V

La mort est vécue comme un choc profond dans votre vie sentimentale qui peut s’en trouvé partiellement brisée. Vous perdez le goût de vous amuser, de prendre du bon temps, tout peut vous paraître d’un coup bien insignifiant. Il y a fréquemment un émoussement des sens, de la joie de vivre, un profond abattement. Cela peut-être aussi vécu comme une atteinte à votre inspiration, vous vous desséchez comme un cœur vidé de sa substance car vous privez d’un être aimé, c’est commettre envers vous le pire des châtiments tant votre nature est passionnelle.

Pourtant, c’est aussi un bon moment pour s’interroger sur la trace que vous voulez laissé après vous à titre personnel et pour vous lancer dans la réalisation de projets vous tenant à cœur et ayant été délaissé à cause des aléas de la vie. Parfois, la naissance d’un enfant peut aussi être le meilleur des remèdes.

Si vous avez Pluton en maison VI

La mort est vécue comme une profonde déstabilisation de votre quotidien, de votre routine, de l’ensemble de vos repères. Vous pouvez facilement somatiser, tomber malade « par procuration » parce que l’idée même de la mort bouleverse toutes les structures établies, c’est comme un grain de sable venant gripper toute la mécanique de votre vie et vous laissant nu(e), désemparé(e), incapable de prendre des mesures concrètes pour poursuivre votre vie. Dans certain cas, la mort peut aussi être une injure à votre rationalité, à votre vision bien agencée de la vie.

C’est donc un bon moment pour vous interroger pleinement sur le sens de la vie, sur le sens à donner à votre vie. Peut-être est-il temps maintenant d’envisager les choses de façon plus spirituelle, de vous ouvrir à des considérations moins utilitaires ou, au contraire, peut-être devriez-vous maintenant faire preuve de plus de bon sens et essayer de concrétiser avec plus de force vos ambitions ? Quoiqu’il en soit, vous êtes sans doute le type astrologique le plus prédisposé pour une transformation radicale de votre vie suite à un décès. N’hésitez pas à tout changer (y compris de travail), cela vous fera le plus grand bien.

Si vous avez Pluton en maison VII

La mort est vécue comme une agression sociale et une atteinte profonde à votre équilibre. Cela peut tellement vous déstabiliser que vous remettrez en cause l’ensemble de vos attachements, fréquemment par peur de souffrir encore, en vous disant inconsciemment que celui ou celle qui n’a pas d’attache n’a pas de deuil à faire. Souvent, cela est tout simplement vécu comme une injustice, un mauvais coup du ciel et vous en voudrez parfois à la terre entière, vous nourrirez de l’amertume, parfois de la rancune. Vous réagissez en somme comme un petit animal blessé qui montre les dents pour se protéger. Au fond pourtant, votre réaction dissimule mal votre peine, profonde et tragique.

Du fait, ce peut-être un bon moment pour réviser votre attitude face aux autres en général, pour aller vers plus de profondeur et d’authenticité dans vos rapports sociaux : pourquoi préserver un cadre de vie ou des relations qui ne vous apportent rien et qui, si elles venaient à disparaître, vous laisserez, elles, dans l’indifférence ? Faites un grand ménage autour de vous en revoyant vos priorités.

Si vous avez Pluton en maison VIII

Ici, cela dépend beaucoup du restant du thème et des aspects de Pluton. Théoriquement, Pluton est ici en domicile sectoriel, « chez lui » et la mort est donc vécue comme quelque chose de naturel, d’inévitable, qu’on accepte facilement parce que c’est dans l’ordre de la loi cosmique que le natif pressent instinctivement. Toutefois, en cas de dissonances graves, Pluton en VIII peut aussi prédisposé aux plus intenses souffrances en rapport avec le deuil. Il est alors possible que vous n’arriviez tout bonnement pas à réaliser, à intégrer le fait, que vous ne l’acceptiez pas, que cette idée soit à la fois intolérable et insupportable, qu’elle provoque en vous une douleur aigüe, inexprimable aussi puisque les plus grandes douleurs sont muettes.

Dans tous les cas, il sera bon ici de travailler sur vos instincts et votre inconscient et d’essayer de vous mettre en adéquation avec la loi universelle qui veut que toute chose finisse par disparaître à notre vue. Evidemment, le recours à l’ésotérisme (un ésotérisme humaniste et intelligent s’entend !) pourra vous être d’un grand recours mais si vous n’avez décidément aucune attirance pour ce domaine (ce qui est bien peu fréquent avec cette position de Pluton), il vous sera profitable de travailler sur votre corps, notamment par la sophrologie et la méditation, puis sur votre esprit, par exemple par la psychanalyse des profondeurs.

Si vous avez Pluton en maison IX

La mort est généralement vécue avec philosophie, avec recul et vous pouvez même en paraître insensible car vous jugez des choses avec distance, du moins l’âge se faisant et les connaissances s’étant accumulées. Plus jeunes ou avec certaines dissonances, cette position de Pluton peut provoquer, en cas de deuil, une profonde remise en cause existentielle : si vous n’avez pas encore trouvez de sens à votre existence et plus encore à la vie elle-même, alors, le décès d’un proche pourra vous plonger dans les affres du doute et provoquer chez vous une crise existentielle profonde.

C’est toujours toutefois un bon moment pour vous pour justement vous poser les grandes questions et tentez de trouver des réponses. C’est avec profit que vous trouverez refuge…et réponses dans l’étude des autres cultures (leurs rapports à la mort), dans les religions (même si vous n’êtes pas vous-même pratiquant), dans la philosophie et toutes les formes de sagesse traitant peu ou prou du sens de la vie…et de la mort.

Pluton, astrologie et mort

Si vous avez Pluton en maison X

La mort est généralement vécue avec un certaine sagesse car vous faites partie des gens qui ont une forte conscience du temps qui passe et de l’inexorabilité des choses. Au pire, vous êtes un(e) fataliste mais même cela peut vous aider à franchir le cap puisque après tout « il est arrivé ce qui devait arriver ».

Toutefois, selon le restant du thème ou en cas de dissonances, la mort d’un proche peut aussi être vécu comme quelque chose de très effrayant parce qu’elle fait retentir plus fort le tic-tac de l’horloge de votre propre vie. Vous pouvez donc angoisser, réalisant de façon plus aigu la marche galopante des années et tout ce que vous n’avez pas encore fait et que vous voulez faire avant…avant qu’il ne soit trop tard tout simplement.

Dans tous les cas, c’est donc un bon moment pour repartir d’un pied neuf et vous fixez de grands objectifs. La mort est inexorable : autant donc accomplir tout ce qui peut l’être dans le temps qui nous est imparti.

Si vous avez Pluton en maison XI

La mort est généralement vécue à travers un sentiment d’incompréhension et de solitude. Comme pour Pluton en X, l’accent est ici mis sur des interrogations concernant le temps mais plus précisément tournées vers le futur. Vous pouvez être littéralement « en état de choc » suite à un deuil parce que souvent, vous ne l’envisagez pas, vous ne voulez pas y penser et que cette confrontation obligée vous force à prendre en compte l’inexorabilité du temps. Vos projets peuvent en être sérieusement remis en question car au final, vous réalisez que la vie est plus courte que ce que vous vouliez croire et que la projection dans le futur empêche parfois de profiter pleinement du présent.

C’est un bon moment pour vous pour changer vos plans mais surtout votre appréhension du temps et de l’avenir : il se peut alors que vous changiez utilement d’optique, soit en établissant des projets concrets (si vous n’en aviez pas), soit en revoyant de façon plus pragmatique les projets, souvent idéalisés, que vous aviez.

Si vous avez Pluton en maison XII

La mort est généralement vécue comme une épreuve importante, un événement radical, essentiel et définitif apte à vous plonger dans la plus profonde dépression ou dans les plus grandes méditations, en fonction du restant du thème et de votre expérience. Le deuil est dans tous les cas un facteur important dans votre vie et c’est souvent depuis vos réflexions face à la mort que naîtront de profonds changements de mode de vie, d’opinion ou de croyance car la maison XII concerne aussi pleinement notre spiritualité, les rapports que l’on fait entre la vie terrestre et les lois de l’univers.

C’est donc aussi un bon moment pour revoir ou approfondir vos croyances, pour vous pencher sur la métaphysique et l’ésotérisme, pour chercher des réponses et du sens et vous ne connaîtrez en fait pas la paix tant que ce travail n’aura pas été effectué en profondeur car de toutes les positions de Pluton, celle-ci est celle qui donne à la mort sa dimension la plus transcendantale et qui provoque donc, à travers elle, de profondes crises comme de puissantes illuminations…

Tous droits réservés Philippe REGNICOLI

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