Comme toute discipline humaine, a fortiori parce qu’elle est millénaire, l’astrologie connaît la nécessité de sans cesse se redéfinir pour s’adapter aux besoins des sociétés, des cultures et des époques qu’elle traverse.
Un des grands « re-penseur » de l’astrologie fut sans doute, aux Etats-unis, Dane Rudhyar. Mais en réalité, et avec plus ou moins de succès, de nombreuses initiatives ont vu et voient un peu partout le jour pour tenter de renouveler l’art des étoiles, c'est-à-dire non pas de le dénaturer mais de l’adapter, de « l’acculturer ».
On peut par exemple saluer, en France, l’initiative de la FDAF visant à briser l’image mercantile et divinatoire de l’astrologie. Car un des problème majeur qui se pose est bien celui de la prévision, de la prédiction, de ce que le grand public a l’habitude d’appeler « l’horoscope ». L’astrologie sert-elle à prévoir, à prédire, à pronostiquer ? Peut-elle faire acte de prospective ?
Rien que l’abondance de termes visant à évoquer « une vision du futur » est intéressante et demande à être approfondie. Car s’il existe plusieurs mots, c’est qu’ils signifient des concepts et des objectifs différents. Proches mais différents et c’est bien souvent dans la nuance que se cache la vérité, du moins une part de celle-ci puisqu’il faut se méfier de toute vérité se prétendant unique et universelle.
C’est donc très modestement que je vais ici tenter d’apporter, à mon échelle, une contribution à la refonte de l’art d’Uranie en tentant de démontrer que l’astrologie pourrait (devrait ?) à la suite de nombreuses autres disciplines (la physique, l’astronomie, la météorologie, l’économie et même plus récemment l’histoire et la biologie) intégrer dans sa pensée « la théorie du chaos ».