Cérès, la mal aimée de l’astrologie : le livre

Il est toujours malaisé de parler objectivement d’un travail aussi personnel qu’un livre. On s’y investit tant qu’on finit par manquer de recul. Aussi, cet article se présentera d’abord sous la forme d’une interview. Nous vous proposerons ensuite de découvrir en avant première l’introduction du livre puisque celle-ci pose le plan de travail adopté et les objectifs pointés. Lien de commande donné en toute fin de texte.

Quelle est l’idée initiale qui a lancé l’écriture de ce livre ?

Je pense que l’idée de base est née au moment de la décision de l’union astronomique consistant à déclasser Pluton. Pluton se retrouvait ainsi être « une planète naine », tout comme Cérès. Et étant donné que l’influence de Pluton n’est aujourd’hui plus à démontrer, je me suis simplement dit « il serait intéressant de voir ce que Cérès a dans le ventre ». Dans la même période, je me suis inscrit à une sorte de cours/Étude sur Cérès mais je fus plutôt déçu du résultat, non pas par que l’équipe en présence faisant preuve de mauvaise volonté mais parce que chacun partant dans sa direction, il m’a semblé impossible de trouver du liant dans les différentes propositions avancées. J’ai ensuite découverte l’ouvrage de Jean de Larche (« Cérès, maître de la Vierge, éditions François de Villac ») qui m’apporta beaucoup. Pourtant, une fois la lecture terminée, je réalisais qu’il y avait encore tant à dire que l’idée de faire un article sur le sujet a surgi. En fait d’article, j’ai rapidement dû me rendre à l’évidence que mes recherches prenaient la dimension d’une étude de belle taille puis bientôt d’un livre. Une porte en ouvrait une autre, une réflexion en amenait une autre et bientôt, une cohérence interne, bref, ce qu’il est convenu d’appeler « l’essence de Cérès » m’apparut clairement. Il restait beaucoup de travail bien sûr car il fallait maintenant confronter les idées à l’expérience et à la réalité. C’est bien sûr ce qui prit le plus de temps car soucieux que chacune de mes remarques soit étayée, j’ai passé de nombreux mois à vérifier chaque point, tant à travers le thème, la vie et le ressenti de gens bien vivants (et je remercie certains de mes consultant(e)s de s’être « prêté(e)s au jeu ») tant à travers des œuvres et des biographies pour les personnages publics ou historiques.

Quelles méthodes et quelles vérifications ont été faites pour affirmer la gouvernance de Cérès sur le signe de la Vierge et la maison VI ?

L’idée de base revient à Jean de Larche qui, je crois, doit être considéré comme le vrai pionnier en la matière. Reste que son étude ne pouvait être exhaustive et que si son postulat de base (la maîtrise du signe de la Vierge) me séduisait, il n’en apportait pas pleinement la démonstration. Il restait donc à essayer, à tester, à confronter la théorie à l’aulne de la réalité. J’ai donc d’abord développer les concepts que je pressentais appartenir à Cérès. Puis, j’ai vérifié si on pouvait corroborer chacun d’eux à travers de « vrais thèmes ». Il fallait pour cela travailler en caractérologie comme en transit puisque si Cérès était agissante, elle l’était aux deux niveaux. Puis encore étendre cette vérification à toutes les techniques astrologiques : le karmique, la synastrie, le mondial et le médical. Dans tous les cas, les recoupements me permirent de rejeter certains idées, d’un développer d’autres, d’en nuancer aussi. J’ai également la chance d’être un praticien et non seulement un théoricien. Travaillant presque chaque jour sur un thème différent, je pouvais donc relever des détails intéressants dans le cadre de mon étude, prendre des notes, et, dans certains cas, avec l’accord de la personne (c’est-à-dire en lui précisant qu’il s’agissait d’une recherche astrologique), mettre Cérès à l’épreuve en m’en servant par exemple pour des prévisions. Grosso modo, je dirais qu’environ mille thèmes ont servi à vérifier la pertinence ou l’absence de pertinence de mes intuitions. Quelques grands auteurs (et particulièrement des philosophes), visiblement marqués par Cérès (celle-ci étant forte dans leur thème, par exemple par conjonction au soleil, à l’ascendant ou culmination) m’ont également beaucoup éclairés, surtout en phase préparatoire. Peu à peu, je crois pouvoir dire que Cérès s’est tout naturellement intégrée dans ma pratique quotidienne. J’en tenais désormais compte presque inconsciemment, que ce soit en thème natal ou en transit. L’étude en astrologie mondiale fut également très intéressante et donnait une nouvelle grille de lecture à l’actualité. Cette recherche devra d’ailleurs être encore nourrie mais je pense avoir fourni les bases de méthode pour que chacun puisse maintenant y contribuer.

Cérès aura-t-elle un jour sa place dans tous les manuels d’astrologie ? Est-ce que les astrologues futurs la prendront en considération de manière naturelle ?

Je l’espère car ceux qui ne le feront pas se priveront d’un outil précieux. Je ne dis pas qu’il n’arriveront pas à obtenir des résultats corrects (après tout l’astrologie d’hier n’avait que sept planètes) mais ils seront je pense en léger décalage avec leur époque. L’arrivée de nouvelles planètes correspond en effet à de nouveaux besoins, de nouvelles tendances et de nouvelles demandes. Cérès me semble déjà ignorée, « mal aimée », depuis trop longtemps puisque sa découverte remonte quand même à il y a deux siècles ! Je pense sincèrement que Cérès constitue une clef supplémentaire pour ouvrir les portes de la connaissance de l’univers et des individus. Je pense aussi que la reconnaissance de Cérès amènerait à plus de sagesse et plus de nuance et c’est là tout à fait dans son essence. Etant moi-même un astrologue plutôt pragmatique, j’espère avoir traité mon sujet de façon à convaincre les plus sceptiques. L’avenir le dira.

Cérès, le livre

Couverture de l’édition Deluxe

Existe-t-il une prédominance de l’action de Cérès dans un domaine précis ?

Comme toute planète, Cérès est un concept, une énergie, un symbole qui tend à se nuancer et à s’exprimer de multiples façons dans le kaléidoscope des activités humaines. Plusieurs activités me semblent toutefois particulièrement cérésiennes, par exemple la philosophie et le journalisme puisqu’on constate que, statistiquement, un très grand nombre de philosophes et de journalistes sont indéniablement marqués par Cérès. Après quoi, Cérès agit sur chacun de nous et parfois de façon inattendue car sa position en signe, en maison et ses aspects sont bien sûr déterminants. Mon livre propose d’ailleurs une série de définitions en ce sens. Ajoutons, en liaison analogique avec la maison VI, que Cérès semble être un indicateur précieux pour la santé, le travail et l’intégration sociale.

Idéologiquement, que peut-on attendre de la parution de ce livre ?

Il y aura sans doute des polémiques, des contestations, des hauts cris…Je dois dire que je ne sais pas si l’on doit s’en réjouir et le déplorer. Du moins, Cérès sera mise en avant, ce qui est déjà une chose puisque, à force l’étudier, je me suis mis à beaucoup l’aimer (Rire). Je m’en ferais donc volontiers l’avocat si besoin est. J’ai d’ailleurs décidé de lui dédier une section dans le forum d’A2L, histoire que mes lecteurs puissent venir en discuter avec moi, peut-être apporter leur contribution aussi. Après quoi, si j’arrive à convaincre cent personnes (qui en convaincront à leur tour cent autres, etc.), j’aurais la sensation d’avoir accompli ma tâche et « d’avoir rendu à Cérès ce qui appartient à Cérès ».

100% du contenu d’autourdelalune est gratuit (c’est-à-dire des centaines d’articles), pourquoi avoir décidé de ne pas publier Cérès de la même façon ?

Il y a plusieurs raisons à cela. La première est que ce livre a demandé des milliers d’heures de travail et que je pense légitimement que tout travail de cette ampleur mérite salaire. Deuxièmement, c’est un peu triste à dire, mais les gens n’accordent que peu de valeur à ce qui est gratuit. Nos sociétés mercantiles ont tellement galvaudé la notion de gratuité que cela se comprend d’ailleurs. A travers A2L, j’essaie d’ailleurs non seulement de réhabiliter l’astrologie, de la faire découvrir sous son aspect le plus noble mais j’essaie aussi de réconcilier le public (et les internautes) avec l’idée de gratuité. Certains d’entre nous sont animés d’un réel désir de partage et acceptent donc de passer beaucoup de temps à produire des articles, des cours (etc.) sans en attendre de retour ou pire, en étant confrontés parfois à la plus parfaite ingratitude. D’une certaine façon, je désirais épargner à Cérès ce chemin de croix et il est évident que les gens qui mettront la main au portefeuille auront a priori du respect pour ce qu’ils liront. Troisièmement, ce livre sera aussi justement un moyen de financer le site qui, est-il utile de le rappeler, fonctionne sans publicité et sans mécénat. J’en assume seul tous les coûts de fonctionnement (Hébergement, maintenance notamment) et je préfère ne pas compter les heures passées pour l’améliorer et l’enrichir. Enfin, il est évident que la lecture sur un écran d’ordinateur est fatigante : Grâce à l’édition papier, j’espère que mes lecteurs s’installeront confortablement dans leur fauteuil préféré ou dans leur lit et qu’armés d’un crayon gris, ils découvriront tranquillement Cérès tout en prenant des notes. Ce confort méditatif est impossible sur le net (du moins pour une grande majorité de gens). Je tiens d’ailleurs à préciser ici que j’ai été très agréablement surpris en recevant mon premier tirage : l’édition est belle et solide.

A ce propos, la couverture indique « Collection autourdelalune.com », doit-on comprendre que ce livre est le premier d’une série ?

C’est le cas oui. A la base, je pensais écrire un livre traitant conjointement de Cérès, de la Lune noire et d’Éris. Mais je me suis vite aperçu que le volume de recherches et d’écrits réalisés constituait un énorme pavé indigeste et coûteux à fabriquer (presque 500 pages !). Il n’était d’ailleurs pas légitime de réunir ces trois sujets. Reste que, sans m’en rendre compte, au moins un autre livre (sur la Lune noire) avait été mis en route. Je pense pouvoir terminer celui-ci lors du premier trimestre 2009 car il s’agit surtout de réunir mes notes. Quant à Éris, je publierais prochainement mes recherches les plus probantes sur le site, en libre-accès, car cela ne représente pas plus d’une trentaine de pages.

En avant-première : L’Introduction de « Cérès, la mal-aimée de l’astrologie »

« Cérès, à laquelle peut être associée le signe de la Vierge et la maison VI, doit être considérée comme à la jonction des planètes rapides et lentes, ceci étant en rapport avec sa nature d’intermédiaire. Elle pousse à la modération, à la prudence et met en exergue le sens du devoir, la volonté de bien faire et d’unir l’utile à l’agréable. Elle symbolise les gens qui cherchent un équilibre pragmatique, des solutions concrètes pour que les choses et les gens aillent bien et que les rapports de force tendent vers l’égalité (fonction de régulation) : diététiciens, homéopathes, syndicalistes…, elle représente aussi ceux qui font des recherches laborieuses autant qu’utiles (archivistes, laborantins…), ceux qui se dévouent humblement pour le bien-être de tous (infirmiers, techniciens de surface…). De façon plus générale, elle symbolise les petites gens, les humbles, les travailleurs et le monde ouvrier. Ces mots clefs principaux (voir liste développée plus loin) sont : intégration, analyse, sens du devoir, minutie, prudence, modération, recherche de pureté, réserve, rigueur, persévérance, régulation et compromis. Elle contrôle sans doute les intestins et la fonction nutritive, notamment l’impression de faim et de satiété et semble avoir une importance toute particulière sur la santé et les déséquilibres physiologiques en général. On peut ou non l’utiliser, on peut ou non chercher à prouver sa validité. C’est du moins ce que nous allons nous efforcer de faire dans les pages suivantes en présentant notre étude de façon à permettre au lecteur intéressé d’inclure systématiquement et définitivement Cérès dans l’étude du thème (psychologique, biologique ou karmique), des transits (prévisionnels et mondiaux) et rapports humains (Synastrie). Nous nous appuierons dans nos démonstrations, puisque nous avons la chance d’avoir là un matériau d’étude tout à fait exceptionnel, sur les écrits de plusieurs auteurs chez qui Cérès est dominante ou qui ont étudié (sous l’angle historique ou psychologique) d’illustres Cérésien. Ces témoignages sont précieux : ces hommes ont passé leur vie à expliquer en détail leurs façons de penser et de concevoir le monde ou nous ont livré leur analyse de tel ou tel comportement humain ou encore de telle ou telle personnalité marquante. Leurs oeuvres constituent donc en quelques sortes une preuve intemporelle du mode de fonctionnement de Cérès. Historiens, philosophes ou essayistes, on ne peut les accuser d’être pro ou anti astrologiques puisqu’ils se sont contentés d’exprimer leurs réflexions dans le cadre de leur propre discipline. Toutefois, nous verrons comment les extraits de leurs œuvres viennent corréler le fait astrologique.

Que le lecteur se rassure toutefois, le livre qu’il a entre les mains, malgré de nombreuses incursions dans la philosophie, l’histoire et la littérature, reste avant tout un livre pratique d’astrologie dont le but, en exposant et en expliquant certains concepts, est de faire assimiler à chacun, en profondeur et de façon nuancée, les valeurs, tendances et penchants innés animant l’âme des personnes fortement marquées par Cérès.

Dans un souci didactique, nous exposerons d’ailleurs en premier lieu un portrait général du Cérésien puis une liste de ses mots-clef, de son vocabulaire ainsi qu’un palmarès de ses représentants (actuels et passés, par domaine d’activité) afin de tout d’abord « planter le décor » et proposer à l’étudiant une première approche de l’essence de Cérès. Nous tenterons ensuite de progresser pas à pas, c’est à dire d’une appréhension intuitive vers une compréhension plus en profondeur (à partir du Chapitre VI) en abordant et en décortiquant les concepts fondamentaux habitant la pensée Cérésienne. Nous nous concentrerons après cela (à partir du chapitre VII) à donner tous les outils pratiques (grille d’interprétation en signe, en maison ; meilleure interprétation de l’ascendant Vierge) pour permettre à tout un chacun d’inclure Cérès dans sa pratique quotidienne. Nous élargirons alors notre propos en appliquant ce que nous avons appris sur Cérès à l’exercice de certains courants astrologiques plus spécialisées, à savoir, l’astrologie karmique (chapitre X), la sexologie (chapitre XI), l’astrologie médicale (chapitre XII), les cycles (chapitre XIII) et l’astrologie mondiale (chapitre XIV).

Vous trouverez également dans ce livre (chapitre XV), les éphémérides simplifiées de Cérès entre 1950 et 2000 ainsi qu’une dizaine de Tableaux synthétiques faisant le point entre les valeurs de Cérès et celles de chacune des autres planètes (chapitre XVII) tout en étant auparavant passé par l’interprétation de Cérès en comparaison de thème (chapitre XVI). Et parce qu’en dehors des écrivains et des philosophes qui bénéficient de leur « licence poétique », ceux qui représentent l’expression la plus libre des valeurs d’une planète sont les grands dirigeants, nous étudieront en détail la vie et l’œuvre, le destin et le caractère de quelques Cérésiens illustres tels que Louis XVI, Colbert et Gordon Brown (chapitre XVIII). Enfin, pour clore cette étude, nous nous livrerons à une série de « portraits chinois » ayant pour but de résumer toutes les analogies en rapport avec Cérès.

Notez que vous trouverez au fil des pages de nombreuses références à la notion de planète dominante. De vifs débats continuant à exister quant à la meilleure façon pour calculer les dominantes d’un thème, nous avons jugé bon de fournir le détail de notre propre méthode en annexe. »

 

Cérès et la pudeur

Commander ici Cérès, la mal aimée de l’astrologie (208 pages).

Addenda : Quand Cérès inspire d’autres recherches: le site de recherche astrologique et morphologique de notre partenaire Tsillikat.

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