Quel tueur êtes-vous selon votre signe du zodiaque ?

Parmi tous les genres cinématographique, le plus controversé est sans doute celui d’horreur : En effet, effrayer n’est pas chose si facile. Chacun frissonne pour une raison différente et même les plus courageux d’entre nous (ou les plus blasés) ont une faille qui les fera blêmir devant une scène particulière. Mais de quoi avez-vous peur ???

Redoutez-vous d’être dévoré par un monstre ? D’être poursuivi par un tueur en série ? D’être enfermé dans un piège infernal ? Les scenarii de films d’horreur vous proposent un tel panel de peurs qu’il y en a bien une qui vous fera trembler ! Selon les signes du zodiaque et les astres dominants notre thème astral, certaines situations ont plus de chances de vous faire cauchemarder. Mais allons plus loin: nous pouvons aussi nous-même faire parfois peur ! Dès lors, la question devient « A quels monstres devenus célèbres pouvez-vous vous identifier ? » Vous voyez-vous plutôt en Freddy, en Carrie, Hannibal, Esther ou Pinhead ?

Avertissement : Cet article va nécessairement dévoiler une partie des œuvres citées, parfois même la surprise finale. Vous lirez donc ce texte……..A VOS RISQUES ET PÉRILS !!!

Notez de plus que l’approche faite est volontairement quelque peu caricaturale dans le sens où elle forcit les tendances propres à chaque type astrologique, qu’elle grossit le trait en envisageant des profils « purs », ce qui n’est presque jamais le cas en réalité puisque chacun de nous est plutôt un patchwork de tendances…

 

Les cauchemars du Bélier: « Rien ne sert de courir !« 

La vertu la plus couramment attribuée à ce signe martien est le courage, nous pourrions donc supposer dans un premier temps que le Bélier n’a peur de rien. En effet, apte au combat, pas froussard, capable d’agir dans l’urgence, le Bélier montre toutes les qualités pour être le héros qui survit à la fin, voir qui liquide le monstre…

Oui, mais des fois, il n’y a pas de monstre à liquider, il n’y a même pas d’ennemi identifiable… Bien sûr, le Bélier est capable de se battre, mais dans certains scenarii, se battre ne sert à rien, il y a même des endroits ou il faut se battre contre soi-même ou pire pour un Bélier, où il faut réfléchir !

La série des « Saw » est dans cette optique, rien ne sert de courir, il faut réfléchir, sinon c’est vous qui serez cuit… »à point « !

Les pièges tendus par Jigsaw ne se résolvent pas à coup de boule ou coup de poing, il faut de la méthode, de l’organisation, et surtout de la patience….armes dont le Bélier type est dépourvu ! Imaginons un Bélier devant garder son calme dans une pièce fermée et devant essayer toutes les combinaisons d’un coffre inscrites partout sur le mur, il finirait sans doute comme l’infortunée victime de ce jeu macabre… »à point « !

Les « énigmes  » de Jigsaw demandent surtout de ne pas foncer, de rester « zen », et souvent aussi de ne pas céder à la colère, pulsion que le Bélier a bien du mal à contrôler, comment effectivement résister à l’envie de tirer une balle en plein dans la tête du responsable de nos souffrances ? Jigsaw demande à ce que l’on évolue, or le Bélier est bien connu pour avoir énormément de mal à acquérir de l’expérience, à apprendre de ses erreurs. Enfin, une autre constante des pièges est la nécessité de collaborer, notamment dans le 5ème opus ou 5 victimes s’entretuent pour survivre alors que si elles avaient réfléchi au lieu de céder à la panique, elles auraient compris que la collaboration les aurait menées à tous survivre.

Encore plus perturbant pour un Bélier, « Cube » demande les mêmes aptitudes que « Saw » avec encore moins d’indices. Le Bélier qui se retrouverait dans le cube, n’aurait que très peu de chances de survivre. En effet, la réflexion est ici au moins aussi essentielle que la collaboration, il ne s’agit pas de foncer tête baissée dans chaque pièce, cela finirait immanquablement par se solder par une mort atroce dans l’un des nombreux pièges de la structure.

Comme dans « Saw », le cube est une gigantesque énigme, pour le Bélier, une énigme c’est angoissant… car elle demande de s’arrêter, d’agir pour observer, d’analyser, il n’y a surtout rien contre quoi se battre.

C’est pourquoi le Bélier perdu dans le cube serait enclin à la paranoïa, voulant à tout pris trouver l’ennemi n’importe où, cassant la collaboration et aboutissant à la mort du groupe. C’est exactement ce qui arrive dans le premier opus ou l’un des « participants », le policier, finit par succomber à la rage, menaçant et brutalisant ses compagnons d’infortune. C’est une conséquence d’un comportement de Bélier mal adapté à ce genre de milieu.

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Et encore, un Bélier peut se dire que dans « Saw » et « Cube », il y a quand même « quelque chose à faire« , une action possible, même si elle demande réflexion, patience et compréhension. Mais parfois, il n’y a rien à faire, et on a beau se démener, fuir, combattre, la mort fini toujours par nous rattraper !

C’est le cas dans la série des « Destination finale« , le scénario est invariablement le même : les héros échappent à une mort collective (crash aérien, chute de montagnes russes…) grâce à une intervention paranormale (rêve prémonitoire par exemple), mais la mort en a décidé autrement, ils devaient mourir et cet échappatoire est inacceptable pour notre Faucheuse. Ainsi la mort va décider de récupérer son bien et il n’y a rien à faire, elle vous aura !! Un Bélier sera plus qu’un autre perturbé par cette inutilité de l’action, ce signe qui par excellence croit que l’on est maître de sa vie (mais apparemment pas de sa mort), que l’action entraîne un résultat. Dans « Destination finale », l’action ne porte aucun résultat, la mort est toujours la plus forte ! En plus, la façon de procéder est très « anti-Bélier », c’est un stratagème réglé détail par détail avec la minutie d’une horloge qui va tuer celui ou celle qui n’aurait jamais dû être rescapé !

En somme si dans « Saw » et « Cube » la maxime est « rien ne sert de courir, il faut partir à point » ce qui est déjà suffisamment contradictoire avec un comportement « Bélier », dans « destination finale », c’est « rien ne sert de courir, un point c’est tout »!

Les monstres du Bélier : Les Ravageurs

Face à un monstre Bélier par contre, à part la fuite, vous n’avez pas beaucoup d’options… à part si vous êtes vous même une brute sanguinaire, vous pouvez alors tenter d’engager le combat !

Les monstres Bélier vont droit au but, d’ailleurs ils n’en ont qu’un : vous tuer, si possible rapidement, avec une arme blanche de préférence.

Guerriers psychopathes, nos ravageurs sèment les cadavres le long de leurs routes et de leurs (parfois trop ) nombreuses suites. Leur motivation est souvent vague, ils ont juste « la rage », juste le désir de tuer, découper, arracher, décapiter, massacrer, bref, on les retrouvera souvent dans les « slasher movies  » (« film qui tranche »).

En général, il n’y a pas grand chose à dire sur eux : ils arrivent, ils vous tuent et passent au suivant, le film étant une succession de courses poursuites durant lesquelles les infortunés héros tentent de semer le monstre (côte à 10 contre 1 !). Invariablement, on finit quand même par se faire la peau du monstre, mais ce genre de type est increvable, il finira toujours par se relever !

Les plus célèbres : commençons par Jason de la série des Vendredi 13 et son masque de hockey, ou Leather face de Massacre à la Tronçonneuse et son masque de…peau humaine, ou encore Myke Myers des Halloween et son masque blanc, Ghost Face des Scream et son masque du cri …..oui, ils portent tous un masque, évidemment, il s’agit de ne montrer aucune émotion mais surtout aucune personnalité, le monstre ne s’identifie que par ses actes. C’est en ça qu’ils rejoignent le Bélier, se sont des gens simples, il ne faut pas chercher une psychologie, elle existe peut être en « background » dans le film (ou plutôt les séries) pour donner une épaisseur scénaristique, mais ça ne change pas grand chose, peu de gens connaissent les réelles motivations de nos boggeymen, ni même les causes de leur psychopathie, tout ce qu’on sait, c’est qu’ils massacrent. Le Bélier est le signe de l’action pure, pas des subtilités psychologiques, ce signe est d’un seul bloc, il fait ce pourquoi il est là, en l’occurrence slasher de la midinette !

Et c’est la aussi où le rapprochement avec le Bélier est encore plus évident : c’est que les victimes de nos monstres sont souvent typiques de son signe polaire : la Balance. Il ne fait pas bon être une pompom girl, une prom queen, ou une lolita séductrice dans ce genre de film, le sang ira à merveille avec vos cheveux blonds ! Par contre, la Vierge (dans tout les sens du terme !) aura une petite chance supplémentaire d’échapper au massacre (l’une des règle de Scary movie : ne pas coucher). Jaimie Lee Curtis le sait bien, seule survivante du premier Halloween, n’a pas commis l’acte de chair, elle réussira à tuer deux fois le monstre ( dans le premier et 20 ans après !).

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Un autre monstre tout aussi agressif mais un peu plus évolué rentre aussi parfaitement dans la catégorie des « Ravageurs » Béliers : le Prédator.

Cet extra terrestre est le guerrier ultime, la machine à tuer, le soldat invincible. On est bien dans l’imaginaire martien, nos soldats n’ont aucune chance face à ce redoutable adversaire (sauf si il y en a un qui s’appelle Arnold Schwarzenegger !). Musculature développée, armé jusqu’aux dents ( qui sont d’ailleurs très dangereuses aussi, ce qui ne lui donne pas  » une tête de porte bonheur « ), armure en acier trempé, agilité surhumaine et cerise sur le gâteau : invisibilité, bref, un vrai Mars….martien !

Mais il n’y a pas que les soldats surentraînés et les vierges farouches qui ont une chance contre ces gars là, comme nous l’avons suggéré en début de paragraphe, si vous êtes vous même un monstre, vous aurez peut être la chance d’en rencontrer un dans un film fait exprès pour votre combat épique !

C’est le cas de Jason qui rencontrera Freddy et du Predator qui rencontrera Alien. Les créatures Bélier sont si belliqueuses que l’on fait des arènes pour savoir lequel est le plus fort !! Notons que même si Freddy et les Aliens sont des combattants qui n’ont rien à envier à nos héros précédemment décrits, ils rentreront, comme nous le verrons plus tard, dans la catégorie Cancer. Le Bélier étant en carré (affrontement) avec le Cancer, où Mars chute, nous avons là des duels idéaux en perspective !

Les cauchemars du Taureau « Le plat de résistance, c’est vous !« 

Faisant son petit bonhomme de chemin, aimant sa maison, son confort, appréciant plus qu’aucun autre la beauté de la nature, les plaisirs ordinaires et extraordinaires, le Taureau sera certainement plus touché par des films dont le sujet est l’apocalypse. La destruction de ce monde qu’il aime tant, de la beauté, la nécessité de survivre dans des conditions souvent épouvantables, l’impossibilité de construire quoique se soit car le monde est devenu si hostile qu’il est impossible de voir sur le long terme…

Les films de zombies sont certainement les plus susceptibles d’effrayer nos Taureaux. L’apocalypse, quand elle n’est pas déjà installée (comme dans « Zombie » ou « Le jour des morts vivants » de Romero), se fait progressivement (« La nuit des morts vivants » du même Romero mais aussi « L’armée des morts« , « La horde« …et d’autres plus ou moins réussis).

Cette installation progressive de l’enfer sur Terre est encore plus angoissante pour les Taureaux dont l’une des peurs les plus vives est la dépossession. Or, dans ces films qui commencent souvent de façon légère, au soleil, dans un quotidien sympathique que rien ne devrait perturbé, l’horreur arrive petit à petit, la destruction de tout ce que le Taureau apprécie se met en marche en débutant souvent par le confinement : la maison si chère à ce signe devient bunker, on est obligé de casser les meubles pour se barricader ; c’est l’insécurité et la laideur qui dominent.

Car le zombie est la créature « contre-nature » par excellence, c’est un mort qui revient à la vie dans le seul but de nous dévorer. Pour le Taureau si attaché aux cycles de la nature, c’est particulièrement effrayant. De plus, le zombie n’est pas seulement dangereux, il est aussi répugnant, pour ce signe vénusien, la beauté est capitale, or, cette créature putride est réellement horrible physiquement, il suinte, ses membres tombent, il saigne, il se putréfie. Enfin, et c’est certainement le plus important, le zombie ne se définit que par sa faim, faim de chair humaine bien sûr ! Et le Taureau est le signe le plus concerné par la nourriture, l’absorption. Le zombie le met en situation de plat de resistance.

Les films de zombies sont effrayants pour le Taureau car ils le mettent face à ce qu’il a de plus déplaisant, le zombie est l’ombre du Taureau ( nous allons donc bien sur le retrouver dans les monstres de ce signe). Il met l’accent sur l’avidité, la lenteur, le matérialisme, puisque rien ne compte sinon manger. Surtout, les films de zombies sont souvent prétexte pour une critique en bonne et due forme de notre société occidentale de consommation, matérialiste, prosaïque et sans grande ouverture spirituelle. On citera par excellence « Zombie » et son remake « L’armée des morts » dont l’action se déroule dans un supermarché, lieu Taureau par excellence ; on apercevra dans « Diary of the dead« , une zombie poussant son chariot de course, comme un reliquat de sa vie humaine, symbole de notre aliénation aux objets, car même morts, la seule chose dont nous souvenons, c’est manger et faire ses courses ! Comment mettre plus mal à l’aise un Taureau, sinon en lui montrant ses pires travers potentiels ?

Dans « Daybreakers« , l’apocalypse est d’un tout autre genre, elle a en quelque sorte déjà eu lieu puisque quasiment tout le monde a été transformé en vampire.

Le film commence sur cette idée, un monde de vampires : il a été proposé aux humains d’être transformés et donc de gouter aux joies de l’immortalité, ça peut paraître tentant comme ça, mais la question que personne ne voulait se poser fini par s’imposer « Qu’est ce qu’on mange ? » Effectivement, quand tout le monde est vampire, où va-t-on prendre le sang nécessaire à la survie ?

Le Taureau – Vampire (on verra plus bas à quel point ils se ressemblent !) se retrouvent face à ce qu’ils redoutent le plus : le manque !

Daybreakers est donc très parlant pour les Taureaux. On leur avaient promis une vie (ou une non-vie) merveilleuse, les voilà coincés dans un monde de rationnement, un monde totalitaire gouverné par des trusts « alimentaires », et finalement une société ou l’immortalité est un fardeau. Effectivement, le monde vampirique est le même que le nôtre, excepté le côté nocturne, avec le même tran-tran quotidien, le même « métro, boulot,…cercueil », les gens n’ont strictement rien gagnés à cette transformation, au contraire, l’immortalité a ceci de limitant : plus d’évolution, tout le monde reste éternellement à sa place. On retrouve également l’angoisse Taureau face à la laideur, au répugnant que l’on avait évoqués dans les films de zombies. Un vampire qui ne se nourrit pas ou boit du sang de vampire (ou se vampirise lui même ) mute en créature horrible ( une énorme chauve souris humanoïde ) et perd la raison. Si on angoisse de se faire mordre par un zombie pour ne pas devenir la créature répugnante qu’il est, dans Daybreakers, on angoisse de ne pas pouvoir mordre un humain pour ne pas devenir la créature répugnante qu’il y a en nous ! Deux solutions s’offrent alors à la société vampirique : soit trouver un sang de substitution, soit trouver un moyen de revenir humain. C’est ce que recherche le héros du film (joué par Ethan Hawke), un vampire abstinent qui commence à avoir sérieusement les oreilles en chauve souris ! Le remède existe, mais il n’est pas particulièrement facile , il suffit juste de s’exposer à la lumière pour brûler, et qu’une brave âme vous éteigne avant de mourir, vous retrouverez alors votre teint de pêche et votre cœur qui bat. Ce traitement de choc est marqué par la souffrance, c’est une transformation douloureuse qui appartient bien sur au Scorpion, signe polaire (c’est à dire opposé et complémentaire du Taureau). Notre Taureau ayant bien sur peur de la souffrance et de la transformation, il a déjà fait un effort une fois, il ne va pas revenir en arrière (on sait que le Taureau préfère parfois continuer dans la mauvaise voie plutôt que de remettre son choix en question). Tout comme les films de zombies, Daybreakers est une violente critique de notre société de consommation. Il pose la question de l’approvisionnement d’une population en nourriture, question écologique plus que jamais d’actualité. Il pose également la question d’un monde qui refuse de changer face à la crise (obstination des Taureaux qui ont bien du mal à changer face à une nécessité). L’écologie est un principe cher au signe du Taureau car il représente à la fois la nature, l’ordre naturel mais aussi la consommation, le but du signe étant de trouver l’homéostasie entre le prendre et le donner. Dans ce film, on a trop pris, quel est le prix à payer ?

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Le Taureau sera également plus touché par la série des « Wishmaster« , ce monstre joue avec nos désirs et nos envies, or le Taureau est justement le plus susceptible de se faire piéger par le Wishmaster. En effet, le signe est celui de l’envie, c’est celui qui représente l’Avoir, que cela soit en biens matériels, en connaissances, en talents, en relations… c’est donc celui qui sera la premier a faire un vœu pour obtenir ce qu’il désir. Malheureusement pour lui, le Wishmaster n’est pas un bon génie, il interprète le vœu pour poser encore plus de problèmes : la jeune fille qui souhaite rester éternellement jeune se retrouve figée en mannequin de supermarché, le flic qui souhaite un flagrant délit pour piéger un criminel voit ce dernier tirer dans le tas causant des dizaines de morts, le galeriste souhaitant que sa fête soit inoubliable voit ses invités massacrés……ainsi le désir devient cauchemar.

Mais ce n’est pas tout, le Wishmaster exige paiement pour ses « services ». Et ce n’est rien de moins que l’âme qu’il prendra ! Enfin, cette créature poursuit un but, s’il réussit à exhausser trois souhaits à la personne qui l’a délivré, il ouvrira la porte qui permettra à tous ses semblables de coloniser la Terre, créant ainsi l’apocalypse redouté des Taureaux. Voilà comment en voulant tout gagner, on perd tout ! Quelle plus grande frayeur pour le Taureau ???

Les monstres du Taureau : Les Dévoreurs

Reparlons des zombies qui constituent comme nous l’avons dit l’ombre du Taureau : affamés, lent, conduit par ses instincts d’avidité…un individu de type Taureau sera autant effrayé que fasciné par ses monstres car il sait au fond combien ils lui ressemblent !

Mais il préférera sans doute se comparer au mort-vivant le plus célèbre : le Vampire. Trop souvent associé au Scorpion (pas tout à fait à tort toutefois), cette créature est en fait très Taureau, on parle encore de faim, le vampire, tout comme le zombie se définit par sa faim, ou plutôt sa soif, sa soif de sang, métaphore aussi de la sexualité , une sexualité orale, celle du Taureau. Notons que l’endroit favori du vampire pour mordre est le cou, partie associée au Taureau.

Contrairement au zombie répugnant, le vampire est très séduisant, on note donc la touche vénusienne, le charme, l’élégance, la sensualité, si ces notions diffèrent selon les versions, elle sont toujours présentes ! Le Vampire a un problème très Taureau, non pas qu’il ne supporte pas le Soleil, c’est qu’il a du mal à se faire à la nouveauté, coincé dans un corps éternel (souvent éternellement jeune et beau, fantasme très Taureau) : il ne sait plus évoluer avec le monde qui l’entoure. On retrouve cette constante notamment dans « Entretien avec un vampire« , ou le vieux vampire cherche dans son jeune compagnon un témoin de son époque, toute la série des « Dracula » montre un vampire sclérosé dans son château, incapable de s’adapter à une vie moderne. Ce défaut est assez typique du Taureau, réputé pour son esprit (trop) conservateur.

Dracula présente notamment beaucoup de caractéristiques Taureau, outre celles citées et communes aux autres vampires. La première est l’accent mis sur la propriété, l’histoire originale (de Bram Stocker) commençant quand le célèbre Comte cherche à acquérir des biens immobiliers à Londres. Dracula est très attaché à sa terre, il en a besoin pour se régénérer, cette terre est présente dans son cercueil, c’est un élément vital pour lui. On retrouve encore une fois cet attachement taurin au bien matériel, à la Terre en temps qu’élément et en tant que propriété, le besoin également d’avoir un bout de son sol natal pour survivre loin de chez lui. Ces données ne sont pas reprises dans tous les films de Vampires, pourtant, il s’agit d’un détail assez constant, présent dans tous les Dracula, mais aussi dans les deux « Vampire, vous avez dit Vampire« . Toujours dans cette optique, le vampire respecte la propriété de l’autre, puisqu’il ne peut pénétrer dans un endroit si on ne l’y a pas invité (notons en plus des films précédents, la série « True Blood« ).

Le Vampire aura beaucoup évolué, passant du répugnant « Nosferatu« , au prince des ténèbres Dracula (inoubliables Bela Lugosi et Christopher Lee), pour devenir enfin les créatures extrêmement séduisantes présentées maintenant. Le Dracula de Coppola ( interprété par Gary Oldman) renouvèlera le genre : Dracula est passionnément amoureux de la jeune Mina Harker (Winona Ryder), pour elle, il redevient le comte séduisant qu’il était dans sa vie humaine, ainsi le mythe du vampire se charge de romantisme et de passion. Encore un aspect Taureau du personnage, le vampire est souvent représenté avec de nombreuses maîtresses (ou amants), qu’il considère un peu comme ses jouets, jusqu’à ce qu’il tombe amoureux, il n’a alors plus d’yeux que pour « l’heureuse » élue. Si cette évolution (le vampire n’est plus un monstre mais une créature émotionnelle, humaine dans un certain sens) , va bien dans le sens Taureau, la vision du vampire dans la série « Twillight » contrarie les instincts de notre signe. En effet, cette série parle plus d’abstinence, de contrôle : nous sommes davantage ici dans un registre « Vierge » (bien que l’interprète du héros, Robert Pattinson, soit natif du Taureau !). On préféra pour le Taureau parler de la série « True Blood », très accès sur l’amour, la sensualité, la gourmandise, ou l’on voit cette reine vampire, véritable incarnation de Vénus, jouer au « yams » avec son harem dans son palais baroque…

Cependant, après l’analyse du vampire (qui nécessiterait un article à lui tout seul), on se dit que finalement cette créature ne fait plus peur, le vampire est devenu si séduisant, si attractif, que l’on se laisserait presque mordre le cou (attention, c’est pas forcement sans danger !)…Il faudrait donc trouver d’autres monstres, avec lesquels notre Taureau nous fera vraiment peur…En fait, ce n’est pas si dur, il suffit de trouver les monstres qui ont « la dalle », des dévoreurs, comme les zombies, les vampires….

La créature de « Jeepers Creepers« , est parfaite pour cela, on la compare d’ailleurs souvent à un vampire. Ce monstre vraiment terrifiant poursuit ses proies (nous !) avec une persévérance rarement vue chez d’autres, une fois qu’il vous veut, il fera tout pour vous dévorer. Finalement, c’est un peu comme le vampire, il a faim, vous lui faite envie, il ira jusqu’au bout pour connaître l’extase de vous manger !

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Cette créature a une caractéristique qui la fait entrer définitivement dans notre catégorie de monstres Taureaux : il ne se reveille que tous les 23 ans, pendant 23 jours, cette constance et cette prévisibilité rappelle bien le côté routinier du Taureau, ses habitudes et les mouvements astronomiques de sa planète Vénus, qui elle même a une constance dans son cycle. De plus, le Creepers n’attaque pas n’importe qui, il choisit ses proies, il a des goûts précis (encore une fois comme le vampire) et si on ne sait pas vraiment définir quels critères le pousse à attaquer tel ou tel individu (on parle de l’odeur de notre peur qu’il sent grâce à son odorat extrêmement développé, encore une caractéristique Taureau), on sait qu’il sélectionne ses victimes tel un gastronome délicat… On le verra ainsi, dans le deuxième opus, choisir avec gourmandise ses proies parmi les infortunés jeunes gens coincés dans un bus en pleine campagne (lieu très Taureau également ). A ce propos, si on voit le Creeper ravir hommes, femmes et enfants, il semble avoir une préférence pour les jeunes hommes (contrairement à Dracula qui préfère les jeunes vierges ), on le verra ainsi poursuivre Justin Long dans le premier opus, et être carrément à la fête dans le deuxième avec un car de joueurs de base-ball tombé en panne. Ainsi, alors que la plupart des films d’horreur présente des courbes féminines, c’est des courbes masculines que l’on nous expose dans Jeepers Creepers (le deuxième surtout ), cette sensualité rappelle bien sur celle du Taureau. Même si cette sensualité est bien sûre associée à l’horreur (on verra par exemple le corps nu de Justin Long avec les yeux vidés, ou un joueur de baseball torse torse nu et décapité !), on reste dans une esthétique vénusienne, assez rare dans ce genre d’œuvre (ou les scènes de nu sont souvent vulgaires).

 

Mais nous avons encore pire que le Creepers pour les monstres du Taureau : c’est rose, c’est gros et c’est mou, ça prend la forme que ça veut….mais ce n’est pas Barbapapa !!! C’est le Blob !!!!

Cette masse gélatineuse pas plus grande qu’un flamby au début du film s’accroche à tout ce qu’il y a de vivant, le liquéfie et le dévore et devient donc plus grand !! Le Blob va dévorer tous les habitants de la ville où il a atterri et devenir gigantesque. Nous avons là une belle métaphore de l’appétit démesuré du Taureau, c’est d’ailleurs la fonction du Taureau : attirer à soi les bonnes choses pour devenir plus grand, plus fort et plus beau (dans le cas du Blob, arrêtons nous à plus fort…). Le Blob (même si par son aspect informe et sa capacité de fusion, se rapproche aussi des Poissons) est bien dans la lignée de ce signe qui a pour fonction de s’accroître, de s’étendre, on peut même suggérer que le Blob, si il n’était pas arrêté pourrait recouvrir toute la Terre !!

Qu’ils aient une préférence pour le sang, la chair, les femmes ou les hommes, souhaitons à nos monstres Taureau un bon appétit !

Les cauchemars des Gémeaux : « Allo ? Ici le tueur !« 

Il n’est pas si facile de faire peur aux Gémeaux : ceux-ci ont tellement le sens du ridicule qu’ils leur est simple de tourner en dérision les films d’épouvantes et d’en rire. Pour leur faire peur, la meilleure façon est de détourner les situations cocasses ou légères pour en faire un cauchemar.

Beaucoup de « Teenage movies  » (film d’horreur destinés spécifiquement au public adolescent) sont dans cette lignée. Le scénario est en général simplissime : nous sommes en présence d’une bande d’étudiants qui finiront trucidés les uns après les autres. Ces films sont souvent emprunts d’humour, trait caractéristique des Gémeaux, de fêtes d’ado, et se déroulent dans des lieux « Gémeaux » comme les lycées, les campus, les lieux de vacances….ainsi, tous les éléments familiers des Gémeaux sont présents, ils sont donc en confiance. Ne reste plus qu’à lâcher un tueur en série ou un monstre assoiffé de sang pour les terrifiés….ils feront moins les malins !

La série des « Scream » est tout droit dans cette optique, ces films ont apportés un véritable renouveau dans les « slasher movies« , c’est d’ailleurs un maître du genre, Wes Craven, qui a relancé le style en créant la saga.

En premier lieu, le tueur « Ghost face » commence toujours par un coup de fil, instrument Gémeaux par excellence, le téléphone permet d’installer l’angoisse en introduisant le tueur. Ainsi la sonnerie qui réjouit le Gémeaux devient signal de danger, son objet fétiche devient l’annonce de sa terreur ! Effrayez donc votre Gémeaux en lui téléphonant et lui posant la question fatale « Quel est ton film d’horreur préféré ? » Oui, c’est bien cela qui va effrayer nos Gémeaux si joueurs, c’est justement que l’on va jouer avec eux jusqu’au coup de couteau fatal ! Le final de Scream se déroule dans la maison de l’héroïne Sydney (Neve Campbell) où elle donne une fête pour tenter de « dédramatiser  » les évènements de Woodsboro, petite ville ordinairement paisible. Ces instants de légèreté ne dureront pas, le tueur arrive (en fait, il est déjà là…) et tente de finir le travail ! Pas de répit pour les Gémeaux, la fête est transformée en bain de sang, et surtout, on ne peut même plus compter sur ses propres amis…puisque de toute évidence, le tueur est l’un d’eux ! Les proches, les amis, les camarades de classes habitent en astrologie la maison 3 des Gémeaux, et dans Scream, c’est justement cette maison qui abrite le tueur ! Arrêtons-nous sur le personnage de Gale Weathers, jouée par Courteney Cox (elle-même native des Gémeaux ) qui est typique du signe : c’est une journaliste qui adore déterrer les potins et les affaires à scandales. Elle a toutes les qualités des Gémeaux, c’est une débrouillarde, elle est intelligente, pleine de ressources…. elle en a également tous les défauts, elle n’hésite pas à mentir, tricher, manipuler pour obtenir le scoop de ses rêves. Hélas, ces compétences ne lui seront pas d’une grande aide car malgré son intelligence, elle ne trouvera pas le tueur ( fonction pourtant habituellement assurée par le plus Gémeaux des personnages ), elle survivra dans chaque film, cependant, ce qui reste une consolation pour les Gémeaux ! Notons que dans Scream 3, nous avons la révélation levant le voile sur le pourquoi de ces évènements. Nous apprenons que le tueur qui sévit dans le dernier opus n’est autre que le demi-frère de Sydney. C’est bien ce qui finit d’associer cette saga avec nos Gémeaux, puisque ceux-ci mettent l’accent sur la fratrie. Et dans Scream, on ne peut même plus faire confiance à son propre frère !

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Les Gémeaux auront quand même une revanche sur Scream, puisque les frères Wayans prendront ce film comme substrat principal pour leur première parodie  » Scary movie », prouvant ainsi qu’on peut éliminer la peur par le rire !

Scream aura inspirer de nombreux autres films tels les « Souviens toi l’été dernier » ou surtout pour nos films effrayants les Gémeaux « Urban legend« .

Il est peu utile de revenir sur le scénario et l’ambiance de ces films qui sont les mêmes que Scream, cependant, l’élément en plus qui nous intéresse est l’inspiration du tueur : les légendes urbaines. Ces légendes sont des histoires fantaisistes, des anecdotes souvent horrifiques, faisant partie du folklore moderne. Ces petites histoires éveillent particulièrement l’intérêt des Gémeaux, ce sont des anecdotes que l’on se passe par le bouche à oreille, ou par e-mail, on ne sais pas trop d’ou elles viennent, mais on sait que les Gémeaux adorent les rumeurs, les commérages, les bavardages…..et donc les légendes urbaines, c’est rigolo, on s’éclate bien quand on les raconte, on se moque copieusement de celui qui y croit……Sauf que dans « Urban Legend« , le tueur s’arrange pour les rendre réelles, et ceux qui s’en sont moqués en seront les premiers terrorisés de les voir s’accomplir !

Dans les « Ring » nous avons aussi à faire à une légende urbaine : la cassette vidéo tueuse. Et pour compléter le tableau, les adorables Sadako et Samara (selon la version asiatique ou américaine) vous appellent sur votre téléphone pour vous prévenir de votre mort future. Effrayez donc votre Gémeaux en l’appelant et lui disant « Sept jours….. »

Mais la saga qui va certainement le plus perturber nos Gémeaux est sans doute celle initiée par Spielberg : Les dents de la mer !

Nous commençons par des vacances de rêves, nous sommes sur une belle plage, nous allons pouvoir nous amuser, nous baigner, surfer, faire de la voile entre potes….au plus grand plaisir de Bruce, le terrible et démesuré grand requin blanc ! Notre monstre va dévorer nos vacanciers avec délectation. Voilà comment gâcher les meilleures vacances ! Bien sur, nos Gémeaux risquent d’être mal à l’aise face à cette situation, en plus de la destruction du monde Gémeaux (vacances, loisirs, bande d’amis), le monstre sévit dans la mer, lieu qui symbolise le signe des Poissons, l’un des signes les plus étrangers aux Gémeaux ( non seulement en carré mais aussi dont les planètes maîtresses se trouvent mutuellement en détriment). La mer est symbole de profondeur, d’enveloppement ce qui met en difficulté les Gémeaux, signes d’air, qui ont besoin d’ espace, de liberté, or Bruce entraîne ses victimes sous l’eau, loin de la surface, il les prive de l’air des Gémeaux, et sous l’eau on ne peut plus crier, appeler au secours, la parole, aptitude Gémeaux par excellence, n’existe plus (d’ailleurs Bruce ne parle pas, il mord !). Pour un Gémeaux, le profond, ça fait peur…

Au moins, Bruce ne téléphone pas avant de vous dévorer…..

Les monstres des Gémeaux : Les exaspérants

Un Gémeaux se caractérise par son esprit vif, sa légèreté, son humour et au pire…son côté exaspérant !

Le Gémeaux casse-pied a tout du moustique qui vient vous siffler dans l’oreille à maintes et maintes reprises. Les créatures que nous allons voir n’ont pas l’appétit féroce du Taureau ni la rage du Bélier mais elles sont toutes aussi dangereuses pour vos nerfs !

Pas plus de 80 cm de haut, un salopette bleue, une tignasse rousse, on offrirait bien une poupée « brave gars » à son enfant pour qu’il devienne son « meilleur ami pour la vie « . En plus de parler, ces poupées sont personnalisées, elles ont chacune un prénom différent, vous en serez très content, sauf si vous tombez sur celle qui s’appelle « Chucky » ! Ce modèle est différent des autres, il parle vraiment, il marche, court même, joue à cache-cache, se planque derrière vous pour vous égorger…le jouet idéal !

Effectivement, cette poupée est le réceptacle de l’âme du meurtrier psychopathe Charles Lee Ray ( jeu de mot – notion très Gémeaux- regroupant les patronymes de trois meurtriers en série ). Grâce à des pratiques vaudous, il s’est réincarné dans une poupée alors qu’il agonisait, le corps criblé de balles. Chucky est un Monstre-Gémeaux parfait, tout d’abord parce que c’est un jouet, ce signe étant celui justement des jeux, des loisirs. Le look de Chucky le range aussi dans la catégorie Gémeaux, avec ses tâches de rousseurs, son pull multicolore. Ce n’est pas vraiment un ravageur à la Bélier, même si il n’a rien à envier à Jason ou Mickaël, il est plus subtil, pervers même, il se cache, tend des pièges, adore improviser une arme avec ce qu’il a sous la main, il n’a pas comme les ravageurs Bélier une arme de prédilection, tout est bon pour tuer. Comme tout Gémeaux, c’est un vrai adepte du systhème D ! Tuer Chucky n’est pas une mince affaire, il a vraiment le côté exaspérant des Gémeaux, sa petite taille lui permet d’esquiver, se cacher, et surgir là où on ne l’attend pas. Son intelligence, son absence complète de morale- encore des traits qui le rapproche des Gémeaux- lui permettent de mettre à mort implacablement sa cible avec originalité. Le signe des Gémeaux est celui de la parole, Chucky le prouve bien, alors que les Béliers sont des humains qui ne parle pas, Chucky est un jouet qui ne devrait pas parler, et qui pourtant ne s’en prive pas ! Chucky n’est jamais sérieux, le meurtre le fait rire, il s’amuse, il est vraiment sadique, on notera son rire caractéristique particulièrement angoissant (Brad Dourif le double à la perfection ). Chucky évoluera de suite en suite de vrai monstre terrifiant en clown macabre, en axant de plus en plus le personnage sur l’humour noir, on perd bien sur en peur, mais Chucky gagnera une popularité digne des plus grands boogeymen, et s’ancre définitivement dans une lignée Gémeaux. Comme beaucoup de monstres, Chucky est « immortel », il ne cesse de ressusciter dans ses suites, et dans la quatrième ont lui donne enfin sa « jumelle », ou plutôt, sa fiancée : la délicieuse Tiffany. Cette superbe Barbie gothique, est le réceptacle de l’âme de la fiancée de Charles Lee Ray, qui comme son terrible compagnon, n’a aucune limite, aucune morale (sauf la fidélité « je peux tuer n’importe qui mais pas tromper l’homme que j’aime « ), mais beaucoup d’humour.

On retrouve le couple de Gémeaux types : Chucky est le type « Pollux » ou « clown auguste » très extraverti avec la tenue bariolée, Tiffany le type « Castor » ou « clown blanc » plus nerveuse, engagée avec ses vêtements noirs et blancs. A eux deux, ils forment un duo meurtrier et comique inédit, à la fois semblables et complémentaires. Tiffany est interprétée (version humaine) et doublée (version poupée ) par la sculpturale Jennifer Tilly, qui, à l’instar de Brad Dourif, donne à son alter égo de plastique une voix originale et fort reconnaissable, affirmant encore le côté Gémeaux par l’importance du doublage.

Notons enfin que dans le 5ème opus, Chucky et Tiffany sont parents d’un petit Glen ou Glenda car l’enfant à une ambiguïté sexuelle. Ce qui finit de relier nos poupées tueuses au signe hermaphrodite, ou au moins androgyne des Gémeaux.

Tout aussi exaspérants que le couple Chucky et Tif, mais cette fois définitivement tournés vers l’humour, voilà les Gremlins ! Ces créatures hilarantes et pourtant très dangereuses devaient à la base être les héros d’un film d’horreur, le réalisateur (Joe Dante) préféra tourner le film vers la comédie. Le caractère Gémeaux de ces créatures étant tellement appuyé que nous allons quand même les présenter parmi les monstres taillés pour effrayer.

On note déjà que les Gremlins ont de l’humour, ils sont également très intelligents, parlent, ont un dons unique pour l’imitation, le burlesque, adore les dessins animés et les jeux, voilà des créatures bien Gémeaux. Surtout, les Gremlins sont à deux faces, comme les Gémeaux, qui ne trouve pas le Mogwaï (vrai nom du Gremlin) trop mignon sous sa forme initiale ? Cette adorable peluche aux grands yeux naïfs qui chante cette douce mélodie a tout pour attendrir, elle demande beaucoup de soins et d’attention. Qui ne rêvera pas d’avoir Gyzmo chez soi comme Billy le jeune homme, héros du film ? Pourtant Gyzmo (comme Chucky !) est un cadeau empoisonné, si en lui même il est adorable et affectueux, il est difficile de s’en occuper correctement : pas de lumière vive (le soleil le tue), pas d’eau et surtout « même si il pleure ou il supplie, ne jamais lui donner à manger après minuit ». Les règles strictes de l’elevage du Mogwaï rappelle que le signe des Gémeaux est co-régit par Cérès planète de l’éducation. Si Gyzmo est un Gémeaux éduqué ( co dominante Cérès ) ce n’est pas le cas de ses rejetons (parce que évidemment les règles vont être transgressées et l’eau le fait se dupliquer, multiplication de petits frères, encore du Gémeaux!), ceux ci malgré leur aspect si mignons, sont des chenapans farceurs (ils pendent le chien par la queue par exemple), et ils manipulent Billy pour obtenir de la nourriture après l’heure fatidique, tandis que Gyzmo la refuse, voulant rester sous sa forme originelle. Et c’est ainsi que les gentils Mogwaïs deviennent les affreux Gremlins et sèment la panique dans la ville. Dans le deuxième opus, encore plus fantasque que le premier, on apprend que le Gremlin a un ADN instable lui permettant de se transformer si il ingère les potions du labo, nous verrons donc un Gremlin électrique, légumineux, gargouille, araignée, intelligent et même fille (ce qui rapproche de androgynie de Mercure, maître des Gémeaux qualifié de « neutre » ou encore mieux de « convertible » ).

astrologie et horreur 3b

Enfin il y a « Ca« , (« It » en anglais). C’est une créature difficilement définissable qui sévit dans le livre de Stephen King et l’excellent téléfilm éponyme. It terrorise les enfants d’un petit village et a certainement causé une phobie des clowns chez de nombreuses personnes. Effectivement cette créature prend l’aspect d’un clown terrifiant, cette apparence le rapproche bien sur de l’univers Gémeaux, It présente toutes les autres caractéristiques géminiennes, pour commencer, comme Chucky, il est doté d’un humour douteux, il adore faire des blagues, comme faire exploser des ballons de baudruches pleins de sang à la face des gens ; il est également doté d’un rire terrifiant, mais surtout il adore se moquer de ses victimes, les ridiculiser. Ca utilise la torture psychologique, il est encore bien plus exaspérant que Chucky ou les Gremlins, il ne laisse pas de répits, comme notre moustique Gémeaux, on risque à tout moment d’entendre son rire, ses moqueries et tomber dans son piège démoniaque.

It a un aspect Taureau car son but est de dévorer l’âme de ses victimes (grâce à ses lueurs mortes qui emprisonne la conscience), mais toute son attitude, ses méthodes le rapproche des Gémeaux, il tend des pièges, rend fou, utilise la peur, le mensonge pour arriver à ses fins…un vrai Mercure sombre. Notons que si les Gremlins avaient une vocation horrifiques, ils sont devenus comiques ; dans une moindre mesure, c’est aussi le cas de Chucky qui passe d’un premier opus vraiment angoissant à des suites de plus en plus axées humour noir. Par contre , grâce à l’écriture magistrale de son créateur Stephen King, « ça » réussit le pari de nous faire peur avec de l’humour, alors que le rire est pourtant le meilleur remède contre la peur, quelle meilleure illustration d’un monstre Gémeaux ?

Les Cauchemars du Cancer : « Surtout, ne t’endors pas ! « 

Signe lunaire des rêves, de la nuit et donc aussi des cauchemars, le Cancer passe pour impressionnable, ce qui n’est pas forcément faux, mais bien sûr certains thèmes le feront plus facilement rentrer dans sa carapace .

Commençons par un mythe récursif dans les œuvres d’horreurs : la maison hantée.

Le Cancer est le signe de la famille, du foyer, sa maison est son refuge ou comme dit Matthew Lillard dans 13 fantômes « On est bien qu’à la maison« .

Mais que se passe-t-il quand notre chère maison est déjà habitée par des pensionnaires très encombrants, que se soient des fantômes comme dans Poltergeist ou 13 fantômes, ou carrément le démon dans Amytiville ?

Et bien voilà le cauchemar du Cancer, l’impossibilité de se réfugier, l’insécurité, pas possible de rester bien au chaud, ni même de se cacher sous les draps quand ceux-ci sont des fantômes !

Dans Poltergeist, c’est par la télé que les spectres se manifestent en premier lieu avant de tout chambouler dans cette maison pourtant si attrayante. Ce qui effraye le Cancer, c’est que son environnement familier devienne hostile, imprévisible.

On apprendra que la maison a été bâtie sur un ancien cimetière, ceci rapproche encore plus ce film du Cancer, car la maison 4 est souvent dite celle « du berceau et de la tombe ».

Encore pire, dans Amityville, la maison (qui, en passant, est inquiétante en soi avec sa façade rappelant un crâne) abrite des démons extrêmement hostiles qui poussent la famille à s’entretuer.

Passe encore que la maison soit hostile, mais quand c’est les membres de sa propre famille qui deviennent dangereux, ça devient rapidement insoutenable pour le Cancer, signe du cocon familial.

Quel cauchemar pour le Cancer qui voulant construire son foyer, faire un nid douillet pour les siens se retrouve à devoir lutter contre ses propres murs et sa propre famille !

Dans Amytiville, la vigilance est encore plus de rigueur car la première famille a été massacrée pendant son sommeil par le fils aîné, possédé par la maison. Car si il y a bien quelque chose que le Cancer redoute, c’est le manque de sommeil, la vigilance 24 heures sur 24, ce qui est très difficile pour notre signe rêveur qui représente justement le besoin de récupération, le temps de repos.

Et le bourreau de service l’a parfaitement compris, sans doute parce qu’il est lui-même Cancer et que nous le retrouverons dans la rubrique suivante, voici le très célèbre Freddy Krueger !

Si beaucoup de monstres ont été nommés « Boogeyman« , aucun ne correspond plus à l’image du croquemitaine que Freddy.

Le Cancer est le signe de l’enfance et ses natifs ont souvent gardé une âme d’enfant.

Or les petits sont terrorisés par le monstre du placard qui surgit une fois la lumière éteinte et les parents endormis.

astrologie et horreur 4

Si Freddy ne surgit pas du placard (quoique ça lui arrive !!), il surgit dans les rêves de ses victimes, le Cancer est justement le signe des rêves. Le monstre fait une intrusion encore plus profonde dans l’intimité du Cancer, ce n’est plus sa maison, ni sa famille, c’est carrément ses rêves qu’il attaque !!!

Freddy, comme tout Boggeyman qui se respecte, s’amusera à liquider vos amis les uns après les autres, histoire de rogner encore plus l’entourage sécurisant que le Cancer apprécie. Et quand vous avez compris que Freddy vous en veut, il n’y a qu’une seule solution : ne plus dormir ! Coupez-vous les paupières si il le faut ! Mais le Cancer sait bien que c’est impossible, l’appel de la couette est encore plus fort dans ce signe que dans n’importe quel autre. Le lit, lieu du refuge, deviendra votre tombe ! Cela dit c’est bien ce que l’astrologie dit en parlant de la maison 4 du Cancer : c’est le berceau et la tombe, Freddy aurait-il pris cette maxime astrologique au pied de la lettre ?

Pour finir d’angoisser les Cancer citons une petite comptine récurrente (avec des versions parfois différentes) dans les très nombreuses suites de Freddy :

«Un-deux… Freddy te coupera en deux… Trois-quatre… remonte chez toi quatre à quatre Cinq-six… n’oublie pas ton crucifix Sept-huit… surtout ne dors plus la nuit Neuf-dix… il est caché sous ton lit… »

Tout y est …bonne nuit, chers Cancers !!!

Les monstres du Cancer : les envahissants

Comme nous l’avons dit plus haut, le Cancer est régit par la Lune, reine de la nuit, des rêves et cauchemars, ce qui rend les natifs impressionnables, très imaginatifs, et très proches des oeuvres fantastiques et d’horreurs. Ainsi, le Cancer nous offre également de très beaux spécimens de monstres terrifiants, après tout rien ne vaut un peureux pour faire peur !!

Reprenons Freddy bien sûr, à la fois cauchemar et monstre du signe, après tout, qui mieux qu’un Cancer serait à l’aise pour naviguer dans les rêves, les manipuler pour massacrer des adolescents !

La créature interprétée par Robert Englund (rôle repris désormais par Jackie Earle Haley, natif du Cancer) a aussi un passé tortueux : fruit du viol collectif d’une nonne par des détenus d’un asile psychiatrique, orphelin (la pauvre femme mourrant en couche), il se retrouve enfant battu par son beau père, tête de turc des gamins de son école et de ses professeurs ….voilà un beau début pour une histoire de vilain petit canard chère au Cancer, mais ce n’est pas un cygne que deviendra Freddy mais l’un des monstres les plus redoutés du cinéma !

Freddy se vengera de ces sévices en tuant des enfants (dans la nouvelle version Freddy est pédophile), comme tout Cancer, il a la mémoire et la rancune tenace.

Cela ne l’empêchera pas de se marier et de fonder un foyer, il aura une fille, voici l’un des rares monstres père de famille ! Malheureusement il étranglera sa femme sous les yeux de sa fille quand elle découvrira son célèbre gant, comprenant ainsi sa nature meurtrière. Freddy sera rattrapé par les parents de ses victimes et sera brûlé vif dans sa propre maison, encore un Cancer traumatisé par sa maison !

Malheureusement, la ville ne sera pas débarrassée de Freddy, grâce à la peur toujours présente des habitants, Freddy peut revenir dans leur cauchemars, la référence aux émotions et à la mémoire comme vecteur de son pouvoir continue de classer Freddy dans nos monstres Cancer.

Freddy est obsédé par sa maison où il a subi tant de douleurs, ainsi, il ne tolère pas que quiconque puisse y vivre paisiblement, il attaque donc toujours ceux qui s’y trouvent ainsi que les habitants de son quartier, à savoir la rue de l’Orme.

L’histoire de Freddy est riche, détaillée, il a une mémoire, des affects qui expliquent sa cruauté, pourrait-on avoir de la compassion pour ce monstre ? On ne va quand même pas aller jusque-là ! Même si un Cancer adore se faire passer pour un martyr, nous faire larmoyer, le sadisme bien servi par l’imagination de Freddy fait de lui un croquemitaine qu’on adorera détester !

Freddy fait un bon monstre Cancer, il envahit les rêves, il est traumatisé par un passé sombre et douloureux auquel il est fidèle, il a un rapport avec l’enfance, les histoires de famille (c’est d’ailleurs sa fille qui aura raison de lui).

C’est le feu, l’élément contraire de l’eau cancerienne, qui l’a défiguré, il n’a pas des pinces mais un gant doté de griffes. Il fait preuve d’une grande imagination pour tuer, contrairement à la simplicité des ravageurs Béliers. Comme quoi un Cancer, c’est peut être impressionnable, mais il ne vaut mieux pas les forcer à se transformer en monstres !

Une autre catégorie de monstres conviennent bien au Cancer, c’est le parasite, la créature qui va s’insinuer dans votre corps et vivre à vos dépends, le Cancer étant un signe envahissant, pot de colle et même parfois dépendant, ses monstres ne peuvent absolument pas se passer de nous !

Ils nous utilisent pour coloniser notre chère Terre, souvent extraterrestres, nos très attachants (au sens propre) monstres veulent tout simplement faire un foyer, fonder une colonie ou chacun aura sa place….bien sur à condition de faire partie de la famille !

Dans l’invasion des profanateurs, les plantes prennent peu à peu la place des êtres vivants en les copiant, le processus s’accompagnant de la mort de l’original, cependant, nous nous éloignons de l’univers Cancer car la première caractéristique d’un envahisseur est son absence d’émotion, alors que le signe est celui par excellence du ressenti.

Le concept est repris dans the Faculty, si le film verse moins dans l’angoisse et plus dans le burlesque, nous avons là un type de créature bien plus cancérienne, en effet il s’agit de créatures insectoïdes pélagiques, or le Cancer est un signe d’eau et cette créature (qui ne sera pas nommée) ne peut survivre à l’absence de cet élément. Surtout, la contamination, si elle prive de la personnalité, ne prive pas de l’émotion.

Ce « teenage movie » nous présente une bande de 6 ados (dont les futurs célébrités Josh Hartnet, natif du Cancer et Elijah Wood) cherchant à lutter contre l’invasion de leur lycée par ces petites bêtes. Ce film permet aussi de mettre en avant les rapport ado/adulte, ce qui rentre également dans le registre Cancer (mais aussi Gémeaux), car ce sont les profs (parmi lesquels nous retrouvons Robert Patrick, Salma Hayek, Pipper Laurie ou encore Famke Jansen) qui sont les premiers contaminés et cherchent à commencer l’invasion.

Parmi notre groupe au moins quatre ont une personnalité très cancérienne, mais nous nous intéresserons surtout à Mary Beth (Laura Harris), la nouvelle arrivée, toute de douceur, cherchant toujours à préserver la cohésion du groupe, se montrant très sensible et compréhensive, qualités bien connues du Cancer, jusqu’à ce qu’elle se révèle comme la reine des créatures !

Malgré sa transformation en monstre, Mary Beth ne perd rien de ses qualités, elle expliquera qu’elle a fui sa planète natale qui se desséchait et cherchait un nouveau foyer, toujours la thématique Cancer. Cependant, elle prit pitié de ses habitants et voulu recréer un monde sans douleur « ou le sportif est intelligent, le vilain petit canard superbe, ou le souffre douleur ne va pas à l’école la peur au ventre, le cancre rentre chez lui et trouve des parents aimants, et la nouvelle est accueillie et choyée « , Mary Beth veut que tout le monde fasse partie de sa famille, et est prête à transformer toute la Terre si il le faut !

Dans Horribilis, la créature extraterrestre à également cette volonté de colonisation. A la différence que la contamination n’est pas une conversion comme dans les précédents films, mais une assimilation : toute personne qui est contaminée devient le monstre, il n’y a qu’une seule conscience qui a une vraie personnalité avec des émotions puissantes : il se sent seul, cherche le réconfort, a une attitude de bébé capricieux qui hurle  » ne me jugez pas ! », il tombe réellement amoureux de la femme de sa première victime, bref un monstre sentimental.

Si par ses émotions (certes immatures, viciées, tortueuses) il rentre bien dans la catégorie Cancer, notre monstre ne trahit pas son signe par son aspect et son « cycle de reproduction » : il a une vraie biologie. Il féconde certains humains (femmes et hommes), ceux ci sont pris d’une boulimie qui les fait dévorer toute viande à portée de main (mais ils ne la cherchent pas, le monstre chasse pour eux), ils enflent (au début ils ont l’air d’être enceintes) jusqu’à se retrouver à l’état de gigantesque boule humaine qui finira par exploser laissant des milliers de vers s’échapper à la recherche de nouvelles victimes.

D’autres contaminés sont donc chargés de la chasse, de la défense, et certains fusionnent avec le premier contaminé pour créer un amas de chair à plusieurs têtes, mais une seule conscience. Cet aspect final de masse de chaire, les parasites ayant une forme de limace ou de ver, rappelle l’image que nous pouvons avoir des pires travers de notre signe réputé effectivement lymphatique, avec des tendances à la boulimie.

astrologie et horreur 4b

Mais la créature la plus célèbre qui rentre dans cette catégorie est sans nul doute le Xénomorphe plus connu sous le nom d’Alien.

Certes, à première vue l’Alien à tout de la machine à tuer et pourrait rentrer dans la catégorie des Ravageurs Bélier, extrêmement agressive, des griffes, des crocs et un certain aspect phallique (la tête notamment, mais aussi la queue et la deuxième paire de mâchoire). C’est pourtant une créature très matriarcale (au contraire du Prédator, son ennemi qui vit dans une société patriarcale). En effet, l’Alien possède un type de reproduction inédit dont chaque étape nous rapproche du Cancer : Tout d’abord il naît dans un œuf, symbole cancérien par excellence, de cet oeuf sort le « Facehugger« , sorte d’araignée (ou de crabe !) qui cherche à se coller au visage d’une victime (humaine, animale ou même un Prédator), ce qui le rapproche définitivement du parasitisme cancérien, il va pondre un œuf (encore) dans l’estomac de sa victime (partie du corps dédiée au Cancer), puis meurt, la victime alors dans le coma reprend ses esprits jusqu’à ce que l’embryon naisse violemment en perforant la poitrine de l’hôte, il s’enfuit vite à la recherche d’un abri sur pour grandir et atteindre la taille adulte si redoutée (cela dit toutes les phases sont redoutables !). Cet adulte n’a qu’un but, tuer tout ce qui n’est pas xénomorphe afin de construire ou agrandir le nid. Parfois il capture une victime pour l’engluer près d’un œuf fraîchement pondu par la terrible Reine Alien.

C’est bien cette créature, notre monstre Cancer type, car il s’agit de la mère des monstres, véritable déesse Echidné moderne (la mère des monstres dans la mythologie grecque, sorte de Gaïa sombre), elle est toute puissante, bien plus grande que les aliens adultes, elle possède plusieurs pattes (comme les crustacés ou autres insectes et arachnoïdes faisant partie du bestiaire Cancer), le crâne phallique étant alors remplacé par une extension de sa carapace rappelant une couronne. Elle dispose enfin d’un impressionnant abdomen et d’une tanière rappelant la reine des termites, elle peut cependant s’en débarrasser si les circonstances l’exigent.

Alien est aussi un film d’horreur féministe, notamment grâce à Hélène Ripley (magnifique Sigourney Weaver), l’une des premières héroïnes active, guerrière, mais restant sensible, à l’écoute, maternelle.

Les films nous offrent un duel au sommet entre une femme accomplie et un monstre représentant la féminité agressive, dangereuse, représentant surtout la peur de l’homme moderne face à la féminité.

Alien a ce côté mythologique ou le héros (Hercule) tue le monstre (l’Hydre de Lerne) symbolisant la victoire du patriarcat sur cette peur, sauf que Ripley en tuant le monstre, tue l’image négative fantasmée de la femme pour faire triompher l’image positive de la femme émancipée. Le Cancer se trouve justement dans cette lignée, signe lunaire et donc représentant du symbolisme féminin et maternel.

Les Aliens fournissent encore bien d’autres ressemblances avec le Cancer, outre leur biologie, leur « féminisme » et leur obsession du clan. Tout d’abord, leur extrême résistance, leur carapace résiste à tout, elle rappelle bien sur la carapace des animaux du Cancer (crustacés, tortue, tatou, crocodiles…), leur sang est acide, les blesser peut se révéler aussi très dangereux (susceptibilité cancérienne), ils ont un rapport à la mémoire particulier : dans Alien 4, le clone de Ripley nous fait comprendre que la mémoire des Aliens se transmet génétiquement (mélange de notions de mémoire et d’hérédité, spécialités du Cancer, de la Lune et de la maison IV) .

Le scénario d’Alien 4 est le plus abouti dans le rapport à la mère puisque nous assistons à la naissance d’un hybride Alien/humain par parthénogenèse, la reine ayant reçu la capacité de concevoir directement un rejeton. Cependant, ce nouveau type de xénomorphe ne reconnaît pas dans la reine sa mère, elle (c’est une fille) la tue, elle lui préféra le clone de Ripley. Cet hybride apporte une nouveauté chez les Aliens: la capacité de ressentir de l’émotion, un besoin d’attention, de maternage, de se rapprocher d’une figure aimante….bref une humanisation, c’est ce qui manquait à cette créature pour devenir totalement Cancérienne. Ce qui nous poussera à ressentir de la compassion face à ce monstre en demande d’amour.

Les cauchemars du Lion : « Ta volonté est mienne »

Bien sûr qu’un Lion, ça n’a peur de rien, c’est courageux, audacieux, c’est pas une bande de monstres moches qui vont les effrayer.

Les monstres, il en fait son affaire, le Lion. D’ailleurs, le héros, c’est souvent lui dans les films d’horreur, et le héros, il tue les monstres, donc le Lion, c’est lui qui décide !

Sauf que, des fois, c’est quelqu’un d’autre qui décide ……

Et bien sur, ce « quelqu’un d’autre », il n’a rien d’un Lion, ça peut être :

Une voiture :

Les Lions aiment bien les signes extérieurs de richesses, la voiture en fait partie, surtout cette formidable Plymouth Fury de 1958, elle est magnifique, Arnie Cunningham, ado mal dans sa peau, va pouvoir se valoriser là-dedans, elle s’appelle ……Christine !

Le Lion connaît bien cet artifice qui consiste à se montrer dans une belle voiture pour gagner en admiration et donc en confiance en lui, nos Lions seront très touchés par cette histoire de garçon qui va devenir un véritable héros grâce à son magnifique engin. Mais avec Christine, nous n’allons pas devenir le champion de rally ou de formule 1, avec Christine, c’est à la vie, à la mort….surtout à la mort ….

Christine, par un mécanisme inconnu, est vivante, elle est douée de sa propre conscience, de sa propre volonté. Elle tombe amoureuse de son pilote, un amour passionnel et exclusif, elle est jalouse.

La personnalité de Christine n’est pas sans rappeler celle des signes en carré au Lion : le Taureau et le Scorpion. Le Lion se voit donc être le centre d’attention d’une magnifique voiture démoniaque. D’habitude, ça plait au Lion d’être le centre d’attention, mais là, c’est dérangeant tout de même, surtout que Christine va éliminer, enfin pour être précis écraser, tous ceux qui vont se mettre entre elle et son amour. Ce qui va finir de faire trembler nos Lions, c’est qu’en plus le héros est complètement subjuguer par Christine, sa volonté, sa capacité de décision sont complètement annihilées par la passion qu’il éprouve pour sa voiture, il lui faudra faire preuve d’une volonté sans faille pour échapper au contrôle de l’effroyable machine, ce qui finira par un sacrifice.

Une Fan :

Dans un autre chef d’œuvre de Stephen King, Misery, c’est plus ou moins les mêmes ficelles qui vont effrayer nos Lions.

L’écrivain Paul Schelton est aussi le centre d’attention de la psychopathe Annie Wilks, il se retrouve aussi incapable de décision par son handicap, soigneusement entretenu par l’infirmière. Le petit plus, c’est que Paul se voit contraint par Annie de détruire son œuvre, et d’en réécrire une autre sous la direction de sa tortionnaire. Le Lion étant le signe de l’expression de soi, participant à la créativité, il se retrouve obligé de supprimer cette création et de se soumettre à la volonté d’autrui.

Notons que dans Misery comme dans Christine, les deux « monstres  » se trouvent être follement amoureux du héros, la maison 5 du Lion est justement celle qui nous apprend à dire « j’aime », et dans ces films (ou livres), être le centre du monde n’est pas une bonne nouvelle !

astrologie et horreur 5a

Mère Nature :

Dans « Phénomène » de Night Shyamalan (natif du Lion), la nature a décider de se venger des tortures que lui font subir la race humaine . Mais une plante, ça ne bouge pas, ça ne peut pas tuer par elle-même. Mère Nature a donc trouvé un stratagème intéressant, ce sont les humains qui vont se tuer, pas entre eux, mais se suicider.

Plus de volonté, plus de décision, plus de conscience, juste un objectif après avoir respirer cette mystérieuse toxine : se supprimer. Prenez ce qu’il y a à votre portée, sautez d’un échafaudage, percez-vous le cou avec votre barrette à cheveux, passez sous la tondeuse à gazon, faites-vous dévorer par des lions (tiens, donc…), ou tout simplement cognez-vous la tête contre les murs …

Le Lion a tout pour être mal à l’aise devant Phénomène, l’automutilation c’est pas son truc, pour lui qui aime garder son intégrité (morale et physique), se trucider soi-même, c’est effrayant.

On est complètement dans l’incapacité d’utiliser sa volonté, c’est quelqu’un, quelque chose d’autre qui agit à notre place. Il n’y a pas de réel ennemi, tandis que, comme le Bélier, le Lion aime savoir à qui il a affaire. Dans Phénomène, l’ennemi, finalement, c’est la race humaine qui a poussé la nature à bout.

Et c’est également cela qui pose problème au Lion, qui est un peu « darwinien » : il est au sommet de l’évolution et considère parfois avec naïveté que le reste du monde est là pour le servir, la nature comprise. Il ne s’agit pas bien sûr, d’accuser les Lions d’être des pollueurs, juste de reconnaître leur proportion à soumettre l’environnement (humain, naturel, professionnel…) à leur volonté. Or dans ce film, les plantes manifestent elles aussi une volonté : elles enlèvent l’homme du trône de la création sur lequel il s’est assis. L’homme n’est donc plus qu’un jouet soumis à ces redoutables phéromones poussant au suicide. Enfin, notons que le phénomène en question est dû aux plantes et porté par le vent, or les premières sont associées au Taureau, signe en carré du Lion, le deuxième au Verseau, le signe polaire du Lion. Le film parle bien d’une rébellion (Verseau) de la nature (Taureau). On reste donc dans une logique d’affrontement entre signes contraires.

Des fantômes extraterrestres :

Dans « Ghost of Mars » de John Carpenter (également réalisateur de « Christine »), nous assistons à la rébellion de la planète Mars que les humains ont colonisés.

L’expansion de l’homme colonisateur est encore une fois mise à mal par des entités invisibles et difficilement définissables. Il s’agirait de fantômes qui possèdent les colons et les poussent au meurtre des colons non possédés. Notons qu’avant de passer à l’attaque, les possédés s’auto mutilent, comme dans Phénomène, mais pas dans un but de suicide, plus de « transformation », ils sont convertis par les fantômes en assassins.

Ce n’est pas tant les meurtres qui vont effrayer le Lion, car on passe vite dans un rythme de combat qui est généralement moins terrorisant pour ce signe courageux, mais le danger de se retrouver privé de sa volonté.

Cette fois-ci, c’est le Scorpion qui incarnent ces fantômes vindicatifs et rebelles, l’action se déroule sur Mars (deuxième maître du signe), la notion d’automutilation dans un but de transformation et l’extrême agressivité, la rage destructrice des possédés les rapprochent du 8ème signe .

Feue mère :

Marion Crove (Janet Leigh) n’aurait jamais dû s’arrêter dans cette vieille propriété, et encore moins y prendre une douche puisqu’elle y mourra poignardée par Mme Bates, la terrifiante mère du propriétaire des lieux : Norman Bates !

Effectivement, le cultissime « Psychose » du maître Lion Alfred Hitchcock est un film pour effrayer les Lions (remarquons que Hitchcock et Shyamalan ont en commun la manie d’apparaître dans leur film en « Caméo », ce qui n’est sans doute pas étranger à leur signe !)

Notre héros (Anthony Perkins, inoubliable !) aussi mal dans sa peau, frustré et soumis à l’influence maternelle a tout pour déranger nos Lions, c’est un « anti-Lion » par excellence, incapable de s’affirmer, sans aucune confiance, sans aucun charisme, reclus du monde et de la société.

Sa soumission à la mère est hautement significatrice dans la peur du Lion. En effet, ce signe solaire est celui de l’affirmation, il suit le Cancer, signe lunaire de la mère, le Lion est bien le signe qui permet de se détacher de l’influence parentale pour faire rayonner sa personnalité. Norman Bates est resté bloqué dans le signe du Cancer, il est incapable de passer au stade Lion. Le signe a échoué dans son rôle. La volonté de Norman est brisée par une mère abusive qui l’a empêché de devenir adulte. Mais le pire est bien sur dans la révélation de l’œuvre de Hitchcock, ce n’est pas seulement la volonté qui est sous le joug maternel, c’est toute la personnalité, puisque Mme Bates est morte depuis plusieurs années ! Norman est schizophrène et la personnalité de sa mère a pris possession de son corps, cette emprise de la folie devient de plus en plus puissante, si bien qu’à la fin, Norman n’existe plus, son corps est complètement celui de Mme Bates. Quoi de plus effrayant pour un Lion que de voir une personnalité complètement disparaître au profit de celle d’une défunte.

Les monstres du Lion : Les narcissiques

Le Lion, signe solaire, lumineux, royal nous fait en général plus penser aux héros qu’aux monstres, cependant parfois, le monstre, c’est le héros !

C’est en quelque sorte le cas dans la plupart des films d’horreur, on retient beaucoup plus souvent le monstre que le héros qui le tue. Mais nous allons rencontrer des monstres réellement Lion, narcissiques, se regardant le nombril a longueur de temps et ne ressentant aucune pitié pour l’impudent qui aura eu le malheur de le vexer.

Commençons par un homme superbe, incarné par le magnifique Christian Bale : un corps d’Apollon, un sourire carnassier, une ambition sans limite : voici Patrick Bateman d’American Psycho !

Ce personnage est la caricature du Lion : il ne pense qu’à lui, son image, son corps. Le film s’ouvre sur l’entraînement de notre héros, on le voit sculpter son corps d’athlète, il entretient sa peau, fait des UV ; cette introduction est encore plus marquée par le Lion car ces images s’accompagnent du monologue du héros.

On entendra notre déjà insupportable playboy se vanter de sa beauté, de ses performances, de ses ambitions. On adorera la scène de sexe où l’on verra Patrick « baisant « deux filles superbes mais n’ayant d’yeux que pour son image dans le miroir ! En passant, tel un lion dominant, il maltraite ses femelles, les humilie et les blesse parfois mortellement. Ce personnage n’est pas seulement fier de son physique, il adorera s’enorgueillir de sa position sociale, c’est un requin au dents longues qui cherche le succès, il veut être le meilleur, il aime la compétition, c’est un golden boy aussi haïssable que possible, l’autre ne sert qu’à être écrasé. Très sensible aux marques de réussites, il aimera se vanter de ses nouvelles acquisitions, de la voiture au stylo de marque. Il méprise ceux qui lui sont inférieurs, jalouse ceux qui lui sont supérieurs et bien sûr élimine ses rivaux avec beaucoup de violence. Il se compare énormément aux autres, mais il ne leur admet pas d’identité singulière: il confond régulièrement ses collègues (qui d’ailleurs lui ressemble à tout point de vue, meurtres exceptés), il ne les identifie que par leurs marques extérieures de réussite. Patrick est intolérant, il est raciste, sexiste, homophobe, encore une fois le mépris du différent, de celui qui ne rentre pas dans les codes, défaut très Lion. Notre psychopathe est dénué de tout scrupule, sans aucune pitié, il tue tous ceux qui se dressent sur son chemin et également ceux qui lui manque de déférence. Patrick est certainement schizophrène, ses meurtres se révèlent être des fantasmes (même si le doute reste permis), il expérimente ainsi le cauchemar du Lion : la perte du contrôle de son identité. American Psycho est bien sûr une critique virulente du monde de la finance et des golden boys américains, univers Lion ou la loi du plus fort (la loi de la jungle…) règne, où les dominants se partagent le monde. Les meurtres du héros ne sont qu’un symbole de notre société axée sur la compétition qui broie ceux qui ne sont pas suffisamment compétitifs. La critique porte aussi sur le culte du corps, mais c’est surtout la volonté de domination, excès typiques du Lion, qui est mis sur la sellette.

C’est certain, notre prochain monstre ne peut pas exhiber des abdos parfaits et des pectoraux saillants comme Christian Bale, mais il est pourtant encore plus charismatique et impressionnant que bien des monstres cité dans notre article : il s’agit d’Hannibal Lecter, le terrifiant psychiatre cannibale du Silence des Agneaux. Interprété par la légende vivante Anthony Hopkins, notre héros marquera les esprits comme aucun autre psychopathe.

Le docteur Lecter (n’oubliez jamais de l’appeler par son titre !) est très complexe et réunit en lui plusieurs signes : l’avidité du Taureau, le raffinement de la Balance ou la pénétration psychologique du Scorpion. C’est pourtant le Lion qui domine chez lui.

astrologie et horreur 5b

Hannibal est avant tout un membre de l’élite, il est extrêmement réputé comme psychiatre et même après sa chute et son enfermement, on continue de le consulter malgré le danger que cela implique.

C’est un érudit, un artiste, un esthète raffiné, tout ceci bien sûr nous renvoie au signe du Lion, signe en rapport avec l’art et la création, le brio et la maestria. Dans Hannibal, second volet mais finalité de l’histoire, Le docteur Lecter est directeur d’un musée à Rome (ville souvent associée au Lion). Dans Dragon Rouge (troisième film mais première histoire dans la chronologie), nous le voyons membre d’un club d’amateurs éclairé de musique classique. Lui aussi sans pitié pour les médiocres, il servira au dîner le thymus d’un musicien raté qui aurait massacré une oeuvre musicale ! Un trait Lion par excellence est l’importance du respect, il insiste pour être appelé Docteur, l’un des infirmiers affirme qu’il y avait une certaine « complicité  » entre lui et Lecter car il gardait un certain respect pour son illustre patient. C’est également pour cela que Lecter ne fera jamais de mal à Clarice (personnage inoubliable magistralement interprété par Jodie Foster puis tout aussi brillamment par Julianne Moore) car elle saura toujours faire preuve d’un profond respect. Au contraire, le directeur de la clinique psychiatrique dans le silence des agneaux et l’inspecteur (Ray Liotta) rival de Clarisse dans Hannibal, n’auront de cesse de ridiculiser Hannibal et Clarisse : ils sont imbus, grossiers, vulgaires, communs et ont l’impudence de se considérer supérieurs. Voici un crime de « lèse Lion » qu’Hannibal punira sans pitié et de manière très cruelle. Dans « Dragon Rouge« , Hannibal se montre très attaché à l’inspecteur, Will Graham (Edward Norton) qui enquête sur ses propres crimes, en effet, il se montre très brillant, si brillant qu’il démasquera Hannibal ! Pris au piège Hannibal se verra contraint d’agresser Will, et bien sûr le menacera de le transformer en plat de résistance, mais pas n’importe quel morceau …c’est le cœur que le terrible docteur voudra dévorer chez son protégé, en signe d’admiration et d' »affection ». On ne sera guère étonné, le cœur étant l’organe associé au Lion ! Cependant, Will réussira à sauver sa peau (enfin son cœur), et aussi à mettre Lecter sous les verrous. Malgré tout, Lecter conservera l’attachement qu’il avait pour cet inspecteur et l’aidera pour l’affaire du « Dragon rouge », comme il le fera plus tard pour Clarisse.

Ce qui achève (sans mauvais jeu de mot !!!) d’associer Hannibal au Lion, est son réel amour pour Clarisse. La Maison 5 et le Soleil parlant d’amour, on ne saurait s’étonner de voir le monstre Lion passionné par sa jeune protégée. Clarisse est à l’opposée d’Hannibal, plutôt marquée par la Vierge, signe suivant le Lion et donc montrant l’évolution naturelle d’un signe à l’autre.

Clarisse est réservée, inhibée, même, traumatisée par une enfance difficile, manquant cruellement de confiance en elle, mais servie par un brillant esprit analytique et un grand sens du devoir, de la morale. Par sa personnalité Vierge, elle attire notre Lion qui est à la fois tenté de la dévorer mais qui finit par succomber à la fragilité, la douceur, l’humilité et l’intelligence toute virginale de l’héroïne. Si sa « promise » (dans le livre, Clarisse finit aussi par tomber amoureuse d’Hannibal et s’enfuit avec lui) est Vierge, les psychopathes qu’il traque par l’intermédiaire de Clarisse et Will « Dragon rouge » et « Buffalo Bill » montrent des caractéristiques très Scorpion (le Lion et le Scorpion sont au carré et réputés difficilement compatibles) : en effet les deux cherchent une métamorphose et leurs animaux symboliques – dragon et sphinx à tête de mort- évoque tout particulièrement le huitième signe.

Les cauchemars de la Vierge : « Baise moi ! « 

La Vierge est un signe très concerné par la peur et toutes les phobies, il arrive même qu’on la considère comme une peureuse. Bien sur cette réputation est exagérée, comme pour le Cancer, la Vierge a bien sûr ses cauchemars de prédilection.

Toujours pondérée, mesurée, la Vierge est souvent sur la défensive car elle cherche à contrôler ses instincts. Aussi ce qui risque d’effrayer nos délicates Vierges sont les films où ce contrôle n’est plus, quand les instincts sont déchaînés.

Dans « 28 jours plus tard » et « 28 semaines plus tard« , un virus a contaminé toute le Royaume uni. Cette épidémie est terrible car les contaminés deviennent terriblement violents, ne cherchant qu’à massacrer tout être vivant non contaminé qui croise leur route.

Ces deux films sont particulièrement effrayants pour une Vierge: La première raison en est l’épidémie. La Vierge, signe de la santé, de l’hygiène, souvent un peu obsessionnelle de la propreté ou phobique des microbes a naturellement peur du concept même d’épidémie généralisée. Ce virus, une mutation de la rage, est particulièrement virulent, une seule morsure, une seule goutte de sang ou de salive ingérée suffit pour être contaminé.

Ensuite, les effets du virus sont terrifiants : l’infecté perd toute raison, il ne cherche plus qu’à détruire rageusement tout ce qu’il trouve. Il s’agit bien de malades et non de zombies comme on le lit parfois, ils sont extrêmement rapides, ne mordent pas par faim mais par fureur. D’ailleurs les contaminés se laissent mourir de faim. C’est donc ce qui effraye la Vierge : l’insécurité, la perte des repères, la violence extrême, en fait, la fin de la société civilisée.

Les contaminés rappellent les Ménades, les prêtresses de Dionysos, qui, ivres, déchiquetaient tout être vivant. Ces Ménades sont habituellement associées à la Vierge folle, l’autre facette du signe. Or, cette facette réprimée par la Vierge sage est en elle, et la combat sans arrêt. Voir un monde de Vierges folles dans ce qu’elles ont de pires est effectivement le cauchemar des Vierges sages. Enfin, dans le deuxième opus, le film commence par la recolonisation de Londres après la fin de l’épidémie. Cette colonisation a tout pour plaire à une Vierge : elle est organisée au millimètre, protection par les soldats, tout est prévu. C’est malheureusement cette organisation si sécurisante qui permettra la deuxième contamination : effectivement, le protocole prévoyait que si un seul cas était recensé, tous les colons seraient réunis dans un même lieu. Malheureusement, le premier contaminé est un responsable possédant, toujours selon le protocole, un passe partout qui lui permettra d’entrer dans la salle ou sont réunis tous les civiles …la suite est facile à deviner, grâce au protocole, le cauchemar reprend. Voilà comment effrayer les Vierges, en rendant responsable de la catastrophe ce qui était prévu pour l’éviter !

Carrie, que nous retrouvons parmi les monstres de la Vierge, est aussi en bonne place pour montrer les horreurs responsables de la perte de contrôle.

Comme les zombies pour le Taureau et Freddy pour le Cancer, Carrie est à la fois cauchemar et monstre de la Vierge, le fait que son créateur, le génie de l’horreur Stephen King soit lui même un digne représentant de la Vierge, n’est pas étranger à cela ! Toujours écrit par le maître, « Shinning » est aussi un bon cauchemar pour les Vierges, le père perdant aussi tout contrôle et manifestant aussi la rage de détruire et s’en prenant à sa propre famille.

Mais le cauchemar suprême de la Vierge est sans nul doute l’une des légendes du cinéma d’horreur : l’exorciste !

Régine (ou Reagan dans la version américaine) est une petite fille comme les autres, gentille, brillante, aimable. Mais c’est elle que le démon Pazuzu a choisi comme proie. Peu à peu, Régine va manifester des troubles d’humeurs, elle devient grossière, vulgaire, perd toute mesure et devient ingérable, sa mère se retrouve obligée de consulter des psychiatres qui avouent leur impuissance à soigner la petite fille. Seul un exorcisme semble pouvoir libérer Régine du démon qui l’habite.

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Ce film est extrêmement dérangeant car le démon souille la pureté, l’innocence de Régine.

Tous les tabous y passent : blasphèmes, inceste, pédophilie, Pazuzu s’en donne à coeur joie en faisant hurler à la petite fille les pires insanités possibles. Le signe de la Vierge, si pudique -voire prude- se retrouve devant une jeune fille (symbole du signe) ayant les attitudes les plus obscènes. Nous sommes dans un cas de possession, mais la conscience de la petite fille n’est pas éteinte, au contraire, Régine sait ce qu’il se passe, elle est prisonnière de son corps et souffre jusqu’à appeler à l’aide en utilisant des stigmates sur son corps, dernier moyen d’expression que le démon a sans doute laisser échapper. Nous nous éloignons donc des cauchemars Lion, ou la volonté est annihilée ou manipulée, au contraire la volonté est bien là, le démon est simplement plus fort.

Ce qui est encore plus terrifiant, c’est que finalement la séance d’exorcisme est d’une rare inefficacité, les prêtres ont beau réciter leurs prières, rien ni fait : Pazuzu continue de se moquer, de brailler, de vomir, de faire ses tours de magie douteux…

Les recettes habituelles ne marchent pas, Jésus est définitivement sourd et le démon victorieux : il n’y a aucune morale, il faudra que le jeune prêtre se sacrifie en acceptant le démon en lui puis en se suicidant, pour sauver Régine. Bien sûr, tous les Vierges ne sont pas croyants, mais ce qui est dérangeant, c’est que l’ordre établi, le protocole religieux échoue à sauver l’enfant, il faut un acte complètement illogique- le sacrifice- pour que Régine soit libérée de l’emprise démoniaque . Notons que le sacrifice se rapproche du symbolisme Poissons, signe polaire de la Vierge.

Ce film n’épargne pas grand chose aux Vierges, même pas la propreté et l’hygiène ! Le démon vomit un liquide vert poisseux proprement répugnant, il fait uriner Régine sur la moquette ….la médecine (spécialité Vierge) est la première a se révéler impuissante, la petite restera confinée dans sa chambre, on la perfuse, on la met en contention.

Ce film était une révolution dans l’horreur car il s’ancrait dans le réel, le quotidien, le banal alors que les précédents films d’horreur étaient souvent dans un contexte historique comme les Dracula (notons quand même la nuits de morts vivants de Romero, comme exception, cauchemar du Taureau, autre signe de terre). C’est en ceci que le film touche plus particulièrement les Vierges, ce signe est réaliste, il symbolise la routine de la vie quotidienne, or, l’Exorciste dépeint l’horreur dans ce contexte pourtant si rassurant.

Ce qui est si effrayant dans ce film pour une Vierge, c’est que finalement, il illustre ce qu’elle redoute par dessus tout. Car le secret de la Vierge, si parfaite, si pure, c’est qu’elle vit avec un démon aussi puissant que Pazuzu en elle continuellement : ce signe est celui de l’adaptation, la Vierge lutte contre les instincts puissants et barbares pour faire triompher la raison, afin que la civilisation puisse se construire.

Dans l’exorciste, la Vierge perd le combat, le démon sort et s’exprime (avec d’autant plus de force et d’excès qu’il a été contraint et maîtrisé), il souille ce qui est pur mais empêche également la jeune fille de s’adapter au monde, il la transforme en monstre.

La Vierge est également le signe de la préparation à la rencontre avec autrui en Balance puis à la relation sexuelle en Scorpion, c’est pourquoi les natifs du signe passent pour être timides, peu entreprenants et se conformant facilement aux tabous sexuels. Dans l’exorciste, le sexe est exprimé dans ce qu’il a de plus vulgaire et de pervers, voilà encore de quoi déranger les Vierges. Il faut en plus replacer le film dans son époque : quand il est sorti, la révolution sexuelle était à peine passée, ces répliques dérangeantes l’étaient encore plus à l’époque, surtout issus de la bouche d’une jeune fille. En fait, la Vierge a peur de ce que le démon la pousserait à faire, ce qui l’effraye par dessus tout car elle ne l’ose pas : Passer à l’acte !

Les monstres de la Vierge : les déchaînés

La pauvre petite Vierge si fragile n’est peut être pas la première que l’on casterait pour le monstre d’un film d’horreur ….Et pourtant les Vierges ne sont pas si peureuses que l’on veut bien croire, certaines même adorent se faire peur et faire peur.

Citons bien sur Stephen King, maître de l’horreur digne représentant de la Vierge. Effectivement comme pour le Cancer, un peureux est le mieux placé pour faire peur ! Et nous savons tous à quel point la Vierge s’y connaît en angoisses et phobies en tout genre. Ainsi les monstres Vierges existent bel et bien et sont d’autant plus dangereux qu’ils ne paraissent pas capables de faire tant de mal…

Prenez par exemple cette jeune fille si mal dans sa peau, si inhibée, tellement fragile que ses « camarades  » la prennent systématiquement comme bouc-émissaire, la torturant sans remords : la très célèbre Carrie White !

Carrie (Sissi Spacek dans le rôle qui l’a rendu célèbre) a tout de la caricature de la Vierge : maladivement timide, incapable de dire une phrase sans bredouiller, habillée comme Cendrillon (avant la rencontre avec sa marraine !) et surtout innocente et naïve jusqu’au ridicule. Carrie ignore tout de la sexualité, elle ignore même les menstruations. Cette « innocence  » est maintenue à coup de bible, de punitions corporelles et de torture psychologique par sa mère, Margaret (incarnée par Pipper Laurie) une fanatique rendue folle par son interprétation pathologique de la religion. Sa mère est une représentante de ce qu’il y de plus haïssable et navrant dans le signe polaire de la Vierge : les Poissons. La relation avec la sexualité nous plonge directement dans le ressenti Vierge, le sexe est sale, dangereux, c’est le mal. Sa mère ainsi lui affirme que les seins apparaissent quand la jeune fille a péché, c’est d’ailleurs la conception de Carrie qui est le péché de sa mère, Carrie se voit donc être enfant du péché. Sa mère lui cache l’existence des menstruations, et quand la jeune fille saigne pour la première fois dans les douches des vestiaires, elle croit qu’elle va mourir, les autres jeunes filles en profitent pour l’humilier et sa mère pour la punir d’être devenue une femme (« Eve était faible », condamnant sa fille à la vulnérabilité). Le sang des règles est bien sur une souillure, une atteinte à la pureté, tabou et complexe typiquement Vierge.

Martyre, vilain petit canard, Carrie semble vivre pour souffrir, subir la méchanceté des autres, la folie de sa mère. Pourtant suite à l’humiliation sous les douches, Carrie va se découvrir un pouvoir terrifiant : elle est capable de psychokinésie. Intéressante relation avec le signe très intellectuel de la Vierge : souvent considéré comme dénué de force physique, ce signe est réputé compenser par sa force mentale, avec Carrie, c’est au sens propre qu’il faut prendre ceci, son esprit est capable de bien plus de force que n’importe quel athlète.

« Carrie au bal du diable » aurait put être un véritable conte de fée, la transformation du vilain petit canard en princesse. En effet, Carrie utilise d’abord son pouvoir pour se libérer de sa mère et saisir l’opportunité que lui offre une camarade, Sue, rongée par le remords, d’aller au bal avec son cavalier Tommy (la star du lycée).

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On verra alors Carrie se transformer en jeune fille séduisante (sa timidité, sa pudeur ajoutant du mystère à sa beauté), elle vit le rêve de Cendrillon, Tommy tombe sous le charme et va jusqu’à embrasser sa cavalière.

Malheureusement, ce n’est pas ce qu’à décider Chris, une des ses plus acharnées tortionnaire. Elle va, pour faire subir son ultime humiliation à Carrie, monter un stratagème des plus pervers : faire de Carrie la reine du bal pour mieux la détruire. Tout le monde sait que le conte de fée de Carrie se terminera par un bain de sang…de porc pour commencer. La jeune fille se retrouve ainsi souillée de sang de la tête au pied devant tout le lycée. Voici la goutte (de sang) de trop, Carrie se retrouve dans une fureur aveugle et va se venger de toute une vie de souffrance. Grâce à ses dons hors du commun, elle enferme tout le monde dans la salle des fête, et tue sans compassion chaque personne présente finissant par un incendie.

La tuerie se déroule de manière très méthodique, à la façon Vierge bien sûr, aucun détail n’est négligé pour assuré la vengeance de la jeune fille : tout d’abord on empêche toute évasion, puis on arrose tout le monde pour en assommer un maximum, on en profite au passage pour mouiller les câbles afin d’électriser le sol et enfin on brûle le tout ! Du travail de pro, impeccable, toute la souillure (quelle soit saleté réelle ou morale) est nettoyée. Ce comportement est très Vierge, et nous rappelle les cauchemars du signe : la perte du contrôle de soi. Ce déchaînement est salutaire pourtant chez les Vierges qui peuvent ainsi s’affirmer et se défendre. Pour Carrie, cette libération s’accompagnera de sa damnation mais, avant, elle livrera un message pour tous ceux qui croient les Vierges sans défenses : méfiez-vous que celui que vous martyrisez ne finisse pas par prendre sa revanche !

Nous aurons droit à un Carrie 2 (sous titré « La rage« , encore le cauchemar Vierge), ou une jeune fille, Rachel, pourtant plus dégourdie que Carrie mais souffrant tout autant d’exclusion finira par faire subir le même sort à ses camarades de classes responsables du suicide de sa meilleure amie, exclue comme elle. La similarité des pouvoirs des jeunes filles s’expliquant par leur lien de parenté : elles sont demi-soeurs. Notons que nos retrouvons le personnage de Sue, seule rescapée du premier opus, devenue professeur (elle ne survivra pas à la colère de Rachel cependant !).

Rachel correspond toutefois plus au schéma Scorpion, elle a un côté gothique, agressif, autonome : on est loin de l’inhibition de Carrie. On peut relier quand même Carrie 2 à l’autre facette du signe : la Vierge folle, indépendante, marginale, ce que Carrie devient à la fin du premier film.

Toujours créee par Stephen King, présentons la plus dangereuse des fans, Annie Wilks, qui sévit dans « Misery« . Cette infirmière, profession souvent associée à la Vierge, est « la plus fervente admiratrice « de l’écrivain Paul Schelton, lui même typiquement Vierge.

Annie Wilks vit reclus dans son chalet (elle a un côté Capricorne certain), n’en sort que pour les activités quotidiennes : travail, courses, ….bref les activités comprises dans la maison 6 de la Vierge.

Elle s’est prise de passion pour la série de roman « Misery » et fini par tout connaître de Paul, l’auteur qu’elle idolâtre. Par un « heureux » hasard, l’écrivain se blesse grièvement dans un accident de voiture dans les montagnes, et Annie qui le suit le trouve, le soigne et l’héberge. Jusque-là, Annie semble être une personne d’une grande serviabilité, qualité bien connue des natifs Vierge, elle soigne avec beaucoup de dévouement son malade et aussi avec beaucoup de professionnalisme. Elle parfait chaque détail, la chambre devenant une vraie clinique avec médicaments et matériel médical. Hélas pour Paul, Annie n’a pas l’intention de prévenir qui que se soit, et surtout pas de le relâcher. Si la situation est tenable, après tout Paul finira par guérir, elle devient cauchemardesque quand sort le dernier « Misery » ou Paul a décidé de faire mourir son héroïne. Annie rentre dans une rage folle, comme Carrie, et montre sa vraie personnalité à peine voilée, celle d’une paranoïaque obsessionnelle. Il devient hors de question de relâcher Paul, il devra réécrire son livre, brûler le manuscrit qu’il avait avec lui, et pour se faire, elle maintient Paul dans un état de servitude, elle prolonge son handicap. Ce trait nous fait évidement penser à ce défaut Vierge qui consiste à maintenir les gens dans une dépendance pour ne pas qu’ils prennent leur liberté, ce trait particulièrement déplaisant de certaines Vierges est illustré magnifiquement par la terrible Annie. Annie nous fait un peu penser à l’Exorciste, bien polie, adaptée en apparence, elle devient agressive, vulgaire passant de la Vierge sage caricaturale à la Vierge folle tout aussi caricaturale, n’oublions pas que la Vierge est l’un des 4 signes doubles !

Ce qui continue de mettre Annie dans notre galerie de monstres vierges est sa grande organisation et son attention aux détails. Comme nous l’avons dit, Paul Schelton, sa victime, est lui aussi très marqué par le signe de la Vierge, en effet cet écrivain se caractérise par une série de rituels et de manies de vieux garçon qui font aussi sa célébrité, Annie, en Vierge passionnée, les connaît tous (comme elle connaît toute sa vie), Paul à l’habitude de finir ses romans dans un vieux chalet isolé, c’est comme ça que Annie le suit et peut le secourir ; il ne fait qu’un exemplaire de ses manuscrits, Annie le sait et le force à détruire le travail de plusieurs mois… la maison d’Annie est également un exemple d’ordre virginien : sa collection d’animaux de porcelaine est rigoureusement organisée, Paul lors d’une de ses escapades secrètes en fait tomber un et le pose à l’envers, grave erreur quand on est prisonnier d’une Vierge qui remarque tout !

Annie, contrairement à Carrie (assez attachante ou que l’on prend au moins en pitié) est un personnage très déplaisant, elle permet ainsi de nous montrer une Vierge dangereuse dans toute sa folie !

Les cauchemars de la Balance : « soyez les bienvenus »

Quand on parle de la Balance, on imagine un univers tout de douceur et de subtilité, se nuançant dans les tons pastels, se déclinant dans l’harmonie et la concorde. En effet, la Balance est le signe de la rencontre nécessairement humaine et civilisée. Pour les effrayer, rien de plus facile : extirpons nos diplomates esthètes de leur monde rose et bleu pour les plonger dans une histoire où il n’y a qu’une seule couleur : le rouge sang !

Dans un premier temps, nous allons les faire courir : déjà, une Balance, ça n’aime pas courir (c’est fatiguant !). En effet, les talons hauts et les mocassins en cuir ne sont pas fait une course poursuite, qui se fini régulièrement dans la boue d’ailleurs. Qu’importe de se salir, de toute façon, vos si beaux vêtements de marque finiront teintés du rouge de votre sang !

Vous avez compris, nous sommes dans un slasher movie

Vous êtes donc poursuivi par un « ravageur » Bélier (Jason, Mike ou un autre de leurs nombreux amis), c’est à dire quelqu’un qui n’a aucune envie de discuter. Ni le charme, ni la diplomatie, ni même la négociation sont utiles face à un psychopathe qui n’a aucune empathie. Deux solutions : la fuite ou le combat. Dans un cas comme dans l’autre, la Balance est bien mal partie, signe d’exil de Mars, se battre n’est pas sa spécialité, la Balance maniant plus efficacement la plume que l’épée (ou le rimmel que la tronçonneuse).

Les réalisateurs de ces films l’ont d’ailleurs bien compris, les personnages les plus marqués par la Balance sont souvent les premiers à se faire étriper.

Donnons une mention spéciale à « massacre à la tronçonneuse » qui est sans doute le plus terrifiant pour une Balance par l’outil « héros  » du film. Quoi de plus « anti Balance » que cette machine lourde, inesthétique, bruyante et dont l’utilité est de découper brutalement les troncs d’arbres (ou des troncs humains) ? Le résultat est d’une incroyable et sanglante violence, avec de l’hémoglobine à souhait, des tripes à l’air et des membres qui volent avec pour ambiance une magnifique harmonie entre les vrombissements de la tronçonneuse et les hurlements hystériques des victimes.

Texas Chainsaw Massacre

Nous voilà tout naturellement vers la suite des réjouissances : les films gores.

Le gore s’attarde sur la blessure infligée, le but étant de dégouter le spectateur.

Ce qui est dérangeant pour la Balance, c’est l’horreur visuelle en soi. Signe de l’esthétisme, de l’art, du beau ; les scènes où l’hémoglobine coule à flots, où les organes pendent et où les corps sont démembrés sont particulièrement pénibles. La Balance, plus qu’un autre signe a du mal à comprendre l’esthétique de l’horreur (que l’on peut rapprochée du Scorpion, dont le maître Pluton est en exil en Balance).

Les films d’horreur comportant des scènes gores sont légions, que se soient les zombies avec les scènes de « festins » particulièrement dérangeantes, ceux où le meurtrier se lâche sur la victime, ou d’autres quand les monstres dévorent les infortunées victimes ….tout film comportant ce genre de plan est susceptible de mettre les Balances très mal à l’aise (ou la part Balance que nous avons tous en nous).

Voyons les exemples les plus parlants :

Dans la « colline à des yeux » de Wes Craven (et bien sur ses suites et ses remakes), les héros sont décimés par une bande de mutants irradiés par des essais nucléaires. Tout y est : la course poursuite dans un milieu hostile, l’inefficacité des armes Balance (charme, diplomatie…) et l’horreur visuelle (par les scènes gore mais aussi la laideur des mutants).

Parlons aussi de « Frontières » (une rare production gore française) ou des jeunes voleurs se retrouvent prisonniers d’une pension tenue par une famille de néo nazis. Menée par une main de maître par un père fou fanatique (bon représentant du Capricorne, signe en carré avec la Balance), la fratrie va massacrer les jeunes gens, non sans les torturer au préalable. Nous aurons droit non seulement à des scènes d’une rare violence mais aussi d’une bonne destruction psychologique, ce qui rappelle les méthodes nazies des camps de concentration. Notons également que le concept de famille psychopathe se rapproche du Cancer, signe en carré avec la Balance, tandis que la violence extrême évoque le Bélier, signe polaire de la Balance.

Enfin, le contexte de « Frontières  » est particulier, il s’agit de la venue de l’extrême droite au deuxième tour de la présidentielle. Même si il existe des Balance tentées par l’Extrême droite (l’astrologie ne peut découvrir les choix politiques ou religieux), le signe est plutôt symbole d’un équilibre et de la répulsion face à l’extrémisme.

« Hostel » est sans doute le plus célèbre dans cette branche de film. De jeunes touristes visitant la Slovaquie sont enlevés pour être livrés au sadisme de riches pervers. Les tenanciers de cette sinistre entreprise proposent, moyennant des finances exorbitantes, de torturer à mort les jeunes gens qu’ils séquestrent.

Si Hostel et sa suite sont si dérangeants pour une Balance c’est que le rapport humain est vu dans ce qu’il peut avoir de plus atroce. Le principe du septième signe est l’échange, la rencontre avec un autre différent et égal dans un but de mutuel enrichissement. Dans Hostel, la rencontre se fait dans un contexte de domination, toute attitude civilisée est bannie pour laisser place à l’expression des instincts les plus noirs et les plus sadiques (nous sommes complètement dans un contexte Plutonien, planète en exil en Balance). Le tortionnaire prend autant de plaisir à faire souffrir qu’à humilier la victime. Signe de la civilisation, la Balance se retrouve donc face à des personnes intégrées à la société mais reniant complètement toute empathie, se payant le luxe de devenir bourreau. Ce désir de toute puissance que l’on sent chez les clients d’Hostel rappelle Pluton encore, mais aussi le Soleil, planète en chute en Balance.

Mais ce n’est pas tout, les futures victimes sont piégées par de jeunes filles séductrices, ainsi le flirt, le jeu du charme, activité où excellent les Balances devient un dangereux exercice aboutissant à l’horreur.

Nous aurons droit ensuite à ces scènes gores si caractéristiques, mais très bien tournées, de sorte que nous retrouvons cette esthétique de l’horreur (dans le deuxième opus, nous avons notamment une référence aux tortures de la célèbre Elisabeth Bathory et ses bains de sang).

Enfin, il faut savoir que dans Hostel, être tortionnaire ne met pas à l’abri, tout client signe un contrat : on ne ressort pas de là sans avoir tué . Gare, à celui qui trop lâche, ou ayant des remords ou un sursaut d’humanité, il finira dévoré par les chiens. La Balance est non seulement le signe du contrat (encore un dévoiement des principes du signe) mais aussi celui qui serait le moins susceptible d’aller jusqu’au bout du contrat (la lâcheté est un défaut parfois reproché au signe, tout comme l’humanité est une de ses qualités reconnues).

Pour finir, notons que le film eut aussi une polémique car le gouvernement slovaque n’a pas apprécié (on peut le comprendre !) l’image donnée par le film de son pays. Hostel a donc réussit à créer une contestation, un accroc à la diplomatie dans la réalité : ce film aura dérangé jusqu’au bout nos si pacifistes Balances !

En conclusion, chers Balance, si vous partez en vacances, n’oubliez pas que le rouge, c’est parfois moins salissant !

Les monstres de la Balance : les séducteurs

Mais oui, les Balances sont des créatures raffinées, douces, tendres, toutes pétries de pacifisme et incapables de violence ……comment imaginer un seul instant que ces êtres aériens puissent se retrouver retenus comme monstre principal d’un film d’horreur ?

Mais il n’est pas nécessaire d’être un monstre brutal assoiffé de sang et de tripes pour faire des dégâts. Avec un petit sourire et une parole aimable, le meurtre passe tellement mieux !

Donc, amis Balance, nous avons dénichés pour vous de vrais monstres qui savent massacrer leur entourage tout en restant élégants. Car oui, on peut tout à fait mener une carrière de dangereux psychopathe et arranger un bouquet de fleurs dans un vase.

Commençons par le Wishmaster : si Vénus en Taureau était terrifiée par notre Djinn sournois, la Vénus évoluée de la Balance se retrouve en lui.

Le principe de Wishmaster est un peu pervers : le Djinn vous promet monts et merveilles, mais exaucera votre vœu de façon dévoyée. Souhaitez ne plus souffrir, il vous tue ; souhaitez ne plus vieillir, il vous fige ; souhaitez un moment exceptionnel…vous ne l’oublierez pas de sitôt (si vous y survivez !).

Ce qui appuie le côté Balance du Wishmaster, c’est qu’il ne peut vous faire du mal si vous n’exprimez aucun désir. La Balance, signe vénusien, experte en désir, envie, souhait a surtout à la réputation de ne rien faire sans personne, d’avoir besoin de quelqu’un pour agir. En effet, le Djinn a besoin de vous pour vous nuire, c’est vous qui souhaiterez le voeu fatal, c’est vous qui vous mettrez dans le pétrin !

Mais on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre comme on n’attire pas la victime avec un monstre effrayant et moche. Or le wishmaster est un monstre effrayant et moche sous sa forme originelle, c’est pourquoi il préférera avoir une apparence beaucoup plus commerciale. En civil, le Djinn est un homme élégant, un dandy souriant et extrêmement poli et compréhensif (Andrew Divoff). Le Djinn est séduisant, séducteur et surtout à l’écoute : il se montre attentif, vous pousse à la confidence et finira par vous faire avouer votre fantasme secret ce qui scellera votre perte. Nous avons la parfaite illustration des qualités de la Balance toujours ouverte à l’autre, prompte au dialogue et à la confidence, mais surtout de ses défauts : la manipulation, le double jeu, l’hypocrisie mais surtout le manque d’initiative. Même quand on est un dangereux monstre, si on est natif de la Balance, on a besoin de quelqu’un pour agir !

Notre sournois Djinn, s’il est d’une rare perversion avec le genre humain, n’agit pas pour lui même. Le but du Wishmaster est d’ouvrir les portes dimensionnelles retenant ses semblables afin d’offrir la Terre à son peuple. Ainsi le monstre si il n’agit pas de lui même, n’agit pas pour lui même nous plus. Voici une créature qui est vraiment tournée vers l’autre, ce qui le relie effectivement à la Balance.

Wishmaster

Encore plus marquée par ce signe délicat, voici la petite princesse psychopathe : Esther.

Pauvre petite orpheline qui ne demande qu’à faire la joie de ses parents adoptifs, Esther a tout d’une petite Candy, princesse Sarah ou autre Georgie auxquelles se sont identifiées tant de petites filles.

Esther est d’un raffinement et d’une élégance hors du commun, c’est une artiste accomplie qui a réel talent pour le dessin, la musique, le chant. Quel magnifique portrait de la petite fille Balance, souvent comparée à une princesse de contes de fées mais comme toute Balance, Esther cache son jeu.

Car cette petite fille est un monstre aussi dangereux et meurtrier que les ravageurs Béliers. Mais quand on n’a pas la musculature du Predator, on ne peut pas tout simplement prendre une grosse hache et faire le travail, il faut un peu plus de subtilité.

Esther est incroyablement intelligente, elle manipule sa petite sœur (plus faible qu’elle et handicapée par sa surdité), la met d’abord en confiance pour mieux l’impliquer dans ses meurtres (encore cette manie Balance de ne rien faire seule). Elle manipule son père pour qu’il se défie de sa mère qu’elle manipule pour la pousser à la folie. Esther remarque et utilise les faiblesses de ses victimes (le handicap de sa soeur, mais surtout le passé douloureux de sa famille, marquée par la mort d’un enfant qui avait plongé la mère dans l’alcoolisme) car elle même est faible physiquement. C’est exactement le comportement du signe de la Balance, celui ci étant dénué d’agressivité directe (Mars et Pluton en exil), quand il est mené à se battre ou à faire du mal, il est contraint de passer par des moyens détournés.

Experte dans l’art du double jeu, Esther s’amuse avec les apparences, mettre en défaut ses ennemis tout en paraissant parfaite, tuant dans l’ombre, piquant ses crises en privé, toujours montrant cette face rassurante de petite fille modèle .

Esther aura une antipathie d’emblée pour son frère Daniel qui est l’archétype de l’enfant Bélier (signe polaire de la Balance), il juge Esther chochotte, snob, il la trouve bizarre, trop sophistiquée. Lui est le « petit mec » type qui n’a de passion que pour les jeux vidéos et les jeux de guerre. Esther se fera une joie de l’humilier et de le terroriser, petite vengeance des enfants Balances pas toujours armés pour faire face à leurs camarades Béliers !

Attention, la suite de l’analyse d’Esther va révéler la surprise finale, si vous souhaitez garder le suspense de ce très bon film, avancez jusqu’au prochain monstre !

Si Esther est aussi forte, c’est qu’elle a un secret, elle est atteinte d’une rare maladie : le nanisme harmonieux (qui existe réellement), pathologie qui stoppe la croissance sans provoquer de disproportions. Esther a gardé l’apparence d’une petite fille alors que c’est une femme d’une trentaine d’années ! C’est en réalité une patiente échappée d’un hôpital psychiatrique qui n’en est pas à son coup d’essai. Tout d’abord, on peut saluer la formidable interprétation de la jeune actrice Isabelle Furhman qui réussit à incarner brillamment un tel personnage.

Toujours experte dans l’apparence, Esther se maquille pour masquer les rides naissantes et les marques de la folie, elle porte constamment des rubans aux poignets et au cou pour cacher les cicatrices de contentions, elle se bande douloureusement la poitrine pour garder sa silhouette enfantine.

Cette façon de se contraindre pour garder une image impeccable nous rappelle que la Balance est co-régit par Saturne, planète de la contrainte et de la frustration.

Symboliquement très fort est le passage où le père découvre la réalité des œuvres d’Esther, à la lumière blanche (Soleil en chute), il s’agit d’œuvres enfantines bien que talentueuses, à la lumière noire (Saturne en exaltation) se révèlent les fantasmes sexuels et violents de la femme tourmentée.

Ce qui finit par relier Esther au signe de la Balance est le but de la fausse petite fille : obsédée par le couple, elle cherche à prendre la place de la mère et à séduire le père .Ce signe étant justement le signe du couple et de l’union, Esther restera sans doute l’un des monstres les plus typiquement Balance.

Fin des révélations.

Encore moins susceptible de faire peur qu’Esther, voici Joshua. Ce petit garçon est le héros du film éponyme qui fera bien des dégâts dans sa famille avec encore moins de violence qu’Esther.

Le mal va naître ou se révéler en Joshua après la naissance de sa petite sœur, le garçonnet ne supportant pas d’être relégué au second plan. Ce petit prince va se montrer diabolique afin de se venger de ses parents.

Tout d’abord, à l’instar d’Esther, Joshua est le garçon Balance idéal, poli, calme, brillant, c’est un enfant très bien élevé, qui n’a jamais posé de problème . C’est également un artiste, il joue du piano et chante avec beaucoup de talent. Malgré son jeune âge, il a déjà tout le raffinement et l’élégance du septième signe jusqu’à la caricature. Ce petit ange dénué de toute brutalité n’en sera que plus dérangeant quand il va se muer en démon. Joshua possède déjà une caractéristique Balance inquiétante : la maturité. C’est encore là que l’on voit la marque saturnienne de ce signe tout en nuance, le garçon montre déjà une capacité de compréhension, un contrôle de ses affects très (trop ?) développés pour son âge.

On a du mal à saisir ce qui provoque le comportement du garçon, la jalousie sans doute, mais à plusieurs reprise le film montre que Joshua se compare avec le bébé. Comment ses parents et son entourage peuvent ils avoir le moindre intérêt pour cette créature braillarde, informe, grossière et puante qu’est ce vulgaire bébé, tandis que lui est si raffiné, si talentueux ? En somme, Joshua méprise déjà allégrement les caractéristiques Béliers que tout bébé incarne plus ou moins (n’oublions pas que le premier signe symbolise la naissance).

Mais comment en faire baver son entourage quand on a que 9 ans et un certain style. Effectivement, quand on est Balance, il n’est pas question de piquer une crise de nerf, d’hurler, taper, cogner ou pire, ruiner la déco du salon avec sa batte de baseball (d’ailleurs on ne fait pas de baseball quand on est Balance, et pourquoi pas du foot tant qu’on y est ?). Manipulons plutôt Mamy, cette évangéliste fanatique pour la faire entrer en conflit avec Maman pour commencer .Servons nous plutôt de la dépression post-partum de Maman et conduisons là à l’internement psychiatrique. Faisons plutôt croire à la pédopsy que Papa nous viole ou nous bat avec de beaux dessins idoines (vous savez, ceux avec beaucoup de rouge et de noir) et conduisons le directement en case prison. Et tout ça, sans violence, avec sourire, élégance, classe et seulement 9 ans ! Ah oui, Mamy, on va quand même la pousser dans les escaliers, mais on attaque dans le dos évidemment !

Remarquons que comme Esther, Joshua s’attaque à la famille, symboliquement reliée au signe du Cancer, en carré à la Balance.

Mais il n’était pas question de terminer aux services sociaux, ce n’est pas un milieu avec beaucoup de standing, par contre Tonton, lui même artiste, esthète, pianiste et qui a le bon gout de laisser sœurette à une nurse à plein temps sera un excellent tuteur …

Chantons une chanson au piano avec lui « ….ils ont été méchants, plus personne ne les aimera jamais «. Après tout la Balance n’est il pas le signe de la justice, Joshua ne fait qu’appliquer sa sentence.

Les cauchemars du Scorpion : « l’arroseur arrosé »

On entend d’ici les Scorpions avec leur ironie si célèbre :  » Nous les Scorpions, on a peur de rien, c’est nous qui faisons peur, c’est nous les enfants de Pluton, les princes des ténèbres ! »

C’est vrai, on sait que votre courage n’est pas une légende, ni votre attirance pour le sombre ou votre complicité avec les cauchemars qui nous terrifient, nous autres pauvres mortels. D’ailleurs votre réputation n’est plus à faire : signe de la mort, de la destruction (on devrait plutôt dire du rapport à la mort et à la destruction), régit par Pluton, le seigneur des Ténèbres himself et Mars, le guerrier impitoyable, vous êtes naturellement armés pour vous sentir à l’aise là où personne ne voudrait rester !

Donc passerions nous d’emblée au chapitre des monstres Scorpions qui sont légions ? Hors de question, il y a bien quelque chose qui pourrait faire peur aux Scorpions : eux même !

Nous allons aborder une série de films où la surprise finale constitue l’atout majeur de notre analyse, donc si vous ne voulez pas gâcher un film que vous n’auriez pas vu, avancez réellement jusqu’aux monstres Scorpions, non sans cette certitude : eux aussi ils ont peur !

Si un film est célèbre pour son twist final, c’est bien « Sixième sens». Vite devenu un classique du genre, le film de M Night Shyamalan (natif du Lion, signe en carré au Scorpion) a cloué le bec à des milliers de téléspectateurs incrédules face à la chute finale.

Bruce Willis y joue le rôle de Malcom Crowe, pédopsychiatre (profession déjà très Scorpion en soi) qui est amené à s’occuper d’un jeune garçon très troublant, Cole Sear (Haley Jole Osment).

Malcom cherche à aider Cole pour compenser une négligence sur un autre patient qui a tournée au drame. Ce dernier s’est introduit chez le psychiatre, lui a tiré dessus avant de se suicider. Cette démarche correspond bien à notre attitude Scorpion de rédemption.

Un Scorpion type peut très bien se retrouver dans le personnage de Malcom, il est l’image du héros cherchant à se donner une seconde chance en sauvant ce jeune garçon (dont l’attitude, l’enfermement et le don médiumnique le rapproche des Poissons, signe d’eau comme le Scorpion). Le film met l’accent sur la nécessité d’écoute, de compréhension mais aussi sur la remise en question de nos croyances. Car le secret de Cole est inimaginable pour un esprit rationnel comme celui de Malcom : il voit déambuler devant lui des morts, des fantômes, parfois agressifs.

Le Scorpion se sent à l’aise avec les images dérangeantes des spectres que l’on rencontre durant tout le film, ce n’est pas ça qui va lui faire peur. Il appréciera encore plus la moralité : les fantômes ne sont pas mauvais, ils souhaitent délivrer un message aux vivants ou ont besoin d’aide, mais quoiqu’il en soit, le rôle de Cole est bien celui d’un médium : aider les fantômes à trouver le repos en aidant les vivants à mieux vivre.

Le signe du Scorpion est celui qui joue avec les codes du manichéisme, il est tout blanc ou tout noir, mais il apprécie aussi que ce qui est traditionnellement mauvais (les fantômes en l’occurrence) soit en fait bon. Pour un Scorpion, le mauvais n’est pas forcément celui qui est en noir et le bon pas forcément celui qui est en blanc, il apprécie quand les apparences sont trompeuses (lui qui est si souvent victime du « délit de sale gueule »).

Malcom, le héros Scorpion a bien fait son job, le garçon trouve sa voix, les fantômes sont apaisés, son erreur est réparée. Belle conclusion du film, la rédemption, la transformation ont eu lieu, le Scorpion a joué son rôle d’alchimiste de l’âme.

Mais le film ne s’arrête pas là : Malcom est satisfait, il rentre chez lui retrouver sa femme qu’il a trop longtemps négligée. Mais qu’elle n’est pas son horreur quand il s’aperçoit que le coup de feu du début du film lui a en fait été fatal : Malcom n’est rien d’autre que l’un des fantômes venus demander de l’aide à Cole. Arroseur arrosé, le Scorpion se retrouve en situation de demandeur, c’est lui qui avait besoin d’aide, c’est lui qui devait être sauvé.

Le film se termine bien, le héros trouve la paix par sa prise de conscience, comme le jeune médium trouve une nouvelle direction dans sa vie, mais les quelques secondes de terreur face à la révélation finale sont particulièrement difficile pour un Scorpion qui, tellement persuadé d’avoir compris toutes les ficelles du film se retrouve pris au dépourvu.

Sixième Sens

Le scénario et le final de « Les Autres » se rapproche beaucoup du « sixième sens » où nous croyons avoir affaire à une « banale » maison hantée. Encore une fois, le Scorpion se retrouve en terrain conquis : le film joue sur l’angoisse grandissante, les ombres, les bruits inquiétants. Nicole Kidman y incarne avec beaucoup de talent Grace Stewart, une mère de famille à la personnalité très Scorpion.

Grace est un Scorpion introverti (une facette du signe qui se rapproche de la Vierge), nerveuse, dévouée à sa famille, courageuse, très stricte mais dont la froideur cache à peine la passion et l’amour inconditionnel pour ses enfants, Anne et Nicholas. Ceux ci sont atteints d’une rare maladie occasionnant une terrible photosensibilité (probablement la protoporphyrie) qui leur empêche tout contact avec le Soleil. La vaste demeure est ainsi plongée dans le noir et les portes ne peuvent être ouvertes si la précédente n’a pas été fermée à clef auparavant. Cette ambiance sombre, lourde jouant ainsi sur le huit clos nous plonge dans l’univers Scorpion.

Tout autant sur le mode Scorpion est le thème du film : la venue d’inconnus , les « autres » que sont les trois domestiques dont l’arrivée au service de Grace débute le film mais aussi les autres qui s’insinuent au fur et à mesure du film sans que nous parvenions à déterminer leur nature (même si il semble évident qu’il s’agisse de fantômes ) . Le Scorpion est amateur de mystère mais aussi concerné par le rapport à autrui (dans la ronde zodiacale il valorise affectivement la rencontre réalisée en Balance, c’est le signe de la passion que se soit dans l’amour, la haine, la confiance ou l’hostilité), le film est ainsi dédié au huitième signe, les natifs se trouvent réellement dans leur élément.

Cependant  » les autres » joue avec les nerfs de nos Scorpions, on est effectivement de plus en plus susceptible de soupçonner Grace de folie, et surtout ce film introduit un personnage rare dans les œuvres : le très ambigüe Mme Bertha Mills (Fionnula Flanagan) qui a tout du Taureau le signe polaire du Scorpion. Rare parce qu’il est difficile de décrire une personnalité Taureau inquiétante, soit nous avons un type positif très attachant, soit un monstre très primaire (cf. les Dévoreurs). Mme Mills a tout du Taureau positif, elle est aimable, calme, posée, aimante, chaleureuse (avec la retenue qui s’impose à son rang et à l’Angleterre du début du siècle), bonne cuisinière et présente même les rondeurs épanouies typiques des natives d’âge mûr. Or cette charmante dame est très inquiétante : de toute évidence elle sait ce qui se cache derrière le murs de la maison, serait il possible qu’elle soit l’ennemie, qu’elle veuille rendre Grace folle ?

Le film s’amuse avec la paranoïa des Scorpions, leur manie de chercher un ennemi partout, peut être même jusque dans la fille de Grace, Anne bizarrement lucide sur la situation, rebelle et défiant l’autorité et la foi de sa mère ( Anne a un caractère de Verseau, signe en carré au Scorpion).

Mais le final sera tout autre, Grace n’est pas folle, Mme Mills n’est en aucun cas une ennemie, elle cherche juste à adapter la famille à la « nouvelle situation  » : la mort ! En effet, nous apprenons que ce ne sont pas des fantômes qui hantent Grace et sa famille, ce sont des vivants !

Incroyable retournement de situation : Grace a tué elle même ses enfants dans un accès de folie avant de se suicider, les fantômes se sont eux ! Et il se trouve que les fantômes ont peur des vivants. Mme Mills et les autres domestiques sont également des spectres, plus anciens, plus conscients qui voulaient permettre à Grace d’accepter sa condition.

Le film se termine sur une note en mi teinte : si la famille accepte sa condition (sa transformation : phénomène Scorpion), Grace reste obnubilée par sa propriété  » cette maison est a nous! » fait elle répéter à ses enfants, ce qui la laisse soumise au principe du Taureau (signe de l’avoir).

Que se soit « sixième sens  » ou « les autres », se qui est dérangeant pour un Scorpion c’est que le fantôme n’est pas conscient de son état. La lucidité est une qualité généralement dévolue au Scorpion. Ceux ci sont aussi réputés pour avoir un rapport plus facile avec la mort que les autres. Or ces films leur rappellent le mystère de la mort et que, même eux, princes des ténèbres, ne peuvent être totalement à l’aise avec elle.

Mais « les autres  » introduit une notion plus terrifiante pour les Scorpions, en fait le méchant c’était l’héroïne, même si Grace n’est pas un monstre, mais une victime de son désespoir, c’est elle qui a tué ses enfants, c’est le thème du troisième film qui arriverait à faire frémir nos Scorpions : « Angel Heart »

Harry Angel (interprété par Mickey Rourke) est un détective privé chargé par le très mystérieux Louis Cyphre (de Niro particulièrement inquiétant) de retrouvé un certain Johnny Favorite. Ce dernier est disparu depuis 12 ans en ayant une dette envers Cyphre.

Une fois de plus nous sommes dans un univers Scorpion très marqué, un film noir, ou se mêle meurtre, sexe et épais mystère. La profession de détective privée est également souvent associée au Scorpion, les natifs vont très vite s’identifier au héros et rechercher avec lui où et qui est ce fameux Johnny Favorite.

Le film qui commence comme une enquête policière finit en film fantastique angoissant, car il devient évident que Favorite avait des contacts vaudous, la magie noire ne lui était pas étrangère.

Au fur et à mesure, des images étranges, confuses et terrifiantes viennent à Harry, les meurtres le suivent, encore une fois, les Scorpions sont mis face à leur paranoïa. La lucidité du héros Scorpion est encore une fois d’aucune utilité, il n’a pas conscience de qui il est. Il lui faudra attendre la fin du film pour comprendre avec horreur sa véritable identité, il hurlera « je sais qui je suis » avec désespoir. Car Harry n’est autre que Johnny, Louis Cyphre (prononcez le nom à l’anglaise pour y déceler le jeu de mot !) l’a envoyé à la recherche de lui même. Harry est donc le méchant et le coupable des meurtres. La dette qu’il doit à l’angoissant commanditaire n’est autre que son âme : il a été envoyé par le diable lui même pour se retrouver. Harry/Johnny lui avait vendu son âme et l’amnésie n’y fera rien, ce dernier ne lâche pas ce qu’il possède (ce qui donne à ce diable une dimension Taureau).

Nous retrouverons le Diable plus bas dans les monstres Scorpions bien évidemment, mais dans Angel Heart, le diable retourne le Scorpion contre lui même; ce dernier est damné, il n’a plus qu’à descendre dans l’ascenseur vers l’Enfer auquel il est destiné, sans rédemption possible.

Ce qui est terrifiant pour le Scorpion, c’est de se retrouver du mauvais côté sans en avoir conscience, d’être le meurtrier sans le savoir.

Nous retrouvons ce procédé dans « Fenêtre secrète », ou l’écrivain Mort Rainey (Johnny Depp) se fait accuser de plagiat par l’étrange et inquiétant John Shooter. Ce dernier va le harceler jusqu’à la folie pour que Mort lui prouve le contraire, hélas toutes les preuves disparaissent les unes après les autres.

La fin est du même acabit que les films précédents : on assiste à un retournement de situation ou l’écrivain prend conscience que Shooter n’est qu’une projection de sa propre folie : l’ennemi c’était lui même, c’était lui qui détruisait les preuves de l’authenticité de son œuvre. Et bien sur c’est lui qui a commis les meurtres de Shooter. Mort par contre acceptera totalement le mal en lui et tuera en toute conscience son ex épouse. Le Scorpion se transformant et assumant sa part de mal.

C’est aussi le cas dans « Shutter Island » où l’inspecteur Teddy Daniels (Leonardo di Caprio, natif du Scorpion), enquête dans un hôpital psychiatrique pour retrouver une dangereuse patiente qui s’est échappée.

Nous naviguons dans un univers particulièrement Scorpion : la psychiatrie et l’enquête policière (avec une touche non négligeable de Poissons pour l’enfermement, le décor insulaire et la folie).

Teddy qui a également une personnalité très Scorpion, poursuit avec passion et acharnement son enquête envers et contre tous.

Jusqu’à ce que l’on apprenne qu’il est lui même un patient de l’établissement particulièrement dangereux et que l’enquête était la dernière tentative de traitement avant la lobotomie.

Le Scorpion se révélant encore une fois incapable de discerner la réalité et doit affronter la culpabilité.

Finalement quoi de plus effrayant pour un Scorpion que lui même ?

Les monstres du Scorpion : les Vengeurs

Nous y voilà, la galerie encombrée de monstres Scorpions ! Si pour certains signes, il n’est pas évident de trouver l’horreur, pour le huitième, nous avons l’embarras du choix tant il est associé avec la terreur, la peur, la mort et bien évidemment le mal.

L’affreuse réputation sulfureuse que se traîne le Scorpion depuis les débuts de l’astrologie est bien évident complètement surfaite : il est bon de rappeler qu’une personnalité très marquée par cet infernal signe et son maître, le diabolique Pluton peut être aussi merveilleuse qu’une autre.

Mais avouons-le : les Scorpions font quand même peur et finalement… ça ne les gêne pas trop !

Parmi les défauts Scorpions, le sadisme, la cruauté permettent de faire des monstres particulièrement terrifiants, mais si vous voulez déchaîner le potentiel horrifique de ce signe prenez le par son péché le plus irritant : la vengeance !

Nous allons voir dans un premier temps des monstres qui ont une bonne raison d’être aussi méchants : on a été très méchant avec eux… Oui, c’est vrai, ils s’en prennent à tout le monde, innocents ou coupables, mais il ne fallait pas les fâcher d’abord ! C’est pas eux qui ont commencé !

Prenez par exemple cette innocente enfant du nom de Sadako (si vous êtes plutôt cinéma asiatique) ou Samara (si vous êtes plutôt cinéma américain), après tout, sa mère l’a quand même jetée dans un puits. La pauvre fillette a mis sept jours pour mourir de faim et d’épuisement dans d’atroces souffrances. Bon, c’est vrai qu’elle était un peu turbulente, elle faisait peur aux chevaux et aux gens avec ses visions télépathiques terrifiantes (version américaine), elle tuait d’un geste l’importun qui avait humilié sa mère (version asiatique).

Et bien tout le monde doit savoir ce qui lui est arrivé : après sa mort, elle imprimera sur une cassette vidéo sa malédiction : quiconque verra les images perturbantes mourra sept jours plus tard, non mais !

Sadako/Samara est une vraie Scorpion vindicative, on ne sait pas trop l’origine de son terrible pouvoir mais la puissance psychique rentre bien dans le cadre plutonien. Le look célèbre de la jeune monstresse ajoute encore, la chevelure noire rabattue sur le visage qui provoque l’angoisse de savoir quelle horreur se cache derrière. C’est surtout l’incroyable acharnement à se venger du monde qui fait de Sadako/Samara une redoutée Scorpionne. Une fois la cassette visionnée, impossible de lui échapper, comme promis, sept jours plus tard à la seconde prêt, elle surgira de votre téléviseur pour vous faire mourir de peur (encore une méthode bien Scorpion : provoquer un trop plein de sensation ) . Pour s’en sortir : une seule solution extrême : transmettre le mal en copiant la cassette et en la faisant visionner à un autre : Sadako/ Samara ne lâchera pas sa vengeance !

Sadako

Bon d’accord, ce cavalier n’avait rien d’un ange : il torturait ses ennemis, se jetait dans le carnage avec violence et sadisme. Mais était-ce bien nécessaire de lui couper la tête ? Par ce terrible geste, ses ennemis ont planté une « graine du mal». Le cavalier sans tête reviendra sévir à « Sleepy Hollow » pour retrouver sa tête. Il en coupera autant qu’il faudra pour retrouver la sienne : « œil pour œil, tête pour tête « !

Mais la vengeance vraiment aveugle du cavalier n’est là que pour assurer une autre vengeance, celle de Lady von Tassel (Miranda Richardson), une sorcière dont la famille fut détruite à cause des notables de Sleepy Hollow. Elle utilise le cavalier pour assouvir sa vengeance, la rancœur du spectre servant la sienne .Notons que le but de Lady von Tassel est de s’accaparer l’héritage de sa famille, or, la maison VIII du Scorpion parle (entre autre chose) des legs et héritages. Hélas pour la sorcière, le cavalier retrouvera sa tête (qui est celle du très impressionnant Christopher Walken), et l’emmènera avec lui en enfer après un terrible baiser. Cette dernière scène du film n’étant pas sans rappeler l’enlèvement de Proserpine par Pluton, maître du Scorpion, pour l’épouser en Enfer.

On vous dit qu’il ne faut pas faire du mal à un Scorpion, même si celui ci n’est pas méchant à la base. Car le Scorpion a la « rancune  » tenace, en anglais « rancune  » se dit « grudge »… cette série de films japonais (Ju-on) puis leurs remakes américains nous montrent comment la vengeance se propage. N’importe qui pénétrant dans la maison de l’esprit furieux mourra dans d’horribles conditions .Mais ce n’est pas tout, même si vous n’y êtes pas allé mais que vous avez rencontré un infortuné marqué par la malédiction, cette dernière vous poursuivra et la « rancune  » aura raison de vous.

Nous retrouvons bien la rage de détruire du Scorpion blessé qui n’a plus aucune mesure, complètement obnubilé par sa fureur.

En tout cas si vous avez vent d’un cas de ce genre, ayez au moins l’intelligence de ne pas l’appeler, ne le titillez pas. Par exemple, ce n’est pas une bonne idée de répéter cinq fois « Candyman » dans le miroir !

Ce fantôme vengeur apparaîtra et vous transpercera de son crochet, outil ressemblant étrangement à un dard… Candyman est en fait Daniel Robitaille, un talentueux artiste, fils d’ancien esclave qui tomba amoureux de son modèle, la fille d’un riche propriétaire. Cette idylle passionnée se termina tragiquement car la jeune fille tomba enceinte et le père ne supportant pas un tel affront (venant d’un noir en plus) fit torturer le jeune homme à mort : roué de coups, la main arrachée et couvert de miel pour être livré en pâture aux abeilles. Daniel revient alors sous la forme de Candyman pour se venger.

Ce fantôme a tout du parfait Scorpion, son histoire d’amour passionnée tragique rentrant parfaitement dans le cadre de notre signe. La transgression de l’interdit racial par amour montre que pour le Scorpion, la passion est plus forte que les codes, que les apparences, les appartenances, c’est un romantique jusque boutiste qui n’a pas eu peur de risquer la mort par amour.

Hélas, il affrontera la souffrance extrême, symbolisée par les milliers de piqûres d’abeilles, qui deviendra son animal fétiche. On appréciera l’analogie entre l’insecte piqueur, venimeux et le symbole du signe, tandis que le miel qui servit à sa torture (et à qui il doit son nom « Candy » signifiant « bonbon ») est généralement associé à Vénus, planète en détriment en Scorpion. Nous sommes même tentés de comprendre ce fantôme, même si il est devenu vicieux, sadique et injuste (sa vengeance est aveugle, il ne cherche qu’à faire le mal pour se décharger du mal qu’il a subit).

Et si d’aventure votre victime n’est pas Scorpion, sachez qu’il y a toujours quelqu’un qui saura lui rappeler que  » quand il y a autant de douleur et de peur, elles se transforment en haine «. Et ce quelqu’un de très bien intentionné se fera un plaisir de donner le pouvoir à la victime de se venger.

Que se soit dans « Jennifer’s Body » ou « Silent Hill », les victimes d’un horrible meurtre reçoivent la grâce du Diable lui même pour assouvir sa vengeance.

La jeune Alessa a le tort de ne pas avoir de père. Hélas la secte de fanatiques qui sévit à « Silent Hill » la croit issue du diable, il ne leur en faut pas plus pour la brûler vive. Malheureusement pour eux, la police interviendra à tant pour mettre fin au calvaire d’Alessa, sauvant in extremis la fillette déjà grièvement brûlée. Le diable viendra lui proposer de se venger des fanatiques et lui transfèrera le pouvoir d’étendre sa vengeance. Si nous retrouverons les différents protagonistes de « Silent Hill » chez les Poissons, l’histoire débute quand même par un contexte Scorpion de vengeance, de rédemption sous fond infernal. Notons qu’à aucun moment le diable ne se présente comme tel, il se présente comme la « part sombre d’Alessa » (il y a même une notion très Lune noire), son apparence est celle d’Alessa (avec un air plus effrayant que la jolie fillette d’origine ), ceci n’est pas sans rappeler que « Pluton » est en fait le surnom que les grecs et les romains donnaient à Hadès car ils avaient peur que prononcer son nom le fasse venir, tradition qui s’est étendue au diable .

Jennifer Check est une superbe lycéenne, femme fatale à qui aucun garçon ne résiste. Quelle erreur de vouloir la sacrifier au démon pour s’assurer le succès : le démon entrera en elle et la beauté se vengera sur tous les garçons qui tomberont sous son charme. Elle les séduit d’abord pour les dévorer après.

Jennifer est vraiment à la frontière entre les vengeurs Scorpions et les dévoreurs Taureaux, si la vengeance accordée par le démon rentre bien dans le cadre Scorpion, le fait de dévorer ses victimes nous classe la femme fatale dans les Taureaux. Toujours Taureau est le sacrifice dont elle fut victime : les bœufs étaient des animaux de choix pour le sacrifice et le Taureau a un rapport très particulier avec ce thème (pour acquérir, il y a toujours un sacrifice à faire : que se soit du troc, de l’argent, de l’effort…), par contre la séduction, le sex appeal sont aussi bien d’un côté de l’axe que de l’autre. Ce qui finit de faire rentrer Jennifer dans ces deux signes opposés est que la sublime interprète de la monstresse, Megan Fox est native du Taureau mais Ascendant Scorpion (avec Pluton sur l’As). Le choix de la présenter dans le signe du Scorpion est que l’impératif de vengeance prime sur l’appétit qui n’est que la « méthode  » de vengeance.

Ce que l’on finit par comprendre, c’est que le plus grand monstre Scorpion que nous avons l’occasion de rencontrer dans les films d’horreur, c’est le diable lui même !

Ce signe est quelque part gouverner par le diable, Pluton est le maître des Enfers, et même si Hadès n’est en rien une divinité malfaisante (n’en déplaise à certaines productions hollywoodiennes !), l’archétype qu’il symbolise induit comme part maléfique l’idée que nous avons du Diable.

Au cinéma, de grands noms lui prêteront ses traits (Robert de Niro, Gabriel Byrne, Jack Nicholson, Al Pacino, Liz Hurley…), mais il est souvent invisible, suggéré, diffus ce qui est symboliquement très Scorpion, signe d’eau, donc d’ambiance, de sensation, d’intuition comme l’est le charisme, le magnétisme que les stars lui apportent.

Qu’on l’appelle Lucifer, Satan, Belzébuth ou part bien d’autres noms, le Diable s’impose comme celui qui va réveiller nos pulsions animales. Il nous met face à nos tabous (notamment sexuels), nous conduit à gouter au mal, il représente la part d’ombre que nous avons tous en nous. Tout ceci est du domaine du Scorpion, ce signe qui se place après deux signes très civilisateurs (Vierge et Balance) et avant les signes de l’intégration à la communauté (Sagittaire et Capricorne) pose la question de nos instincts les plus primaires à adapter dans une civilisation. Il nous met au bord du gouffre pour mieux sentir notre côté humain, il impose les thèmes qui dérangent : la mort, le sexe, la passion, l’exclusivité, l’absolu. Comme le Diable, le Scorpion fait peur par ce qu’il y a en nous et que nous n’avons pas forcément envie de voir. Dans « l’associé du diable », il adore jouer avec l’orgueil des hommes pour les manipuler, c’est son « péché préféré».

Ce qui est particulièrement Scorpion dans le Diable est sa manie de « posséder». L’axe Scorpion/Taureau parle d’acquisition, de biens, d’avoir, si pour le Taureau, il s’agit de notre avoir, pour le Scorpion, il s’agit de l’avoir de l’autre, en possédant une personne, le Diable possède ainsi le corps de l’autre, il possède les biens de l’autre. Ainsi le Diable réalise un fantasme très Scorpion : habiter le corps de l’autre. Comme le Scorpion qui aime appuyer là où ça fait mal, le Diable va utiliser le corps de sa victime pour choquer son entourage. On voit dans « l’exorciste  » que le début de la possession se fait par une certaine séduction, l’emprise du démon sur la jeune Régine commence par une amitié, le Démon fascine sa future victime. C’est là encore un comportement très proche du Scorpion qui a dans sa manche les qualités martiennes de combat comme le Bélier mais aussi la séduction, la manipulation qu’il a appris de la Balance, le signe qui le précède. Tout comme le Scorpion, le Diable est ainsi d’une redoutable efficacité.

Quand il ne cherche pas à posséder une âme innocente, le Diable cherche tout simplement le pouvoir sur le monde entier («la fin des temps », « prince des ténèbres »….), le Scorpion a lui aussi cette tentation du pouvoir absolu, on peut mettre d’ailleurs en parallèle cet aspect avec la possession qui est de prendre le pouvoir absolu sur quelqu’un. Dans la « fin des temps », le Diable cherche à mettre fin à l’humanité pour régner à son tour sur la Terre. L’apocalypse qu’il veut provoquer rappelle également la fonction de destruction dévolue au Scorpion. Ce Diable particulièrement intransigeant se montrera inflexible et sans pitié, un échec vaut la mort immédiate. Nous retrouverons là l’un des pire travers Scorpion : le manque total d’indulgence et l’incapacité à faire preuve de la moindre pitié.

Notons enfin que le Diable est à l’origine un ange déchu, il se révolte contre Dieu, nous avons là encore un parallèle avec le Scorpion rebelle dont Uranus (planète de la contestation) est la planète d’exaltation.

Mais ce qui plaira le plus à nos diaboliques Scorpions c’est quand leur idole se montrera ambigüe quand à ses objectifs. Parfois, le Diable n’est pas si maléfique ! Sa fonction est d’ailleurs de nous montrer nos travers pour que nous puissions nous élever, ce qui est bien sur l’une des fonctions plutoniennes. C’est le cas dans « Silent Hill » ou l’entité démoniaque aide Alessa à se venger, comme il aide l’héroïne à retrouver sa fille et à détruire la secte. Dans les « Sorcières d’Eastwick », il émancipera les trois héroïnes, magnifiera leur talent et leur permettra de consolider leur amitié.

Le Diable est un personnage complexe qui réunit des caractéristiques de chaque signe, mais comme le Scorpion, c’est sans doute lui qui nous fait le plus peur !

Présentons enfin le dernier classique qui vient clore notre chapitre de monstres Scorpions. La journée, ils ont l’air normaux, des gens comme vous et moi, la plupart des nuits aussi d’ailleurs, sauf une toute les 28, celle ou la Lune est pleine ! Hurlant à la lumière blafarde de l’astre nocturne voici les Loups Garous !

Quand on est atteint de lycanthropie, on est constamment face à sa double nature animale, pas question de nier, la bête en nous finit toujours par se manifester. Le Scorpion est justement le signe des pulsions et être un Lycan c’est faire face à des pulsions irrésistibles. On redevient chasseur, on redevient carnassier, on redevient surtout très dangereux.

L’immense majorité des œuvres nous affirme que lorsque le malheureux humain maudit se transforme, il tuera n’importe qui se trouvera sur son passage. Cependant ce n’est pas toujours le cas, par exemple dans « Wolf », il semble que le Loup garou garde sa moralité lors de sa transformation, ainsi Jack Nicholson qui campe un homme bon est Loup garous respectable, contrairement à James Spader qui incarne un personnage arriviste, manipulateur et sans pitié qui donnera un Loup Garou meurtrier.

Qu’il garde ou non sa moralité, le malheureux Loup Garou se voit toujours poser la question du bien et du mal, ce qui nous met bien dans un questionnement Scorpion.

Les loups Garous sont souvent considérés comme les ennemis héréditaires des Vampires (on le voit dans les sagas « Underworld », « Twillight », ou dans la série « True Blood »). Or le Vampire est le monstre de référence du Taureau, le signe opposé du Scorpion. Contrairement au Vampire Taureau, le Loup Garou Scorpion ne se définit pas par sa faim mais par sa violence. Si le premier doit contrôler sa soif de sang irrépressible, pour le second c’est sa rage qu’il lui faut maîtriser. Cette canalisation de la violence se rapproche de Mars, deuxième maître du Scorpion.

Le Loup Garou qui ne veut faire du mal à personne se doit d’être prévoyant, pas question d’aller hurler à la pleine Lune en plein milieu de la place publique, ni de se réveiller tout nu devant une école maternelle ! Heureusement, le Loup Garou peut compter sur la prévisibilité du phénomène (il suffit de voir le petit rond blanc sur le calendrier !). Il ne peut donc pas comme un Bélier (le premier signe martien) improviser, mais le secret du Scorpion est de pouvoir mêler à son action spontanéité et prévoyance. Ainsi, le Loup Garou prépare sa nuit de folie soit en s’isolant dans la forêt ou en s’enchaînant au préalable (on peut avoir l’inventaire des stratégies possible dans la série  » Human Being » avec son Loup Garou au tempérament très Vierge ou Scorpion inhibé).

Enfin, n’oublions pas que le Loup Garou est soumis à un astre : la Lune, c’est pour lui la responsable de sa malédiction, celle qui compte les nuits le séparant de l’horreur mensuel. En astrologie la Lune est dite « en chute » en Scorpion, montrant bien la défiance entre le Loup Garou et son astre maudit !

Il est temps de refermer les portes de notre « freak show » Scorpion, mais plus que dans tout autre, on peut se demander combien avons nous oublié de citer tant il y a du monde dans cet Enfer !

Les cauchemars du Sagittaire : « courrez, vous êtes filmés ! »

Le Sagittaire est le signe du voyage, du sens à prendre, du but à atteindre, de la direction à suivre. Nous allons donc vous présenter une série de films où vous allez beaucoup courir, fuir même, mais quelque soit la direction que vous preniez, se sera la mort au rendez vous. Voilà de quoi perturber nos Sagittaires. …Ah oui ! Petit détail, votre pote Gémeaux a décidé de vous suivre avec sa caméra ! Et comptez bien sur ces exaspérants individus pour vous coller partout afin de filmer votre panique, le trottoir et le monstre qui se planque, juste là, derrière vous …

Nous allons parler des films en « caméra subjective » bien évidemment dont le concept est de réaliser un faux documentaire. Les Sagittaires étant parmi les signes les plus naïfs du zodiaque, ils ont déjà toutes les chances de se demander avec angoisse,  » et si c’était vrai…. »

« Blair Witch Project » est évidemment le film référence ou comment glacer d’effroi des centaines de spectateurs avec des feuilles mortes et des petits cailloux.

Ne serait ce que dans sa conception, Blair Witch est déjà aux antipodes du Sagittaire, ce signe étant celui du spectacle, du show avec renfort d’explosions gigantesques, de décors titanesques et d’effets supraspéciaux.

Le Sagittaire, c’est le signe du très beaucoup plein, voir du trop, or ce film est fait justement avec peu, voire même rien …Et pourtant il fonctionne. Seules deux caméras ont été utilisées, seulement la forêt comme décor et seulement trois acteurs. Blair Witch, c’est le film anti Sagittaire par excellence.

Mais ce n’est pas tout, le scénario (lui même très simple : trois étudiants journalistes disparaissent dans la forêt) est taillé pour effrayer nos intrépides centaures. Tout d’abord le contexte est très Gémeaux, on parle d’étudiant, de journalisme, or les Gémeaux sont le signe polaire du Sagittaire.

Ensuite, ce qui important pour un Sagittaire, c’est le but à suivre, la direction (il n’est pas symbolisé par une flèche pour rien !), il y a bien un but dans « Blair Witch », on veut réaliser un reportage de qualité, sensationnel (mot très Sagittaire), mais hélas, les malheureux vont se perdre, ils ne trouvent plus la sortie de cette damnée forêt, voici des explorateurs incapables de se retrouver. Le Sagittaire est par excellence le signe de l’exploration, et « Blair Witch » est une exploration qui tourne mal, très mal. La direction n’existe plus, on a beau suivre la boussole, la rivière, on ne retrouve plus son chemin, on est perdu !

Mais ce qui est insupportable c’est cette foutue caméra qui nous suit partout, on fait un reportage, il faut assumer et donc continuer de filmer. Le Sagittaire est une personnalité qui aime la caméra, il est extraverti, aime faire son show, mais il n’aime pas être vu le matin au réveil nature, sans maquillage et masque social, il partage avec son cousin Lion une importance de l’image. Alors imaginons un Sagittaire au réveil, perdu dans la forêt et surtout complètement hystérique à cause de l’angoisse montante. Le Sagittaire gère mal l’angoisse car contrairement à la Vierge, il n’est jamais angoissé d’ordinaire, mais dans ce genre de circonstance, on est obligé d’angoisser, et quand un Sagittaire a fait tomber tout ses moyens de défense, il ne reste que l’hystérie. Ce signe ne connait aucune mesure, dans l’enthousiasme, comme dans la colère ou la peur. Nous allons les avoir ses scènes d’hystéries collectives, ou chacun rejette la faute sur l’autre, ou alors ces fuites désespérées sans direction, sans but, ses errances où il n’y plus rien à dire (si ce n’est « Putain, Josh, putain !!!! » phrase culte du film !).

Tout ça pour finir par mourir sans aucune explication, heureusement qu’on a retrouvé la cassette … Et si c’était vrai ???

Blair Witch

D’autres films très efficaces continuent dans la caméra subjective, cependant, on peut moins jouer sur la naïveté du public, on ne voit pas de zombie dans nos rue et la statue de la liberté a toujours sa tête.

Dans « Diary of the Deads », Romero utilise la caméra subjective pour le thème qui l’a rendu célèbre : les zombies. Si la thématique est le cauchemar de prédilection des Taureaux, les Sagittaires ont aussi de nombreuses raisons d’être perturbés par nos chers morts-vivants. Tout d’abord le déclin de la société est un thème qui touche énormément le Sagittaire signe de civilisation par excellence. La société de consommation est également en rapport avec le Sagittaire, signe gourmand de biens comme de nourriture, Jupiter son maître étant aussi en rapport avec la civilisation en générale. Or on a vu que le film de Zombie est avant tout une critique de cette société.

Mais dans « Diary of the Deads », il n’y a pas que le fond qui fait peur aux Sagittaires, il y a aussi la forme. Quand le monde est devenu  » Zombie Land », il faut fuir, il faut encore une fois, un but, et malheureusement, force est de constater qu’il n’y a plus de lieu sur, les zombies sont partout, et pour un Sagittaire, signe des voyages et du mouvement, quand il n’y a nulle par ou aller, c’est forcément angoissant.

Le summum du terrifiant c’est que les héros (du moins les rares survivants), finissent par se barricader dans une chambre forte, il n’y a donc plus de mouvements possibles, plus de fuite possible, juste la perspective d’un siège interminable et d’une mort probable dans l’ennui. Quoi de plus horrible pour un Sagittaire.

Enfin, et c’est là que ce film est perturbant pour nos centaures, c’est qu’il est d’un pessimisme noir abyssal. Le film se termine mal (comme de nombreux films de zombies), mais la morale finale met l’humanité en mauvaise posture, elle nous met face à nos torts et surtout pour le Sagittaire à nos excès.

Et bien, sur enregistrés sur cassette, la peur et l’hystérie.

Dans « Rec », la jeune présentatrice et son caméraman suivent un groupe de pompiers en intervention. La profession de pompier est déjà très Sagittaire, se sont des héros venant à la rescousse des gens avec bruits et lumières (comme les éclairs de Jupiter) même si ils projettent de l’eau plutôt que des flèches. Mais ces pompiers ne feront pas long feu dans cet immeuble de Barcelone. Toute l’équipe va se retrouver enfermée avec les habitants, on sait que le Sagittaire a horreur de se retrouver enfermé.

La raison de cette claustration est une quarantaine exigée par les autorités pour circonscrire une étrange épidémie. En effet, les premiers contaminés ne vont pas tarder à se manifester, avec violence, rage et hurlements (on retrouve le comportement des contaminés de « 28 jours plus tard ») et bien sur, une simple morsure, une simple griffure suffit à vous contaminer. Alors il faut fuir, oui, mais il n’y a plus moyen de fuir, il n’y a plus d’endroit ou aller, en fait il faut se cloisonner, s’enfermer encore plus, se trouver une cellule sure dans cette prison. Encore une fois, voici notre Sagittaire sans but et condamné à la paralysie.

Et toujours bien sur, notre caméra qui ne loupe rien de nos émotions et de notre détresse.

Les monstres du Sagittaire : les énormes

On dit « comme un éléphant dans un magasin de porcelaine « , mais si l’astrologie était plus connue, on dirait plutôt « comme un Sagittaire dans un magasin de porcelaine». Ce signe est régit par Jupiter, la plus grosse planète du système solaire et voit Mercure et Cérès les petites planètes de l’adresse et de la subtilité en exil. En d’autres termes, si le Sagittaire est jovial il est surtout adroit de ses quatre sabots et des ses deux mains comme un Cancer de ses antennes. Si vous avez un Sagittaire dans votre entourage, vous avez sans doute vu de vous même la ressemblance avec ces monstres démesurément grands, trop grands pour leur environnement qui cassent tout à chacun de leur pas !

Commençons par Godzilla, le terrible lézard japonais. Il faut savoir que si pour nous, incultes occidentaux, Godzilla n’est qu’un gros lézard baveux (dont Jean Réno fera la peau), pour les orientaux, Le lézard est quasiment d’origine divine. Voilà qui convient bien au Sagittaire, signe régit par le roi des dieux qui parfois se croit lui même sorti de la cuisse de son maître !

Godzilla a tout du Sagittaire, il hurle, tempête, crache foudre et feu et piétine sans discernement Tokyo ou New York. On reconnait très bien l’attitude Sagittairienne type quand ils sont en colère : pas moyen de ne pas le remarquer !

Godzilla

King Kong est le cousin à poil africain de Godzilla. Lui aussi est un dieu, on lui sacrifie les belles femmes de la tribu et surtout la jolie blonde étrangère. Oui, comme tout Sagittaire, King Kong aime l’exotisme, et pour un africain, l’exotisme, c’est la blondeur.

Hélas, notre démesuré gorille se fait capturer par l’homme blanc qui ne reconnait pas la divinité de la créature. Il ne voit que l’argent que le fauve va lui rapporter. Ainsi King Kong se voit exhiber, donner en spectacle à New York, mais le roi n’aime pas que l’on se moque impunément de lui, le Sagittaire a comme le Lion le sens du spectacle, à condition que ce soit lui qui décide du show. Pas question de l’humilier surtout si on lui agite la jolie blonde pour l’exciter. King Kong détruira tout et tentera de s’enfuir en grimpant avec la belle sur les hauts gratte-ciel. Vous vouliez du spectacle, en voilà !

Dans « the cloverfield », la créature n’est pas nommée, mais elle est bien Sagittaire, comme ses cousins plus anciens, elle a décidé de piétiner New York (il s’en passe des choses dans cette ville !).On ne sait pas grand chose sur ce monstre, on suppose que comme Godzilla il vient de la mer, on ne sait même pas combien il y en a, certains on cru apercevoir deux monstres, l’un bien plus grand que le deuxième, peut être la mère et son petit.

Cette créature a une particularité, c’est qu’il génère une multitude de petits monstres qui s’immiscent dans les égouts, le métro, qui se révèlent venimeux. Ce côté envahissant peut faire penser au principe de conquête qui est commun au trois signes de feu mais aussi relie le monstre aux « envahissants » Cancer, signe dont la planète en exaltation est Jupiter maître du Sagittaire.

Outre leur démesure, leur record en matière de dégâts matériels ces trois monstres ont comme point commun le fait qu’ils ne sont pas « méchants ». Contrairement à Freddy, Jason, Chucky ou Esther, ils ne souhaitent pas vraiment faire du mal, ils sont juste trop grands pour leur environnement, ils ont été dérangés, ils ne voulaient que vivre tranquillement, la catastrophe dont ils sont responsables n’est le résultat que de leur taille et de leur inadaptation.

On reste dans le domaine Sagittaire, qui est un signe généralement bienveillant, peu agressif même si ces colères sont tonitruantes. Ces signe fait généralement du tort plus par maladresse que par manipulation, sadisme, intérêt ou rage.

Cependant, il ne faut pas croire pour autant que « ce n’est pas de leur faute », d’abord, ils peuvent aussi faire attention et ensuite, le Sagittaire ne souhaite pas vivre que d’amour et d’eau fraîche, il est souvent avide et aime les excès.

Voilà des monstres qui allient démesure, avidité et qui vivent dans l’eau fraîche à défaut de ne vivre que d’eau fraîche : un gros requin et un gros serpent.

Dans « Anacunda », Jennifer Lopez a affaire à ce gigantesque serpent que l’on a décidé d’aller chasser. Malheureusement, ce sont les chasseurs qui vont être les proies, effectivement, quand on est Sagittaire, c’est nous qui tenons l’arc ! Cependant, l’anaconda n’a pas besoin d’un arc, ses monstrueux anneaux suffisent à étouffer les infortunés chasseurs. Ce qui est particulièrement Sagittaire, c’est cette manie du serpent à régurgiter sa proie pour en bouffer une autre, on retrouve bien là l’avidité et la gargantuesque gourmandise des Centaures !

Mais bien sur, celui à qui on pensait c’est bien sur : Bruce ! L’énorme requin blanc des « dents de la mer ». Oui, c’est vrai, c’est un gros poisson, et on pourrait effectivement le citer dans le douzième signe, mais n’oublions pas que le Sagittaire se voit co-régit par Neptune, dieu de la mer (après tout, Godzilla et le monstre de « The Cloverfield » viennent également de l’eau). Bruce rentre bien dans notre catégorie des « énormes », car le requin est beaucoup plus gros qu’un requin blanc classique. Et surtout, tel un Sagittaire dans un buffet à volonté, il dévore tout ce qui passe à portée de mâchoires.

Et n’oublions pas que l’initiateur de la série, Steven Spielberg, est lui même natif du Sagittaire.

En bons ennemis des limites, pour nos monstres Sagittaires, le régime, ce n’est pas pour demain !

Les Cauchemars du Capricorne : Jamais seul

Quand on est Capricorne, on est sérieux, réaliste, on ne perd pas son temps en futilités. Se faire peur avec des monstres en latex (même en 3D) ou de l’hémoglobine à la sauce tomate, c’est bon pour les gamins. Leur sens pointu de l’ironie les ferait même sourire face à ces contes d’horreur. Comment peut-on décemment avoir peur face à quelque chose qui n’existe pas ?

Certes, il est peu probable de rencontrer un jour des vampires, des zombies, ou des loups garous (quoique …), il s’agit sans doute d’histoires, de légendes. Mais parmi toutes ces légendes, il y en a qui sèmeraient presque le doute dans l’esprit si rationnel des Capricornes : les histoires de fantômes !

Les fantômes sont de toutes les créatures les plus récurrentes dans les cultures du monde entier. Tout simplement car il s’agit peut être de la seule créature « probable » de tout le folklore, car il faut bien répondre à cette question qui turlupine l’humanité depuis sa naissance : « que deviennent les morts ? ».

Comble du comble, le fantôme réussit le paradoxe d’être la plus immatérielle des créatures et d’être celle dont l’existence est la moins fantaisiste. Même le plus septique des Capricornes ne peut nier sans mauvaise foi que les fantômes existent peut être…ou alors, ils ne peuvent que dire  » je ne crois pas aux fantômes, mais ils me font peur ! »

C’est donc tout d’abord cette paradoxale rationalité des spectres qui angoisse nos Capricornes, ils mettent à mal leur sens si bien rodé de la réalité.

Mais ce n’est pas tout, le fantôme est l’incarnation de la culpabilité, torture que le Capricorne s’inflige avec constance. Même si il ne s’agit pas d’une histoire horrifique, le chant de Noël de Charles Dickens maintes fois porté à l’écran, est la parfaite incarnation de ce malaise Capricorne. Avare, acariâtre, rabat joie, sans pitié, Ebenezer Scrooge est le parfait méchant Capricorne. Voué à la damnation, il se voit offrir une chance de se racheter par le spectre de Jacob Marley, son ancien associé, condamné à errer pour l’éternité en punition de sa cupidité. Le Capricorne a toutes les chances d’être mis mal à l’aise par ce fantôme qui pointe les défauts les plus exécrables de son signe ! Notons au passage que l’histoire se passe à Noël, fête du solstice d’hiver, donc fête Capricornienne par excellence.

Scrooge recevra la visite de trois autres esprits, les fantômes des Noëls passé, présent et futur : parfait pour le Capricorne, le signe le plus ancré dans le temps par le truchement de son maître Saturne. Voilà, notre Capricorne face aux erreurs de son passé, à sa monstruosité présente et à son avenir solitaire ainsi que sa mort pitoyable. Ce merveilleux conte est une belle histoire de Noël doté d’une belle morale, ce qui réconfortera nos Capricornes justes et droits.

Donc, nos ectoplasmes sont du genre culpabilisants, ils ont surtout un énorme défaut qui horripile le Capricorne, ils sont toujours là ! Pas moyen d’être tranquille, si vous fermez la porte, ils la traversent, pas la peine de se réfugier derrière un mur, même en béton armé, même en titane, ils viendront quand même vous parler. Et c’est bien la chose qu’un Capricorne ne supporte pas : l’intrusion ! Signe solitaire, il a besoin de périodes plus ou moins longues de retraite, où il ne parle pas, ne pense pas aux autres, bref, où on lui fout la paix ! Mais un fantôme, c’est obstiné, obnubilé par son message à transmettre, spectre ou émanation n’arrêtent pas de venir vous harceler jusqu’à ce que vous leur répondiez enfin et accédez à leur demande. Ils vous racontent leur histoire, leur vie misérable ou leur fin atroce et vous vous sentez obligés de compatir. Bien sur, le Capricorne n’a pas un cœur de pierre, mais ce n’est pas lui non plus qui va pleurer sur toute la misère du monde. Et voilà qu’un fantôme vient lui tirer les larmes aux yeux pour qu’en plus il fasse quelque chose pour lui. C’est que c’est occupé un Capricorne, il a le monde à diriger ou une encyclopédie à remplir, pas le temps de s’occuper d’un macchabée qui a besoin de mettre en ordre son passé.

Un fantôme ça ne vous laisse jamais seul, et ça vous demande de faire des choses pour lui.

C’est tout le scénario de « Gothika« , réalisé par Matthieu Kassovitz où la superbe Halle Berry incarne Miranda, une brillante psychiatre harcelée par le fantôme d’une jeune fille assassinée qui ne lui laisse pas un seul instant de répit. Le spectre vengeur en vient à la posséder, la psychiatre tue sous son emprise son mari à la hache et se retrouve enfermée dans son propre service. Dans sa cellule capitonnée, le fantôme continue de lui rendre visite, elle ne la laisse jamais seule et lui prouve bien en lui lacérant le bras, formant les lettres « not alone » dans ses cicatrices. La psychiatre devra alors comprendre les étranges messages de cette jeune fille pour résoudre son meurtre et comprendre la réelle signification de l’angoissante maxime sur bras. Le Capricorne obsédé par cette phrase, pourrait il dépasser sa signification évidente pour comprendre que la fille n’est « pas seule » à avoir été assassinée et que son meurtrier n’est « pas seul » non plus ….

Ce qu’il y a quand même de rassurant avec nos fantômes c’est que finalement, ils sont comme nous : normal, ils étaient humains, et peut être deviendrons nous, nous même fantômes. La plupart du temps, même si ils ont du mal à se faire comprendre, même si ils ont la rage, ils veulent juste obtenir réparation avant de vous laisser (enfin) tranquille.

Mais dans « jusqu’en enfer », la créature incriminée n’est pas un fantôme, et ce qu’elle veut, ce n’est rien d’autre que votre âme !

Certes, la « Lamia » du film n’a plus le prétexte de rationalité du fantôme, mais le film joue tellement avec les symboles et les significations Capricornes qu’il pourrait bien les effrayer.

Nous suivons la jolie Christine (Alison Lohman) spécialiste en crédit immobilier qui a eu le malheur de refuser un énième prêt à cette vieille gitane, Mme Ganush, l’obligeant à la supplier à genou pour éviter la misère. Inflexible, elle refuse le prêt, préférant se faire bien voire par son boss en vue d’une promotion. Mais la gitane n’a pas dit son dernier mot, dans une scène d’une rage folle, elle lui lance une malédiction terrible : elle lâche sur elle la Lamia, un démon. Notons tout d’abord que les défauts qui son punis ici sont l’avarice, la cupidité, le manque d’empathie, vices attribués au Capricorne. Bien sur nos amis à cornes et à écailles ne sont pas tous des requins de Wall Street, mais ils ont la réputation souvent justifiée de faire passer leur carrière avant les considérations émotionnelles. Tant pis pour eux, les démons adorent les cupides !

Mais la Lamia ne se contente pas d’arriver et de prendre votre âme, non, se serait trop simple. Elle va d’abord un peu s’amuser avec vos nerfs, elle se donne trois jours pour vous harceler, de plus en plus pressante, de plus en plus oppressante. Simple insinuation au début, elle devient tapageuse, violente, elle ne vous laisse aucun répit jusqu’à l’exécution finale où elle vous traîne aux enfers. Cauchemar suprême du Capricorne : être harcelé avant d’être puni.

Il faut dire que le Capricorne a un certain sens de l’éthique, il se veut moral et est fier de sa rectitude. Il ne comprend pas le châtiment alors que la jeune femme n’a fait que son boulot (il est vrai que la punition est quelque peu disproportionnée…). Le Capricorne est un peu orgueilleux, il se plait à penser qu’il est quelqu’un de bien, il se verrait plutôt avec une auréole lui qui est si sage et respectueux des lois. Or le voilà traîné en Enfer pour avoir justement respecté les lois de notre société…mais pas celle du cœur qui veut qu’on ne mette pas dans la misère une vieille femme.

Nous nous amuserons quand même de cette scène d’exorcisme où la Lamia prendra la parole en possédant un bouc, symbole du signe, histoire de marquer un peu plus le pli, au cas où nos Capricornes n’auraient pas compris qu’on parle d’eux !

Nous vous sentons sourire, chers Capricornes, vous n’y croyez pas n’est-ce pas ? Vous avez sans doute raison…mais …attention, derrière vous … »je vois des gens qui sont morts….. »

astrologie et horreur 10

Les monstres du Capricornes : les Moralisateurs

Gouvernés par Saturne, le « grand maléfique », le vieux monsieur sombre et sinistre, le dévoreur de mômes représenté par la faucheuse en personne, les Capricornes disputent avec les Scorpions le premier choix pour les monstres. Le Capricorne est ce méchant à l’ancienne, grand, osseux, drapé dans sa cape noir qui déclame du Shakespeare pour rappeler à quel point l’humanité est une lie infâme qui mérite le juste châtiment qu’il s’apprête à lui donner. Pour le monstre Capricorne, la mort, la souffrance sont les conséquences de notre médiocrité. Après tout, si à leur exemple nous avions réussi à nous élever au-delà de nos vains sentiments et nos puériles émotions, ils n’auraient pas été contraints d’appliquer la sévère justice.

Le prototype du monstre Capricorne est Jigsaw, le tueur aux énigmes. Il ne manque quasiment rien, incarné par le terrifiant Tobin Bell particulièrement dérangeant, ce psychopathe n’en est pas un. Il est juste exaspéré par la bassesse de ces concitoyens. Il veut juste donner une bonne leçon au monde : si vous n’arrêtez pas de vous droguer, négliger votre famille, vous apitoyer sur votre sort, profiter des plus faibles que vous, vous finirez : mutilé, torturé, la mâchoire arrachée, pendu à un fil de fer, la tête vissée, la face explosée, carbonisé, déchiqueté par des barbelés …..On en passe et des meilleurs (enfin des pires !).

Ce monsieur respectable, plein de bonnes intentions est juste désespéré car il est condamné par un cancer (la maladie, pas le signe polaire du Capricorne !), n’ayant pas la chance de pouvoir profiter de la vie, il en veut à ceux qui gâche la leur. Ça peut se comprendre, disons que si le constat est juste, la méthode est peut être un poil sévère !

Jigsaw incarne vraiment la fonction saturnienne : poser des épreuves pour nous faire grandir. C’est le but des énigmes mortelles, nous dépasser pour se rapprocher de la perfection. Il y a toujours moyen de s’en sortir, il faut pour cela utiliser les qualités Capricorniennes : patience ( par exemple pour trouver le bon code parmi les innombrables inscrits sur le mur), sang-froid ( par exemple pour trouver la clef dans les entrailles d’un corps), détachement (par exemple pour comprendre qu’il ne faut pas tirer sur celui à qui vous en voulez à mort), réflexion (par exemple pour comprendre qu’on peut tous s’en sortir plutôt que d’entrer en compétition) et parfois sacrifice (d’un membre le plus souvent, souvenez-vous que pour se couper le bras, la hache, c’est plus efficace !).

Mais sa méthode marche, la junkie Amanda deviendra clean après une « Sawthérapie », ça marche tellement bien qu’elle deviendra l’assistante et l’élève assidue du monstre. C’est en cela qu’il se rapproche encore plus du Capricorne, c’est que de meurtrier, il devient vite un maître, un enseignant qui fait des émules : Amanda et le détective Mark Hoffman, sont ses pupilles et admirateurs. Mais en bon maître Capricorne, il testera aussi ses élèves et les soumettra encore à ses énigmes et à son impitoyable jugement, que voulez-vous, face à un maître Capricorne, on est jamais assez parfait !

L’esthétique de Saw se rapproche aussi beaucoup de l’univers Capricorne, Jigsaw adore les mécanismes précis, les engrenages rouillés où tout s’imbrique comme une horloge fatale, ce qui en fait un symbole Saturnien parfait. Il aime aussi à l’occasion rendre angoissant des symboles enfantins comme son clown fétiche, cette marionnette qui parle pour lui, ou comme ce carrousel mortel que l’on peut voir dans « Saucisse » …euh… »Saw 6″. Or l’enfance est le domaine du Cancer, signe polaire du Capricorne qui pour le coup transforme la nostalgie en symbole d’horreur.

Moralisateur impitoyable, voulant dresser ses contemporains à la perfection, Jigsaw restera l’un des monstres Capricornes les plus marquants.

Un autre monstre qui sévit dans de nombreuses suites nous rapproche du Capricorne, l’adorateur de la souffrance, le pape du gothique, la chef des Cénobites : Pinhead !

Le monstre héros des « Hellraiser » est déjà Capricorne par son look : grand, mince, moulé dans sa robe de cuir noir, la face blême quadrillées au millimètre près par des aiguilles, nous sommes encore dans une esthétique Capricorne. Les Cénobites sont des créatures difficilement définissables, plus proches du signes des Poissons (nous les reverrons dans ce signe) mais leur grand chef est indiscutablement Capricorne. Comme tous ses semblables, Pinhead a été humain, il a ouvert ce mystérieux cube qui l’a envoyé dans cet enfer singulier où il fut transformé en Cénobite. Première conséquence, il se détacha complètement de ses émotions, de ses affects, de ses attachements et de sa mémoire, en gros de tout ce qui peut le rapprocher de la Lune, planète en exil en Capricorne. Ensuite, il prendra naturellement la tête des Cénobites, le Capricorne étant naturellement appelé à être le dirigeant, c’est un signe de pouvoir, au charisme froid. Enfin, on aura l’occasion de le voir déclamer ses fameuses tirades sur l’inanité de la race humaine, la vaine agitation de nos vies et de nos motivations, un vrai discours de Capricorne cynique, mais convaincant, autant le suivre pour devenir l’un d’entre eux !

Le film culte « Seven » de David Fincher est certes un thriller et ne contient pas d’élément fantastique, mais on peut bien qualifier le tueur qui y sévit de monstre, magistralement incarné par Kevin Spacey. Cet inconnu appelé John Doe, (c’est ainsi que l’on nomme les gens sans identité aux Etats Unis) a décidé de donner une grande leçon de morale au monde. Chrétien fanatique, il a décidé d’illustrer les 7 péchés capitaux par un meurtre atroce. Il punit un pécheur en lui faisant subir les pires tortures inspirées de ses lectures biblique afin de rendre la punition divine palpable, réelle. Il ne tolère plus que nous tolérions  » le petit péché quotidien ». En cela, il est bien Capricorne par ce désir d’élever l’humanité vers la perfection morale (sa perfection morale). L’intolérance, le manque d’indulgence sont des traits régulièrement reprochés au Capricorne, John Doe en fait ici une effrayante illustration. Ce qui le rapproche encore d’avantage du Capricorne est qu’il n’épargne personne, pas même lui ! Le Capricorne est le signe de la culpabilité, et John Doe culpabilise d’éprouver l’envie, ce péché si infâme et si contraire à sa nature de Capricorne stoïque. Il sera donc la dernière victime de sa terrible machination, laissant derrière lui son message moralisateur.

Ils en ont pas l’air comme ça, ces mignons petits chérubins blonds platines, mais ils sont bien Capricornes. Ce sont les enfants du « Village des damnés« , ils sont nés tous en même temps, au même moment, à la même seconde (mais les scénaristes n’ont pas précisés leur thème astral, dommage !). Arrivés par une immaculée conception, ils arrivent comme des petits anges envoyés par on ne sait qui pour coloniser la Terre. Tout est prévu, ils sont déjà en couple, ils ont une intelligence hors du commun et des pouvoirs psychiques encore plus terrifiants. Déjà redoutables bébés, ils vont en grandissant devenir quasiment invulnérables, leur capacités à contrôler l’esprit humain leur permet de dicter chaque mouvement à leur victimes, transformant l’importun en marionnette, lui faisant commettre meurtres et suicide.

Ils sont de futurs dictateurs de la race humaine, ils ont pour dessein de diriger le monde et se servent de ce village comme d’un camp d’entraînement à l’autocratie. Cette volonté de pouvoir sans partage et sans pitié est parfaitement dans la lignée Capricorne, signe autant porté vers l’autorité qu’il se détache de l’empathie. En effet, la première caractéristique inquiétante de ses enfants, est leur absence complète d’émotivité, de compassion. Les habitants qui les ont élevés comme leurs enfants n’ont à attendre aucune gratitude de ces angelots, ils ne sont là que pour les servir ! Par contre, gare à l’importun qui les contrariera ou les blessera, même par inadvertance, en bon moralisateurs Capricornes, ils l’obligeront à s’infliger la même peine : Maman t’a brûlée avec une soupe un peu trop chaude? Oblige donc là à plonger sa main dans la casserole brûlante, bien fait pour elle, elle n’avait qu’à faire attention !

Autre trait bien Capricorne, nos blondinets ont un mépris froid et franc pour l’humanité, pathétiques créatures émotionnelles que nous sommes ! Signe élitiste qui maîtrise sa personne comme personne, le Capricorne a parfois une fierté mal placée qui le pousse à regarder de très haut ceux qui ont gardé un peu de légèreté. Nous aurons droit aussi à ces tirades Capricorniennes sur l’absence de sens de nos vies, l’inutilité de l’affectivité humaine source de notre perte….et blablabla…encore que ce discours vienne d’un cancéreux ou d’un démon millénaire passe encore, mais là se sont carrément des mômes qui nous le serve, c’est que pour un Capricorne bien né, le mépris n’attend pas le nombre des années !

Si le premier film en noir et blanc, véritable référence du genre est très sombre et pessimiste (et donc très Capricorne), le remake avec Christopher Reeve apporte une modification intéressante pour notre analyse. Dans ce deuxième film, un enfant est mort-né, alors que dans l’œuvre originale chaque enfant avait son partenaire attitré, cette fois, l’un d’entre eux se retrouve sans compagne. Le plan Capricorne parfaitement mis au point a donc une faille : un garçon se retrouve seul. Le couple est symboliquement relié au signe de la Balance, signe en carré et particulièrement contradictoire avec la Capricorne, signe solitaire. En prévoyant de mettre les gamins par pair les mystérieux commanditaires avaient pour but de créer non seulement les futurs couples de reproducteurs mais aussi de créer une plénitude qui interdit l’ouverture à l’autre (encore la fonction Balance). Or ce petit se retrouve seul dans un groupe où tout est deux, il en ressent de la souffrance et aussi de la frustration, émotion typiquement Capricorne. Mais par ce douloureux chemin, des émotions finissent par naître en lui, et ça agace les autres qui lui reprochent son manque d’inhumanité. Rejeté, il fait comme tout bon Capricorne, il se détache de sa soif de pouvoir et de contrôle et devient réellement humain, tournant le dos à sa race et sauvant sa mère, la seule qui l’aimait, reliant enfin le signe du Capricorne au signe du Cancer, en passant par le signe de la Balance. Pour les autres ? Et bien, ils passeront par la case Bélier (le dernier de ses signes cardinaux) dans une grande explosion !

Ce monstre culte ne déclamera pas de grandes tirades, les millénaires passés dans son sarcophage lui ont rendu la langue un peu sèche ! Abordons maintenant les Momies : ce n’est pas vraiment le comportement de la momie qui nous fait penser au Capricorne mais l’accumulation de symboles en rapport avec le dixième signe. C’est tout d’abord le mort vivant le plus ancien, il date de l’Egypte antique, donc d’environ 4000 ans ! Elles ont été faites pour défier le temps, l’éternité étant le symbole saturnien par excellence. Elles sont desséchées, qualificatif élémentaire que l’on a fait de tout temps correspondre au Capricorne. Mais n’importe qui n’est pas momifié, il s’agit la plupart du temps de quelqu’un du gratin égyptien, donc de l’élite, et surtout de la famille royale et bien sûr du Pharaon. Une momie, c’est un mort vivant jet set, et donc c’est très Capricornien de faire partie de dessus du panier !

Sans toutefois être de réelles moralisatrices, les momies, sont des gardiennes des secrets et des trésors de la pyramide, gare au pilleur de tombe qui tombera nez à bandelettes avec la redoutable créature. Il subira la terrible malédiction, c’est que, après des millénaires à dessécher dans un sarcophage, un monstre Capricorne, ça a une furieuse envie de rendre la justice.

Notre dernier monstre Capricorne montre que ce signe est aussi celui de l’humour (noir, certes). Quasiment aussi desséché que nos momies, mais bien plus bavard, voici le gardien de la crypte ! Nous avons le plaisir de le rencontrer comme conteur dans chacun des épisodes de la série horrifique « les Contes de la Crypte« . Ce personnage est un Capricorne drôle et cynique, particulièrement extraverti pour son signe, mais il ne fait pas si tâche que ça à côté des terrifiants Jigsaw et Pinhead. Tout d’abord, son physique est tout particulièrement Capricorne, c’est un cadavre desséché, squelettique, il ne reste plus qu’une peau tannée, en lambeau sur ses os. Bien sûr, les Capricornes n’ont pas tous un physique digne de Squelettor, mais ce signe favorise la maigreur et le squelette est la partie de l’anatomie qui lui est consacrée.

Un cliché tenace sur nos amis Capricornes rapporte qu’ils n’ont aucun sens de l’humour, c’est une grave erreur car ce signe en donnant le détachement, un esprit aiguisé et un certain cynisme est tout naturellement porté sur l’humour et l’ironie. De plus on sait que le Capricorne a un sens certain de la tristesse, or on sait aussi que tous les clowns ont une grande tristesse en eux qu’ils transcendent en rire. Voilà pour notre gardien qui après des siècles à se momifier a su trouver suffisamment de détachement pour prendre la mort du bon côté !

Le Capricorne a un côté grand-père ou grand-mère qui aime raconter des histoires pleines de bon sens à ses petits-enfants, c’est exactement ce que fait le gardien de la crypte : il est le narrateur et le présentateur de ces contes à frémir, une sorte de père Castor pour Halloween ! C’est que les contes de la crypte ont toujours une petite morale, puisqu’ils se terminent invariablement mal, on apprend entre deux giclées d’hémoglobine qu’il ne faut pas être cupide, orgueilleux, envieux, qu’il ne faut pas voler ou tuer …car tous les personnages des contes se mettent dans ces dramatiques situations à cause de leurs vilains penchants, ce que le gardien ne manquera pas de souligner entre deux rires ironiques. Comme quoi, on a beau être un monstre rigolo, on en reste pas moins moralisateur quand on est Capricorne !

Les Cauchemars du Verseau : l’expérience interdite

S’il y a bien quelque chose qui n’effraye pas les Verseaux, ce sont les limites : ils sont faits pour les franchir. C’est par excellence le signe inventeur qui va tenter les expériences les plus atypiques pour faire progresser l’humanité, ou juste voire ce qu’il se passe si on mélange ça avec ça et qu’on le bombarde aux rayons gamma. Un Verseau c’est excité par la nouveauté de l’expérience et ça se réjouit face à la progression de la connaissance. Mais dans certains cas, l’expérience ça foire, et ça a des conséquences désastreuses ….

A la fois monstre et cauchemar du signe, le grand classique de la littérature et du cinéma d’horreur, Frankestein est tout à fait dans l’esprit de l’expérience aux conséquences inédites ! Signe prométhéen par excellence, le Verseau est particulièrement touché par ce docteur qui veut créer la vie. Mais quelle vie ! On ne fait pas joujou avec les lois de la nature (représentée par le Taureau signe en carré du Verseau et particulièrement contraire à lui) impunément. La créature devient incontrôlable, comme tout bon Verseau, elle s’échappe, éprise de liberté et se rend compte de sa complète inadaptation avec le monde. Le Verseau se retrouvera aussi bien dans le Docteur, savant obsédé par son but que dans la créature, inadaptée et se cherchant une raison d’être. Ce qui est perturbant pour le Verseau c’est que la créature va poser la question qui fâche « tu m’as donné la vie, mais une âme ? ». Le Verseau est un signe intellectuel, rationnel qui se détache énormément des émotions, par conséquence, se retrouver face à sa création qui lui pose la question des sentiments humains, ça le met dans un profond désarroi.

Nous aurons l’occasion de revenir sur le docteur et sa créature dans la partie suivante.

C’est sans doute un Verseau qui a eu la brillante idée d’envoyer un amas de cellule dans l’espace pour voir ce qui allait se passer. Et bien, ça donne une créature en gelée rose qui va bouffer toute vie sur son passage, grandissant d’autant à chaque bouchée…un blob ! C’est sûr que c’était une riche idée, le Verseau crée le monstre Taureau le plus répugnant qui soit, et sans doute le plus dérangeant pour ce signe qui passera ici pour une véritable…cruche !

Le Blob dévore chaque être vivant à qui il s’accroche et devient de plus en plus grand, or le Verseau est le signe le plus indépendant, il a horreur qu’on lui colle (littéralement ) aux basques et surtout le concept de fusionner avec ce gros tas de gélatine est particulièrement effrayant pour celui qui veut conserver son unicité à tout prix. En même temps, ils l’ont cherché, ils l’ont fabriqué, ils pousseront donc l’expérience à son paroxysme : se faire dévorer par le monstre !

Dans le film « L’expérience interdite« , des étudiants ont décidé de franchir une frontière de plus en tentant de découvrir l’ultime secret : ce qui se passe après la mort. Pour se faire, ils vont tenter une NDE (Near Death Experience : expérience au frontière de la mort), comme tous Verseaux, ils n’ont pas froids aux yeux et vont se faire mourir avant de se faire réanimer in extremis. Comportement très Verseau de traverser le gouffre de feu sur une corde raide. Dans tout ça, il n’y a pas de quoi les effrayer…mais la suite est plus dérangeante pour nos Uraniens. C’est que de ce voyage, nos étudiants ont ramené des petits souvenirs encombrants. Ils sont mis face à leur passé, à leurs erreurs de jeunesse, à leur dysfonctionnement familiaux. Harcelés par ces images angoissantes, ils devront faire face à leur passé pour retrouver la paix. Le Verseau partage avec le Capricorne les maîtrises de Saturne et d’Uranus et par conséquence certains traits de comportement : ils n’aiment pas l’intrusion, ils se détachent des émotions. Dans « l’expérience interdite », on est harcelé par des visions du passé qui nous obligent à remettre en question notre vie et nos choix. Quoi de plus déplaisant pour un Verseau, signe du futur, donc peu enclin à se retourner sur son passé; signe de rupture, donc peu enclin à renouer avec ceux qu’il a décidé d’exclure de sa vie; signe intellectuel, donc pas très à l’aise avec l’émotionnel; signe obstiné, donc pas très à l’aise avec le changement d’opinion….Et oui, chers Verseaux, quand on se lance dans une expérience scientifique de cette envergure, il convient de ne pas oublier les facteurs affectifs !

« 13 fantômes » est également une bonne occasion de mettre un Verseau mal à l’aise, si ce dernier n’a pas forcément peur des spectres, il a bien plus peur d’être enfermé, et c’est ainsi que commence cette nuit d’horreur. La maison que vient d’hériter de son oncle Cirrus, Arthur Kriticos et sa famille, a tout pour plaire à un Verseau : son design futuriste et épuré, ses murs géants de vitres décoré d’inscriptions latines sont tout à fait dans l’esthétique Verseau. Malheureusement, cette maison n’en est pas une, c’est en fait une machine crée par Cirrus lui-même qui se fait passé pour mort. Il veut mener à bien une expérience diabolique qui lui permettra d’ouvrir « l’ocularis inferno« , l’œil de l’enfer qui voit tout. Cirrus est donc un parfait représentant du Verseau voulant acquérir « la grandeur » par la connaissance, il ne recule devant rien pour cela, pas à capturer les 12 fantômes nécessaires pour l’expérience et surtout pas à sacrifier son neveu, dont la mort achèverait le processus. Le Verseau est donc mis face à ses vices, à l’expérience interdite mais aussi à la claustration (les infortunés héros sont prisonniers d’une maison labyrinthique aux murs changeant de place). Si se faire poursuivre par un spectre n’est pas le cauchemar type du Verseau (qui verra sans doute dans la succession d’attaques un bon train fantôme), il peut éprouver une certaine compréhension face à ses esprits prisonniers. Notons que certains d’entre eux sont aussi très dérangeants pour un Verseau car leurs stigmates montrent leur vie ou leur mort de prisonnier (nous avons le fantôme d’une vieille femme morte sur un pilori, une jeune fille morte ligotée, un homme tronc, un fou à la tête encagée…autant de symbole de privation de liberté). Enfin, le signe du Verseau est traditionnellement associé avec l’astrologie elle-même, et le nombre des fantômes n’est pas un hasard : il en faut 12 pour former un « zodiaque noir« , version maléfique de notre zodiaque traditionnel, même le ciel cher aux Verseaux ne semble pas être un allié dans cette mésaventure !

S’il y a bien une expérience qui tourne à la catastrophe et dont les conséquences vont faire frémir les Verseaux, c’est dans le très célèbre film « La Mouche« .

N’oublions pas qu’avant d’être l’œuvre formidable de référence avec Jeff Goldblum en vedette, il s’agissait d’un film ancien en noir et blanc qui posait des questions intéressantes sur les conséquences de l’expérimentation scientifique. Le brillant chercheur réussit à inventer un téléporteur, hélas, quand il l’expérimente sur lui-même, une mouche se glisse dans l’appareil et fusionne avec lui. Dans le classique, le scientifique échange sa tête et une main avec l’animal : la transformation se fait d’emblée. Le scientifique demandera qu’on lui retrouve cette fameuse mouche avec une tête blanche…une tête humaine.

Dans la version moderne, c’est plus subtile, le scientifique, Seth Brundle (Jeff Goldblum) sort apparemment indemne de l’opération, la mouche a en fait fusionner son ADN avec le sien. Seth commence par sentir la superpuissance donnée par l’insecte, il acquiert des capacités athlétiques hors du commun, il se sent plein d’énergie, il n’hésiterait pas à se qualifier de surhomme. Cette partie du film aborde la problématique de l’axe Lion/Verseau sur la puissance, le pouvoir et le fait de se sentir unique, au-dessus du lot.

Hélas, les transformations commencent, quelques poils tout d’abord, puis la peau, les dents, les cheveux, Seth se rend à l’évidence qu’il se transforme peu à peu en insecte géant. C’est sans doute le cauchemar suprême du Verseau, signe le plus évolué, celui qui se détache le plus de sa nature animale, s’éloignant le plus des instincts bestiaux : il se retrouve transformé en une bête des plus primitives. Son comportement change, il devient agressif, brutal, violent en somme plus primitif également, alors que Seth incarnait parfaitement le caractère Verseau : réfléchi et novateur, à l’avant-garde, intellectuel, un peu barré, original….le voilà incarnant les pulsions primitives de l’animal.

Qui ne deviendrait pas fou ? La folie pour un Verseau c’est souvent sur le mode paranoïaque qu’elle se développe, et c’est ce versant que va prendre notre scientifique mutant. L’ami de Veronica, sa maîtresse (jouée par Geena Davis), en fera les frais en voyant sa main et son pied liquéfiés par les sucs gastriques du diptère géant. Quand il apprend que Veronica est enceinte de lui, il lui proposera une terrible solution, fusionner avec elle pour créer la famille parfaite. Voilà un autre cauchemar pour nos Verseaux, perdre non seulement son humanité, mais aussi son indépendance, son individualité. Seth finira par demander à Veronica de l’achever, dans un ultime sursaut de lucidité, seule liberté qu’il lui restait : mourir.

Notons que dans la version noir et blanc, la fin est également tragique puisque le scientifique demande à sa femme de lui écraser sa tête sous une presse, mais elle est encore plus tragique pour la pauvre mouche dotée d’un visage humain que l’on retrouve à la fin : elle se fait dévorer par une araignée, emprisonnée dans une toile. Si le Verseau aurait pu être séduit à l’idée de pouvoir voler, le voilà bien horrifié à l’idée de se retrouver privé de liberté dans ce piège gluant ! L’araignée, animal statique sur sa toile qui emprisonne ses victimes étant l’animal anti Verseau par excellence !

Le succès de la mouche donnera naissance à un remake correct où nous suivons les tribulations de Martin, l’enfant de Seth, conçu bien sur après la mutation de son père et donc ayant hérité de son patrimoine génétique original (ça au moins ça plait aux Verseaux : être unique en son genre), d’ailleurs ce mignon poupon nait dans une pupe (et non pas en asticot comme le cauchemar sa mère). Il grandit vite et développe un quotient intellectuel formidable ce qui lui donne des dispositions pour la science : c’est bien un Verseau ! C’est tellement un Verseau qu’il finit par s’enfuir de son laboratoire où on le retenait prisonnier pour l’étudier, en attendant que la terrible métamorphose ne survienne ! Et c’est dehors que Martin va se muter en grosse mouche et vivre le même cauchemar que son père. Cependant, cette pénible expérience ne durera pas longtemps, beaucoup moins traumatisant pour les Verseaux, le deuxième opus leur permet de souffler car Martin finira par retrouver son humanité.

Pour un Verseau tout est sujet d’étude, même le fils du diable ! Mais ce qui commence comme un week-end scientifique sympa, finit en film d’horreur d’anthologie signé Carpenter : il s’agit de « Prince des Ténèbres« . Figurez-vous que le fils du diable n’est pas un monsieur rouge avec des cornes, c’est en fait ….une jarre ! Ça commence bien, l’élément central angoissant de l’œuvre est le symbole même du signe. Cette entité est en fait prisonnière d’un mystérieux contenant qui va être analysé avec les moyens les plus sophistiqués de l’époque. Et ce qu’on découvre, c’est qu’il est impossible d’ouvrir ce vase, il est fait pour être ouvert de l’intérieur ! Et ce qu’il y a à l’intérieur, va en sortir bien sûr, et le fils du diable, c’est en fait une eau verdâtre qui coule du sol au plafond et qui vous gicle à la face histoire de vous posséder. Oui, même si l’extérieur est Verseau, l’intérieur est bien Scorpion : c’est le prince des ténèbres, c’est une eau stagnante verdâtre (la définition même de l’élément du Scorpion), et ça prend possession du corps de l’autre de façon quasi éjaculatoire ! Or le Scorpion est l’un des signes en carré avec le Verseau. La possession est un cauchemar particulièrement angoissant pour ce signe de l’indépendance et du libre arbitre.

Mais ce n’est pas tout, si vous êtes dans une maison et que le fils de Satan a décidé de prendre possession de vos potes un à un (au fait, le Verseau est le signe de l’amitié, il n’aime pas trop qu’on touche à ses potes), la première chose à faire est de se tirer des locaux maudits. Oui, mais le fiston du grand cornu à tout prévu, il possède également les clochards de l’extérieur qui font la peau au malheureux qui tente de sortir. Donc une fois de plus, le Verseau se retrouve prisonnier.

Le voilà donc contraint d’affronter ce liquide douteux qui finit par se faire avaler par une des étudiantes qui va subir une horrible transformation (la transformation est aussi un concept Scorpion, également central dans « la mouche »). Elle va devenir le prince des ténèbres, dont la mission n’est autre que de ramener Papa dans notre monde. Pour se faire, il a besoin d’un miroir qui lui permette de sortir son paternel de sa dimension. Le miroir est à la fois un symbole solaire (on sait que le Lion aime se regarder dedans) et vénusien (maîtresse du Taureau), le Verseau devait bien se douter que cet instrument était suspect ! Pour empêcher la catastrophe finale, Catherine, l’héroïne n’aura d’autre choix que se sacrifier en poussant le prince des ténèbres dans la dimension inconnue, partant avec lui. Elle finit donc prisonnière dans un endroit complètement liquide et sombre (donc Scorpion).

« Prince des Ténèbres » a donc tout pour faire peur à un Verseau, une expérience qui tourne à la catastrophe, un ennemi Scorpion, la perte de la liberté, la possession. Rien ne manque, même pas, pour l’anecdote, cette aberration astronomique qui accompagne le réveil du démon : la Lune se voit dans le ciel en plein midi, à côté du Soleil, même le ciel si cher au Verseau (Uranus, leur planète maîtresse porte le nom du dieu Ciel) en est tout perturbé ! Mais la force et l’originalité du film est qu’il ne s’agit pas d’une simple boucherie, il y a tout le long de l’œuvre un vrai questionnement philosophique, une confrontation entre la science (Uranus) et la religion (Neptune, planète complémentaire d’Uranus, parfois considérée en chute en Verseau). Si Carpenter ouvre le débat sans donner de réponse (d’ailleurs qui le pourrait ?), les Verseaux se retrouvent donc questionnés sur leurs croyances, leurs certitudes, pour ce signe en recherche de la vérité c’est à la fois troublant et intéressant. Mais l’atmosphère si oppressante du film ne leur permet pas d’aborder ce débat sereinement, voilà nos uraniens confrontés à ce qu’ils détestent par-dessus tout : le doute !

astrologie et horreur 11

Les monstres du Verseau : les technologiques

Le paragraphe précédent le suggérait déjà, si les Verseaux ont peur de cette expérimentation qui tournent mal, se sont leur monstres qui la provoque régulièrement !

Oui, un bon exemple de monstre Verseau est le Savant Fou. On ne sait pas si c’est son obsession de la science qui l’a rendu fou ou si il était déjà ravagé avant, mais une chose est sure, c’est qu’ils adorent faire joujou avec leurs fioles de poisons, leurs installations électriques et leur matos du parfait chimiste, avant de crier « Igor ! Abaisse le levier !». Le cliché du Savant Fou, convient parfaitement au Verseau, même dans la version caricaturale en blouse tachée et cheveux hirsutes. Le Verseau est un signe étrange, bizarre, loufoque, il trouve normal de pousser les investigations au-delà de toute éthique et de toute morale, il ne veut aucune barrière, l’important est de savoir. Ce type de comportement version maléfique donne effectivement notre Docteur Frankeinstein, complètement paranoïaque et obnubilé par ses recherches.

Toujours dans la catégorie « Savant Fou », nous pouvons également retenir, le héros de la mouche que nous avons développé plus haut, même si il perd de son signe en devenant un monstre, c’est quand il était humain qu’il incarnait le Verseau et c’est bien son caractère transgressif qui est à l’origine de la catastrophe.

Cependant, au-delà de la version grotesque, le véritable Docteur Frankenstein, issu de l’œuvre brillante de Mary Shelley, est un personnage complexe et très touchant, car particulièrement humain. C’est avant tout un révolté, Frankenstein est révolté par le fait que l’on puisse mourir, dans le film de Kenneth Brannagh, le docteur interprété par le réalisateur, se résout à accomplir sa quête de vie éternelle après la mort de son mentor, poignardé par un miséreux lors d’une séance de vaccination dans les bas quartiers. Remarquons que cette scène d’humanitaire colle parfaitement bien au Verseau, signe généreux, sauveur de l’humanité. Mais revenons au docteur, il veut non seulement combattre la mort, mais aussi créer un surhomme, physiquement, mais surtout mentalement et moralement, c’est pour ça qu’il donnera à sa créature le cerveau de son mentor. Dans des versions plus anciennes, la catastrophe s’explique par une maladresse, le bocal où se trouve le cerveau est fracturé et le précieux organe s’abîme. Intéressante image au passage que ce récipient contenant un cerveau, nous avons là encore le symbole de la jarre que le Verseau déverse sur l’humanité. Dans Frankenstein, le Verseau déverse donc des neurones sur sa créature, quoi de plus normal pour se signe d’air, intellectuel et logique. Particulièrement symbolique est aussi la méthode de réanimation de la créature : par l’électricité, élément Verseau par excellence. Il a besoin d’une forte décharge, de la foudre pour faire repartir cœur et cerveau afin que le monstre s’éveille. Créateur d’une vie nouvelle, le Verseau se prend pour un dieu !

Voyons maintenant un peu la créature que l’on appelle parfois à tort du nom du créateur. La créature est par excellence l’être inadapté, ce qui convient parfaitement au Verseau, signe de l’unique, de l’original et par conséquence de l’hors norme, de l’inclassable. La créature se retrouve seule, sans personne pour s’identifier, pour lui dire qui elle est, ce qu’elle doit devenir. Ces grandes questions sont, en astrologie, du domaine du Soleil, qui est justement la planète d’exil du Verseau. Ce « monstre », dans le sens premier du terme qui vient de « monstrare« , c’est à dire celui que l’on montre, doit se faire tout seul, s’identifier seul, par là même il prouve son indépendance, son autonomie et donc les qualités les plus typiques pour un Verseau. Mais le chemin n’est pas facile, paria c’est aussi le bouc émissaire que l’on chasse et il vit ainsi la transition vers le prochain signe, celui des Poissons. Il en vient à ressentir émotions et sentiments, et donc colère et ressentiments. Il n’a rien demandé, il ne voulait pas vivre, il est maintenant condamné à une vie de paria, il en veut donc à celui qui est responsable de ça : son créateur ! Comme tout bon Verseau, il va donc se rebeller, et contre qui se rebelle-t-on en premier lieu, contre ses parents, surtout contre son père, symbolisé parfois en astrologie par le Soleil, en exil en Verseau. La créature va donc s’en prendre au docteur à qui elle doit la vie. Il se révèlera violent (un trait de caractère souvent caché à première vue chez nos angéliques Verseau mais pourtant bien exprimé), harceleur et finira par détruire la vie de Frankenstein et la sienne.

Le Verseau est le signe prométhéen par excellence, et quelle meilleure illustration que Frankenstein pour en incarner la version horrifique.

Moins connue mais très efficace, la ventriloque fantôme Mary Shaw s’amuse à transformer les humains en marionnettes et les marionnettes en humains. Cette impressionnante vieille dame sévit dans « Dead Silence« , film où l’on a peur d’avoir peur !

Mary était une grande artiste de music-hall à l’ancienne, une dame très charismatique avec un look Saturnien qui la fait tenir du Capricorne (mais n’oublions pas que Saturne est l’intendant du Verseau). Elle avait un formidable spectacle de ventriloque où son talent faisait merveille, elle était habituée aux applaudissements, expérimentant son signe polaire, le Lion. Mary était un personnage excentrique, à la marge et solitaire, comme le sont bien des Verseaux, on dit d’elle « qu’elle n’avait pas d’enfants, que des poupées », illustrant encore la dialectique Verseau/Lion : le second symbolisant sa progéniture et le premier préférant choisir son entourage, et Mary préfère nettement la compagnie de ses poupées. En bonne Verseau excentrique, elle a donc mauvaise réputation, elle n’est pas comme tout le monde, c’est le mouton noir du village, même si chacun admire son talent. Mais Mary a une obsession, elle veut fabriquer la poupée parfaite, voilà donc la parfaite Verseau, inventeuse, prométhéenne qui cherche à créer la vie….en donnant la mort bien sûr, puisque fatalement, elle se servira d’un enfant pour le corps de sa création. Si l’excentricité passe encore, le meurtre passe moins bien, les parents du petit se vengent et Mary est tuée….c’est toujours comme ça que se créent les histoires de fantômes !

Mary est du genre obstinée (trait bien plus Verseau que l’on ne croit !), elle va revenir bien sûr se venger sur les descendants de ses meurtriers et arrachera la langue de quiconque criera quand il la verra : avec Mary, il faut contrôler ses émotions, n’oublions pas que le Verseau demande à s’en détacher. Les langues dont Mary finit par faire la collection, sont bien sur le symbole de la voix, normale pour une ventriloque, mais en astrologie, la voix et la langue sont rattachées aussi au signe du Taureau, au carré du Verseau.

Il ne sera pas facile de se débarrasser de Mary, il faudra détruire toutes ses poupées par lesquelles elle vit, mais on oubliera de détruire la poupée parfaite, celle qui passe inaperçue car de chair et de sang et quand on le comprend, on a peur, et on finit par crier très fort laissant sa langue à la portée de Mary !

Voilà un monstre très original, c’est une machine pourtant que l’on utilise très souvent : l’ascenseur ! Le signe du Verseau est toujours très sensible à la notion de « Ghost in the shell« , le fantôme dans la machine qui symbolise ce moment où le robot devient conscient de lui-même (qui est un sujet phare de nombreuses œuvres d’anticipation ou de Science-Fiction). Il y a toujours ce côté prométhéen de création d’une vie à partir de matériaux inertes, mais cet ascenseur n’a rien d’une gentil âme, en devenant conscient de lui-même, il se transforme en redoutable meurtrier. Il choisit ses victimes, s’ouvre à vide devant un aveugle, tranche la tête d’un réparateur….Cette conscience meurtrière est due à l’implantation dans la machine du tout dernier progrès de la technologie : des puces biologiques ! Ces dernières vont ainsi se multiplier et donner vie à cet ascenseur démoniaque bien plus terrifiant qu’il n’y parait. Un objet qui se rebelle contre ses créateurs, voilà un bon monstre Verseau, même si il ne se déplace que vers le haut ou vers le bas !

Mais si il y a bien une machine rebelle, celle qui ressemble à un être humain à s’y méprendre mais qui ne souhaite que l’éradication de son créateur, c’est bien le Terminator !

Le robot fatal est envoyé du futur (période dévolue au Verseau) pour empêcher la naissance de celui qui mènera la résistance contre les machines. En effet, celles-ci finiront par prendre le pouvoir et tenteront de détruire l’humanité à coup de bombes atomiques. Notons que l’un des traits déplaisants des Verseaux est bien de se rebeller pour installer leur propre dictature. Nous sommes tout à fait dans l’imaginaire Verseau, futuriste, faite de technologie, de robots autosuffisants, autonomes, indépendants…

Arrivant dans le temps présent à force d’éclairs bleutés (encore de l’esthétique Verseau, signe de l’électricité), le T-800 poursuivra obstinément « Sarah Connor », mère de John Connor le futur leader, et on sait à quel point un Verseau peut être obstiné. Le T-800 incarné par le lionesque Arnold Schwarzennegger est un titan de muscles et d’acier, même si il est expert en armes à feu et technologie, on s’éloigne du Verseau et de sa subtilité, signe réputé plus cérébral et de physique fluet. Cependant, dans les deuxièmes et troisièmes opus, le T-800 devient le protecteur du jeune John, envoyé par le John du futur, la machine devient alors raisonnable et commence à acquérir un peu d’humanité et de conscience et même d’humour. On préférera comme terreur Verseau le T-1000, incarné par Robert Patrick au physique plus nerveux, et au regard bleu acier (l’acteur est Scorpion, signe en carré du Verseau mais exaltant Uranus, son maître). Le T-1000 est moins brutal que le précédent modèle mais tout aussi acharné et sans pitié, usant de métamorphisme pour s’adapter aux situations, symbolisant l’intelligence Verseau (ce signe est capable d’emprunter différentes types de voies pour arriver à des solutions efficaces, raison ou intuition). Mais c’est dans le troisième opus que nous verrons le plus perfectionné des robots, la terminatrice (jouée par Kristina Loken) ou T-X, encore plus efficace que le T-1000. C’est surtout elle qui mènera la révolte des robots et provoquera le « jour du jugement dernier » et l’apocalypse nucléaire.

Notons que dans le tout dernier épisode de la saga, nous verrons un tout dernier type de robot, incarné par Sam Worthington, celui-ci se croira humain, fabriqué pour infiltrer les humains il choisira de se retourner contre ses créateurs (les machines cette fois) pour se battre au côté des humains. Cela s’explique car l’enveloppe corporelle et l’esprit de ce robot sont issus d’un humain, il possède donc ce libre arbitre cher au Verseau. Si nous avions déjà la perception du fantôme dans la machine avec Le T-800 d’Arnold, le prototype de Sam Worthington explore complètement cette notion si Uranienne de machine humaine ou d’homme machine. Qu’ils soient conçus par l’homme ou la machine, le Terminator a pour vocation de se rebeller contre ses créateurs.

Les Cauchemars des Poissons : l’antre de la folie

Quand on est Poissons, on n’est jamais vraiment sur d’être sain d’esprit. C’est que nos amis à nageoires ont une perception si particulière du monde qu’ils se demandent parfois s’ils sont bien dans la réalité. Aucun signe n’est moins fait pour être humain que le Poissons, ils sentent plus qu’ils ne voient, perçoivent plus qu’ils ne comprennent, ressentent plus qu’ils ne raisonnent. Notre monde et en particulier notre culture n’est que très peu adapté au monde de fonctionnement « Poissons », aussi ces derniers ont quelque chose d’un ange égaré sur terre, d’un extraterrestre perdu, ou d’un échappé de l’asile psychiatrique !

Déjà peu surs de leur santé mentale, finissons de les tourmenter en leur présentant une série de films où la frontière entre folie et raison devient encore plus floue !

Commençons par le film dont le titre a inspiré ce chapitre : « L’antre de la folie« , tiré du maître Stephen King (natif de la Vierge, signe polaire des Poissons) où John Trent (Sam Neil), un enquêteur pour assurance par à la recherche de Sutter Cane, un célèbre écrivain d’horreur. Réalisé par un autre maître en la matière, John Carpenter (qui achève là sa trilogie de l’Apocalypse), ce film commence très rationnellement pour sombrer de plus en plus dans l’illogisme le plus total. Pas la peine de trouver un raison, un fil conducteur, il n’y en a pas, sinon le désir de cet écrivain de plonger le monde dans le chaos, la déraison. On ne sait d’ailleurs même pas comment l’écrivain réussit à instiller la folie dans le monde via ses écrits. Nous passons de scènes très réalistes à des moments d’angoisse remplis de monstres chaotiques. On ne peut savoir réellement si le détective devient fou ou s’il y a une réalité dans ses phénomènes. Toujours est-il que le héros finit dans une cellule capitonnée. Mais est-il fou ou le dernier à avoir garder sa raison ? Ce qui va encore plus déranger les Poissons, c’est l’absence totale d’échappatoire, ce signe étant celui de la fuite, il y a toujours un ailleurs ou l’on peut se réfugier. Mais dans « l’antre de la folie », il y a un scénario (complètement inconnu du spectateur, seuls ceux qui lisent le livre savent ce qui va se produire), on n’arrête pas de répéter à John « c’est écrit dans le livre », les gens semblent obliger de se conformer au plan décrit par l’ouvrage. En astrologie tout scénario, tout plan est relié au signe de la Vierge, signe polaire des Poissons, de même les livres sont reliés aux Gémeaux (signe en carré particulièrement contraire aux Poissons) et donc à Mercure (planète en détriment en Poisons). Si le film bascule de la Vierge (une enquête réalisée par un privé) aux Poissons (la folie dans une cellule capitonnée), il est finalement très angoissant pour ces derniers car il les met face à leur peur de folie, leur défaut dans ce qu’il a de plus extrême : l’inadaptation complète à notre monde.

Une autre œuvre du même auteur, « La chambre 1408 » est du même acabit. Le héros, Mike Eslin est également très marqué par la Vierge avec quand même un pied dans les Poissons puisqu’il s’agit d’un auteur, spécialiste en phénomènes paranormaux cherchant à les démystifier. Jusqu’à ce qu’il tombe sur un phénomène bien réel, celui de cette fameuse chambre 1408 dont personne ne sort vivant. Bien sûr Mike (joué par John Cusack) loue cette chambre et attend que « ça  » se passe, il ne sera pas déçu, effectivement, les phénomènes les plus illogiques et angoissants se mettent en place. La chambre semble vivante et lui pose un dilemme dont chacune des options est peu enviable : rester enfermé dans cette chambre en sombrant dans la folie (en plus la chambre tente de faire venir son ex-femme) ou se suicider. Le film joue avec l’ambigüité : y’a-t-il réellement un phénomène paranormal ou est-ce que Mike sombre dans la folie ?

Les Poissons qui ont le sentiment d’être sur cette corde raide entre l’intuition révélatrice et l’illusion seront très perturbés par ce film qui met en scène leur angoisse de folie. Un Poissons a besoin d’être rassuré sur sa raison, sa santé mentale, lui qui perçoit le monde de façon si différente du commun des mortels. Mais devant ce film si perturbant, ils vont vraiment se demander si leurs neurones fonctionnent correctement ou s’ils ne sont pas eux-mêmes aliénés !

Très perturbant encore pour un Poissons est cette sensation de tourner en rond dans cette pièce sans pouvoir en sortir. Le Poissons est le signe de l’illimité, de l’infini, même prisonnier il n’imagine pas de limites à son âme. Mais capturé par cette chambre, le voilà comme dans un bocal, cherchant désespérément la sortie, le voilà prisonnier de l’infini ou tout simplement prisonnier de son esprit.

Stephen King n’est pas de la Vierge pour rien, il sait comment faire pâlir les écailles de nos Poissons ! Dans Shinning, ce n’est pas dans une chambre qu’ils vont patauger entre la raison et la folie, mais dans tout l’hôtel ! Pour commencer, le jeune héros de cette fâcheuse mésaventure est complètement Poissons, le jeune Danny est un médium très doué, il entend les pensées des gens, il voit aussi les fantômes menaçant sa famille, à ce stade c’est bien plus que de l’intuition, c’est vraiment un sens à part entière. Les fantômes cependant ne vont pas prendre Danny pour cible, mais son père Jack (interprété par l’excellent Jack Nicholson dans la célèbre version de Kubrick) bien plus fragile et tout aussi Poissons mais à un niveau bien moins élevé que son fils. Jack est intelligent mais en échec (il vient de se faire renvoyé de l’université où il enseignait), c’est aussi un ancien alcoolique (les vices de dépendances sont associés aux Poissons). Il choisit cet emploi de gardien d’hôtel hors saison pour s’isoler avec sa famille et tenter de surmonter ses crises et de terminer son roman. En effet l’hôtel « Overlook » est un palace d’été, désert en hiver, isolé par les montagnes.

Nous retrouvons les mêmes ingrédients que dans la chambre 1408, en plus grands, plus démesurés (ce qui correspond bien aux Poissons, gouvernés par Neptune et Jupiter planètes d’expansion et d’illimité). Le père progressivement influencé par les fantômes de l’hôtel (les Poissons sont réputés influençables) va progressivement perdre la raison. Mais est-ce vraiment l’hôtel le responsable ou sa propre tendance à la folie ? La famille erre donc dans ces couloirs isolés du reste du monde poursuivis par les fantômes et le père qui commence sérieusement à péter les plombs, avant de péter les portes à coup de hache ! La situation recluse de l’hôtel fait fortement penser à la maison XII, associée aux Poissons, symbolisant dans le thème astral les lieux de perditions, de claustration, les prisons, asiles et autres joyeux endroits ( mais aussi la possibilité d’une libération et d’une transcendance). Quoiqu’il en soit, la fin du film reste dans le thème Poissons puisque le père se sacrifiera pour détruire l’hôtel dans un sursaut de lucidité, cet acte extrême étant la preuve ultime de courage dont peuvent faire preuve les Poissons.

Nos écailleux nébuleux ont une fâcheuse tendance à avoir besoin d’une drogue, tout dépend de laquelle ils choisissent (il n’y a pas que l’héroïne ou l’alcool : la musique, le travail, le sport, la danse…sont autant de drogues bien plus épanouissantes). Mais les héros de « Shrooms » n’ont pas choisis la bonne !

Cette bande d’ados que l’on croise dans tous les films d’horreur (c’est à dire braillards, malpolis, faussement rebelles, ne jurant que par la fête, l’alcool et le sexe, sauf bien sur la petite oie blanche du troupeau) veut se faire le « trip » parfait grâce aux champignons hallucinogènes. Les voilà donc en pleine forêt, avec camping et packs de bière pour le lendemain aller à la cueillette aux champignons. Mais après les avoir ingérés (notamment celui avec un point noir sur le chapeau qu’il ne fallait surtout pas prendre), les hallucinations commencent à avoir lieu…mais sont- ce vraiment des hallucinations ? Cette escapade au pays psychédélique ne semble pas aussi illusoire que ça…peut-être est-ce la réalité ? Peut-être que ces créatures, ces ombres arrivent réellement ….

Encore une fois, le Poissons est mis face à son angoisse de folie, il ne sait plus lui-même où il en est. Pourtant habitué à nager en eau trouble et en plein brouillard, voilà que son intuition ne lui sert plus à rien. Son feeling légendaire ne lui permet plus de distinguer la réalité de la fiction. Ce film est bien sur dédié aux Poissons par son thème qui reflète bien leur attirance pour les paradis artificiels et les expériences au-delà des sens. Mais nulle transcendance derrière le trip aux champignons, juste l’horreur, et si les paradis sont parfois artificiels, cet enfer est bien réel !

astrologie et horreur 12

Les monstres Poissons : les brumeux

C’est vrai qu’un Poissons c’est plutôt gentil, ça a même un côté martyre à prendre la souffrance du monde sur leurs nageoires, mais n’allez pourtant pas croire qu’ils n’ont pas leur place au casting d’un film d’horreur…

Signe du mystère le plus total, les Poissons avancent souvent masqués. Ils ne sont pas du genre à venir vers vous avec une grosse machette pour vous zigouiller, ils sont beaucoup plus subtiles que ça …Ils aiment être cachés, ils enveloppent d’abord, ôtent tout repère, vous perdent dans le brouillard et vous tuent (quand même, on est dans un film d’horreur !)

Dans la série des « Hellraiser », les cénobites menés par le Capricorne Pinhead peuvent pénétrer dans notre monde grâce à un petit cube casse-tête (un rubik’s cube diabolique en somme) qui leur ouvre les portes quand un petit curieux solutionne le casse-tête. Notons que les Cénobites sont soumis à un jouet énigmatique en forme de cube, ce qui est en relation directe avec la Vierge et les Gémeaux (signes très contraires aux Poissons). Si Pinhead, leur leader, a une personnalité Capricorne, son peuple a un côté Poissons plus que marqué. Certes, leur look de vampires SM en cuir noir à quelque chose de Scorpion ou de Capricorne, mais le fondement de leur philosophie est la torture comme source de plaisir. Les Poissons peuvent avoir un côté masochiste certain, ils aiment jouer les martyres et sont en relation avec le dépassement des sensations et la transcendance de la douleur en plaisir (Vénus est leur planète d’exaltation). Nos Cénobites prennent donc plaisir à s’enfoncer des lames dans le crâne, s’écorcher vifs pour tirer la peau et la coudre sur leur vêtement, se faire passer de longues aiguilles à travers la gorge et encore d’autres plaisirs particulièrement délicieux (ça donne envie n’est-ce pas !).

Le dieu qui habite la dimension des Cénobites (ce n’est pas l’enfer et nos monstres ne se décrivent pas comme des démons, même si ça y ressemble franchement) est le Léviathan, énigmatique pavé géant flottant dans la brume nébuleuse qui leur sert de ciel. Dans les mythologies judéo chrétienne, le Léviathan est un gigantesque démon habitant la mer qui débarquera lors de l’Apocalypse. C’est donc littéralement le monstre Poissons, dans Hellraiser, sa forme énigmatique, le mystère qui entoure sa volonté ou sa raison d’être le rapproche encore d’avantage des Poissons, signe mystérieux par excellence. La dimension des Cénobites est elle-même très évocatrice du milieu Poissons, c’est un labyrinthe infini, sombre et brumeux, ce qui nous plonge dans un monde où les repères sont brouillés et la logique défaite.

Beaucoup de Cénobites ont une apparence qui nous rappelle les Poissons, notons surtout celui surnommé « Chatterer »(apparaissant dans le 1 et le 2), traduisible par « Le bavard » doté d’un visage déchiré, sans yeux, les lèvres complètement rétractées laissant ses dents claquées continuellement. En fait, le « bavard », ne prononce jamais un mot, il est muet comme …une carpe, effectivement le signe des Poissons est réputé communiquer par les silences, Chatterer en est la parfaite illustration. Encore plus Poissons, sont les « Twins » (apparaissant dans le 4), il s’agissait de deux veilleurs de nuits, jumeaux bien sur qui seront transformés par Pinhead lui-même en Cénobites, un ruban de chair les reliera pour l’éternité. Si les jumeaux nous font généralement penser au signe des Gémeaux, il ne faut pas oublier que les Poissons sont aussi un signe double représenté par deux Poissons reliés par un ruban, Hellraiser nous donne donc une belle illustration horrifique du signe !

S’il y a bien un film au nom évocateur, c’est « The Mist » (le brouillard, la brume…), cette fois ci, Stephen King donne une petite revanche à son signe polaire après les avoir tant torturés !

On ne sait pas vraiment d’où il vient ce brouillard qui nimbe totalement Bridgton, cette petite ville bien sympathique, par contre il oblige les habitants à se cloitrer chez eux car il semblerait que ceux qui se perdent dans la purée de pois n’en reviennent pas ! Et pour cause, la brume cache des créatures redoutables, qui attaquent et dévorent tous ceux qui se baladent trop longtemps (disons une vingtaine de seconde) à l’intérieur. Nous suivrons un groupe de survivants coincés dans une supérette qui se feront assaillirent de toutes parts par les monstre bizarroïdes. Ces créatures ne se dévoilent que rarement, elles préfèrent bien sur restées planquées dans ce brouillard aussi épais que de la gelée de cervelle (comme on dit à Halloween town). Ceci est très Poissons, ces derniers aiment rester discrets, ils sont un peu caméléons et passent pour être aussi évanescents que la brume elle-même. Cependant, nous apercevrons un peu de cette dangereuse faune. Au moins en partie, ils aiment glisser une tentacule en dehors du brouillard pour attirer leurs proies ( ce monstre inspiré de la pieuvre entre tout naturellement dans le bestiaire Poissons), nous aurons quelques essaims de guêpes tueuses géantes (si les insectes sont plus Gémeaux, leur nombre et la notion même de nuée se rapproche de l’illimité Poissons), de très grosses bêtes (les Poissons partagent avec le Sagittaire la maîtrise de Jupiter et la notion de taille surdimensionnée)…et bien d’autres encore.

Bien sûr, le réel monstre Poissons est ce brouillard qui perd les gens et leur ôte tout repère, toute orientation. Nous finirons par savoir quand même le pourquoi de ce phénomène : il s’agit d’expériences militaires qui ont tournées à la catastrophe, induisant une faille dimensionnelle. En fait ses créatures sont issues d’une autre dimension, ce qui va très bien à leur nature Poissons, ceux-ci étant en rapport avec cette notion, ils symbolisent les autres mondes inaccessibles (enfin en théorie !) et aussi la perception de cet au-delà. Dans le cas de « the Mist », la perception est très mordante !

Dans « Silent Hill« , nous avons aussi une colonie de monstres tous plus Poissons les uns que les autres. Silent Hill est un film très Poissons, par l’ambiance, les monstres que nous allons voir mais aussi par le titre lui-même, les Poissons passent pour être un signe « muet » et même l’affiche du film nous montrant une photo de Sharon/Alessa, la jeune héroïne du film, privée de bouche, encore une iconographie Poissons.

Tout d’abord, Silent Hill est également plongé dans la brume (qui est en fait un nuage de cendres), on y voit pas grand-chose non plus dans cette charmante bourgade, mais il y a quand même quelques plans qui nous permettent de s’y retrouver. Nous allons croiser dans cette ville une peuplade un peu blême, rampante, grimaçante et geignant. Les créatures de Silent Hill ont ceci en commun : elles ont toutes l’air de souffrir. Que ce soit les « Grey Childs » ces petits bambins difforment gesticulant en pleurant ou les « torso », créatures sans visage ni bras, ils ont l’air d’avoir quelque chose à se reprocher. Effectivement, ce sont les damnés de Silent hill, morts dans l’incendie gigantesque qui ravagea la ville après la tentative de meurtre de la jeune Alessa. Ce sont les membres d’une secte de fanatiques qui ont tenté de brûler vive la fillette (cf. monstres Scorpions), sa vengeance les condamne à errer sous la forme de monstres. Le signe des Poissons symbolise la souffrance expiatoire, c’est aussi le signe de la rédemption, le corps torturé des monstres de Silent Hill est le symbole du poids de leur péché. L’un d’entre eux « Colin » qui a abusé de la fillette se retrouve ligoté à des barbelés, rappelant des tortures de martyres, encore ce côté expiatoire très dérangeant. Mais attention, ils ont beau souffrir, ils n’en restent pas moins très dangereux, ils avancent péniblement vers vous mais ne manqueront pas de vous agresser sauvagement. C’est le cas des infirmières, profession très marquée par l’axe Vierge/Poissons, chargées de garder la chambre d’Alessa dans l’hôpital de Silent Hill. Elles attendent l’intrus armées de scalpel, le visage tellement difforme qu’il en devient inexistant (par contre elles ont toujours la petite blouse sexy, la petite coiffe et le décolleté bien échancré, n’oublions pas que Vénus, planète du sex-appeal est en exaltation en Poissons). Notons qu’Alessa, véritable monstre-martyre règne à l’hôpital, lieu Poissons par excellence, elle est transformée en créature infernale par ses brûlures, et même pour sa vengeance finale, elle ne se partira pas de son lit. Toute cette notion de maladie, de maladie chronique, de handicap éternel est en relation avec la maison XII des Poissons en astrologie. Les fanatiques de la secte se feront donc happer et détruire par les innombrables barbelés, encore symbole de souffrance extrême (et même christique, rappelant la couronne d’épine, le symbolisme chrétien se rapproche énormément des Poissons). Finalement, les véritables monstres de Silent Hill, ce ne sont pas les créatures, encore moins Alessa, ce sont ces zélateurs rendus fous par leur religion, ce qui les rends encore plus Poissons !

Silent Hill et The Myst ont plus d’un point commun, les monstres sont effectivement bien Poissons par leur étrangeté, la souffrance qu’ils véhiculent et leur cachette brumeuse. Mais les vrais monstres, ce ne sont pas eux, se sont deux femmes illuminées par leur dogme qui provoquent par leur fanatisme la catastrophe : Christabella de Silent Hill et Mme Carmody de The Mist. Histoire de créer un vrai « Girls Band », ajoutons y encore Margaret White, la mère de Carrie.

Ces trois femmes sont des fanatiques de la religion chrétienne, elles interprètent littéralement la Bible et entendent bien imposer au monde leur vision pathologique. Les Poissons sont le signe de la mystique, si au positif, ils symbolisent la vraie révélation, la transcendance et la foi pure et sincère; au négatif ils apportent l’illusion et l’intégrisme par le refus de la raison. Nos trois illuminées en sont donc là, à croire en un dieu intransigeant qui réclame sacrifices et souffrances.

Margaret (Pipper Laurie) inculque à coup de Bible ses préceptes à Carrie (nous avons une véritable illustration de l’axe Vierge/Poissons), elle transforme sa fille en martyre en l’empêchant de s’épanouir. C’est bien elle qui provoquera la catastrophe du film en empêchant sa fille de s’adapter, de comprendre et de maîtriser ses inhabituels pouvoirs (ses notions sont Vierges, Margaret les refuse à sa fille). Elle le payera en finissant crucifiée comme son saint modèle (dans la version film : dans le livre, Carrie arrête son cœur par télékinésie).

Mme Carmody (Marcia Gay Harden) est une Poissons illuminée qui prend le pouvoir. Elle profite de la situation inédite de « the Mist » pour affirmer qu’il s’agit là d’un châtiment divin. Si au début du phénomène elle prêche dans le vide, au fur et à mesure que l’horreur s’installe, elle gagne de plus en plus d’adeptes, qui finissent par la suivre les yeux fermés. Bien sûr, il lui faudra du sang pour apaiser son dieu, elle cherchera des boucs émissaires à donner en pâture aux monstres. Elle exigera le pouvoir absolu dans cette petite superette et accusera toux ceux qui ne croient pas en elle. Ce type d’intégrisme transforme un groupe de gens hétérogènes en masse de fanatiques sans raison ni critique, en résumé, elle procède à l’ablation du signe de la Vierge.

Christabella (Alice Krige) par contre a réussi à imposer son pouvoir et ses convictions depuis longtemps à Silent Hill, elle était la grande prêtresse de la secte bien avant la catastrophe. Contrairement à Margaret et à Mme Carmody, Christabella dégage beaucoup de sérénité, elle est très loin de l’hystérie de ses deux comparses qui tentent de s’imposer. En cela, elle est rassurante, même aimante et fait plus mère du groupe que réelle gourou fanatisant, son comportement de sage mystique la rend encore plus Poissons. C’est pourtant elle la plus dangereuse, n’écoutant que sa foi illusoire, elle mène la jeune Alessa au bûcher persuadée qu’elle est une sorcière et se croyant menée par la main de Dieu. En imposant de telles souffrances à l’enfant, c’est elle qui sera la responsable de la catastrophe de Silent Hill. Cela ne lui suffit pas, après l’incendie qui ravage la ville et la transforme en vision d’apocalypse, Christabella n’en est que plus persuadée d’être dans le vrai. En effet, son église est le seul lieu sûr, le seul asile quand les monstres sortent (encore une référence à la maison XII, symbolisant les lieux de recueillement et de protection), la voilà transformée en réelle messie, menant son troupeau avec conviction. Christabella est donc la plus « épanouie » de nos trois illuminées Poissons, elle tentera bien en vain de repousser le « démon » mais Alessa réussira à entrer dans l’église et massacrera les fanatiques. A commencer par Christabella, crucifiée (comme Margaret) aux lianes de barbelés puis déchiquetée, terminant sa vie en Poissons martyre.

Avec ces trois femmes, les Poissons nous montrent que l’horreur est avant tout à l’intérieur de soi et que les monstres ne naissent que de la folie de certains !

Terminons notre série de monstres Poissons par les plus évanescentes des créatures : les fantômes.

Spectres, Poltergeist, Revenants, Ectoplasmes ou Apparitions hantent nos cauchemars depuis la nuit des temps, on pourrait même se demander si finalement ils n’existent pas réellement….Dans la ronde du zodiaque, les Poissons précèdent le Bélier, symbolisant la naissance, ce qui veut dire qu’ils sont en relation avec ce qui se passe avant la naissance ou après la mort, c’est une zone brumeuse du cycle d’existence où personne ne peut dire avec certitude ce qu’il y a, en tout cas, si ils existent, c’est là que se trouvent les fantômes. Ce sont les âmes des morts qui traversent avec plus ou moins de discrétion les endroits qu’ils habitaient autrefois, ils traversent les murs et empruntent des chemins désormais inaccessibles, ce qui rappellent bien le signe des Poissons qui symbolise la dissolution des limites, la fusion des temps, la perte des repères. Comme les fantômes, les Poissons nous donnent souvent l’impression d’être à la fois présents et absents, ici et ailleurs, ils ont parfois un côté « spectral », à la fois inconsistants et pourtant existants….

Dans le « 6ème sens » ou « les autres », les fantômes n’ont pas conscience d’être morts, (enfin la plupart), ils errent en se croyant toujours parmi les vivants, le signe des Poissons symbolise aussi cette dissolution de la conscience, ils arrivent même parfois à s’oublier totalement, perdus dans leurs esprits. Si vous avez des Poissons bien marqués dans votre entourage, vous avez sans doute noté la similitude entre eux et les spectres flottants dans un univers parallèle, faites attention à eux tout de même, contrairement à leurs monstres, ils ne traversent ni les murs, ni les meubles, un accident est si vite arrivé !

La hantise est un phénomène qui rappelle la claustration, le fantôme est souvent prisonnier de sa maison, il ne peut en sortir que ce soit par son attachement à la maison (les autres), des sortilèges (13 fantômes), une absence de porte de sortie (Poltergeist) ou même son agoraphobie (la série « Being human« ). L’emprisonnement est relié symboliquement aux Poissons, comme l’est la délivrance, la libération. Un bon fantôme demande souvent poliment qu’on l’aide à aller vers le « grand ailleurs », ce qui est la fonction symbolique des Poissons (la transcendance), un mauvais fantôme par contre le demandera aussi, mais avec plus de violence. Comme dans « Poltergeist » par exemple où les spectres excédés jouent à balancer les meubles contre les murs ! Il vous faudra un bon médium souvent comme dans ce dernier film ou encore « 6ème sens » ou la série « Ghost whisperer » où Jennifer love Hewitt joue à la psy et à la détective pour fantômes. Les dons médiumniques sont souvent attribués aux Poissons, apparemment seuls à pouvoir comprendre le langage humain et spectral (notons que si les médiums comprennent aussi bien le langage spectral comme certains Poissons comprennent le langage humain, on n’est pas sortis du manoir hanté !).

Finissons par l’apparence du fantôme : Selon les œuvres, on évolue des voiles transparents (genre un drap de lit blafard qui fait « houuuuu! ») aux apparences effrayantes gardant les stigmates de leur mort. Dans un cas comme dans l’autre, on est dans le registre Poissons, que ce soit par le côté vaporeux et brumeux ou les stigmates symboles de souffrance.

En résumé, les Poissons, signe de l’irréel, de l’illusion, du mystère, accueillent le monstre dont l’existence est peut-être la plus probable !

astrologie et horreur 13

Conclusion

Ainsi s’achève notre visite du zodiaque de la peur, du freak show astral. Ces films riches en symbolique et en images saisissantes (au sens propre et figuré !), permettent une belle illustration de nos signes dans ce qu’ils ont de plus affreux. Bien sûr, la caricature était de mise car peu de Béliers massacrent à coup de machette les inconnus dans la rue et la plupart des Taureaux ne dévorent pas leurs invités (et on ne peut que s’en réjouir !). Cependant, il convient de voir derrière l’extrême, les défauts et les travers de nos comportements. Et finalement qu’est-ce qu’un monstre sinon l’illustration de nos peurs irraisonnées. Et de quoi avons nous le plus peur si ce n’est de notre côté sombre ! Alors la prochaine fois que vous tremblerez en voyant Jason étriper la jolie blonde, demandez-vous laquelle de vos faiblesses vous fait si peur…ou alors appelez votre monstre favori lui faire la peau !

Tous droits réservés Laurent Gizzi
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4 thoughts on “Quel tueur êtes-vous selon votre signe du zodiaque ?

  1. Hello 🙂 😥
    Frissonnante lecture! Je me suis bien retrouvé (en Bélier)dans les plans [i]de sorties en force[/i], comme dans le désarroi face au lisse et non réactif.
    Également curieux de l’éventuel rôle marqueur de la XII et ses Maîtres en lien avec les peurs/fantasmes; comme à propos des [i]alias inverses[/i] de la figure monstre (l’ange personnel adoré ou encore la sexualité fantasmée).

    Je suis impatient de découvrir la suite, pour retrouver les tendances [i]horrifiques[/i] liées à la Vierge (mon Asc.) et au Cancer (ma position lunaire). Bravo!! 🙂

  2. Super article Lau,
    bravo,

    je me suis bien reconnue dans le côté taureau, par l’attirance pour les films de vampires esthètes, et aussi de zombies…miam!
    également, le côté gémeau, quand j’étais petite, j’étais terrorisée par les clowns (bien avant d’avoir lu « çà » de Stephen King…)

  3. En tant que native des Gémeaux, j’avoue avoir eu le plus peur avec Ring ! J’en ai fait des cauchemars pendant des semaines, lol

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